Je sens qu'avec ce billet, je ne vais pas me faire que des amis. Mais ça fait un moment que ça me démange de l'écrire. Je fais forcer un peu le trait, je vous préviens, mais ce n'est nullement contre vous, amies journalistes beauté - au contraire.
Je "fréquente" la presse beauté depuis une bonne dizaine d'années : lecture compulsive de féminins, conférences de presse (côté marque via mon métier ou, grâce à mon blog, côté invités), discussions animées avec des journalistes et attachés de presse..., et j'ai (on a tous) fait un constat : la presse beauté est malade.
Pourquoi ?
Parce que l’Annonceur est devenu Roi. Il était déjà bien choyé, mais là, depuis quelques années, ça devient du grand n'importe quoi... Ce n'est pas Roi, d'ailleurs, que je devrais dire, c'est Dictateur.
Du coup, la journaliste beauté est devenue une publicitaire à la solde du Grand Capital.
L'autre jour, je suis tombée sur un article dans un Grazia du mois de novembre dans lequel la journaliste parlait de son expérience dans un spa un peu bizarre où les paroles de l'esthéticienne étaient tellement farfelues qu'elle a écrit "on se demande si on doit ricaner ou partir en courant". Eh bien ça m'a choquée. Positivement choquée. Une journaliste beauté qui dit ce qu'elle pense ? Whaou. On n'est plus habitué*.
Car la journaliste beauté ne dit jamais rien de négatif sur un produit. Encore moins s'il s'agit d'une de ces grandes marques qui font de la pub dans son magazine (= les fameux annonceurs qui la font vivre, car non, ce n'est pas les maigres centimes d'euros que vous dépensez vous, lectrices, pour acheter les magazines, qui rémunèrent la profession). Et ce n'est pas de sa faute, la pauvre journaliste, elle aimerait probablement dire ce qu'elle pense vraiment. Mais elle ne peut pas. C'est son patron qui lui demande de ne pas le faire. Vous avez remarqué ce phénomène, bien sûr. Vous ne pouvez que confirmer.
Enfin, dans 95% des cas.
La journaliste beauté écrit des marronniers (ces articles que l'on retrouve chaque année aux même périodes : "Perdre 3 kg en 1 semaine", "Colorer ses cheveux à la maison", "Assumer ses rondeurs"...), avec si peu de liberté que d'une année sur l'autre, on retrouve les mêmes conseils, les mêmes marques, les mêmes jeux de mots. Probablement peu stimulant intellectuellement, ni très funky. Zéro analyse, zéro esprit critique. D'ailleurs, on pourrait remplacer une journaliste par une autre, ça ne se verrait même pas, puisque leur personnalité est annihilée, elles doivent toutes écrire pareil, ou presque.
Enfin, dans 95% des cas.
La journaliste beauté écrit des pages de catalogue rémunérées par l'Annonceur. Elle doit inventer des articles dont la thématique permettra de placer les actualités de ces marques toute puissantes, avec nouveautés listées en fin de chaque paragraphe ou en fin de papier (ça s'appelle un "shopping"). Et puis de temps en temps, elle tente de placer une autre marque, une petite marque qui ne rémunère pas ses patrons mais pour laquelle elle a eu un véritable coup de foudre, alors parfois ça marche et elle a un pincement au cœur de satisfaction, elle a l'impression d'avoir gagné une bataille, elle est contente de pouvoir faire son métier de journaliste - faire découvrir à ses lectrices une nouveauté vachement sympa, en toute objectivité - et puis, parfois, la petite marque saute parce qu'elle prend la place d'un annonceur qui doit être dans l'article, ou parce que le Directeur Artistique trouve que visuellement, le pack n'est pas assez rose, ou trop rose, quoiqu'il en soit pas assez dans la ligne graphique de la page.
Enfin, dans 95% des cas.
La journaliste beauté ne teste pas les produits pour écrire ses articles. Ça ne sert à rien, elle ne pourra de toutes façons écrire qu'une micro-phrase à leur sujet, dans le paragraphe shopping à la fin de son papier.
Enfin, dans 95% des cas.
Au final, la journaliste beauté fait du publi-rédactionnel. Le publi-rédactionnel, ce sont ces pages de "publicité masquée" payées par les marques, rédigées par une journaliste du magazine (si ce n’est par la marque elle-même), mises en page comme un article du magazine pour que l'on ait l'impression que c'est un article parmi les autres, mais sur lesquelles bien sûr, la journaliste ne peut dire que du bien du produit et de la marque - puisqu'elle est payée par l'annonceur. Eh bien aujourd’hui, même les "vrais" articles ressemblent à des publi-reportages.
Enfin, dans 95% des cas.
Et les lectrices dans tout ça ?
Les lectrices ne croient plus la journaliste beauté. Elles parcourent éventuellement ses articles pour voir ce qu'il y a de neuf sous le soleil, et puis si un produit les interpelle, elles se connectent sur Internet pour regarder l'avis de vraies filles, des filles lambda, next door, qui ont vraiment testé les produits et donnent (en général) leur véritable avis, sur les forums de discussion, sur les blogs.
Enfin, dans 95% des cas.
Alors la journaliste beauté, frustrée, jalouse ?, si elle manque un peu de recul, peut en vouloir aux blogueuses. Ce qui peut tout à fait se comprendre. Celles-ci n'ont "aucune légitimité", ne sortent de nulle part, elles n'ont pas fait d'école de journaliste, certaines ont même un univers vraiment cheap, font des fautes d’orthographe, disent des bêtises parce qu'elles ne vérifient pas leurs sources, ne savent pas se maquiller correctement... En plus, elles apportent à la lectrice toutes ces informations gratuitement - ce qui est une presque une insulte au Métier.
Enfin, dans 95% des cas.
Et pourtant... la journaliste les envie. Car les blogueuses ont une liberté qu'elle n'a plus, car elles peuvent dire ce qu'elles veulent, quand elles veulent, comme elles veulent. Elles informent d'une manière bien mieux adaptée à la demande de la consommatrice d'aujourd'hui, elles peuvent en écrire des tartines sur un seul fard greige, elles peuvent dire que la BB Cream de Garnier n'en a que le nom, que le Généfique de Lancôme n'est pas plus efficace que la Crème Nivea, que la dernière crème minceur Clarins donne de la cellulite et mince, les blogs finissent même par devenir presque plus influents que la presse beauté !!
Enfin, dans 95% des cas.
D'ailleurs tiens, il y a un paquet de journalistes beauté qui ont ouvert un blog pour partager leurs vrais avis et découvertes. Des Magali, des Anne, des Ophélie, des Capucine, des Virginie, des Sophie, des Mathilde... et puis certaines blogueuses / pigistes ont même fini par abandonner le totalement le journalisme beauté pour goûter à plus de liberté ;).
Et puis vous savez quoi ?
Il y a malheureusement un autre métier qui se perd : celui d'attaché de presse beauté. Puisqu'il suffit aujourd'hui à la journaliste d'avoir la liste des 10 plus gros annonceurs du mois, de regarder le résumé de 5 lignes sur leurs nouveautés et de les placer dans son article inspiré du marronnier précédent sans chercher plus loin - on lui demande expressément de ne pas chercher plus loin, et hop, mission accomplie. Alors l'attachée de presse qui veut parler à la journaliste de l'histoire de la marque, ses valeurs, ses engagements, ses petits secrets de fabrication, ou faire découvrir des Petits Poucets de la cosmétique non annonceurs, eh bien la plupart du temps, elle ne peut pas. Ou alors elle peut, la journaliste l'écoute, mais trop souvent, ça n'est suivi de rien.
Enfin, dans 95% des cas.
Alors voilà, j'ai énormément de respect pour les journalistes beauté, je connais la valeur de leur formation, de leur expérience, leur talent d'écriture et d'analyse, je sais que pour certaines d'entre elles - les pigistes, il est en plus parfois difficile de joindre les deux bouts, alors POURQUOI ???
Pourquoi les rédactions beauté réduisent le travail journalistique à de la publicité sans âme, sans personnalité, sans découverte, sans fond, sans critique possible ? Ne pouvez-vous pas dire merde à l'annonceur et retrouver un peu de cette liberté que vous aviez ? Cette liberté perdue dont me parlait avec nostalgie une grande rédactrice beauté que j’interviewais il y a quelques mois, qui aujourd'hui n'a plus que le droit d'écrire des odes aux produits des Grands Annonceurs...
Zut, quoi.
Et la liberté de la presse ?
PS :
Je parle bien là des journalistes beauté, ce n'est pas forcément le cas pour celles des autres rubriques des féminins. Je caricature un peu la situation, mais pas tant que ça, malheureusement, demandez vous-mêmes aux journalistes et aux attachés de presse. Et puis au cas où ce ne soit pas complètement clair : je suis à 100% du côté des journalistes et des attachées de presse, je "dénonce" juste ici leurs conditions de travail et les patrons de presse qui jouent le jeu trop commercial des annonceurs.
Je ne dis pas non plus que les annonceurs n'ont que des mauvais produits, ils en ont parfois de très bons et il est normal que la presse en parle, ce serait juste bien qu'elle puisse le faire avec plus de liberté.
* Ce n'était pas un annonceur non plus, hein, juste un petit spa de province inconnu, sinon elle n'aurait probablement pas pu faire cette remarque ;)
Pourquoi ?
Parce que l’Annonceur est devenu Roi. Il était déjà bien choyé, mais là, depuis quelques années, ça devient du grand n'importe quoi... Ce n'est pas Roi, d'ailleurs, que je devrais dire, c'est Dictateur.
Du coup, la journaliste beauté est devenue une publicitaire à la solde du Grand Capital.
L'autre jour, je suis tombée sur un article dans un Grazia du mois de novembre dans lequel la journaliste parlait de son expérience dans un spa un peu bizarre où les paroles de l'esthéticienne étaient tellement farfelues qu'elle a écrit "on se demande si on doit ricaner ou partir en courant". Eh bien ça m'a choquée. Positivement choquée. Une journaliste beauté qui dit ce qu'elle pense ? Whaou. On n'est plus habitué*.
Car la journaliste beauté ne dit jamais rien de négatif sur un produit. Encore moins s'il s'agit d'une de ces grandes marques qui font de la pub dans son magazine (= les fameux annonceurs qui la font vivre, car non, ce n'est pas les maigres centimes d'euros que vous dépensez vous, lectrices, pour acheter les magazines, qui rémunèrent la profession). Et ce n'est pas de sa faute, la pauvre journaliste, elle aimerait probablement dire ce qu'elle pense vraiment. Mais elle ne peut pas. C'est son patron qui lui demande de ne pas le faire. Vous avez remarqué ce phénomène, bien sûr. Vous ne pouvez que confirmer.
Enfin, dans 95% des cas.
La journaliste beauté écrit des marronniers (ces articles que l'on retrouve chaque année aux même périodes : "Perdre 3 kg en 1 semaine", "Colorer ses cheveux à la maison", "Assumer ses rondeurs"...), avec si peu de liberté que d'une année sur l'autre, on retrouve les mêmes conseils, les mêmes marques, les mêmes jeux de mots. Probablement peu stimulant intellectuellement, ni très funky. Zéro analyse, zéro esprit critique. D'ailleurs, on pourrait remplacer une journaliste par une autre, ça ne se verrait même pas, puisque leur personnalité est annihilée, elles doivent toutes écrire pareil, ou presque.
Enfin, dans 95% des cas.
La journaliste beauté écrit des pages de catalogue rémunérées par l'Annonceur. Elle doit inventer des articles dont la thématique permettra de placer les actualités de ces marques toute puissantes, avec nouveautés listées en fin de chaque paragraphe ou en fin de papier (ça s'appelle un "shopping"). Et puis de temps en temps, elle tente de placer une autre marque, une petite marque qui ne rémunère pas ses patrons mais pour laquelle elle a eu un véritable coup de foudre, alors parfois ça marche et elle a un pincement au cœur de satisfaction, elle a l'impression d'avoir gagné une bataille, elle est contente de pouvoir faire son métier de journaliste - faire découvrir à ses lectrices une nouveauté vachement sympa, en toute objectivité - et puis, parfois, la petite marque saute parce qu'elle prend la place d'un annonceur qui doit être dans l'article, ou parce que le Directeur Artistique trouve que visuellement, le pack n'est pas assez rose, ou trop rose, quoiqu'il en soit pas assez dans la ligne graphique de la page.
Enfin, dans 95% des cas.
La journaliste beauté ne teste pas les produits pour écrire ses articles. Ça ne sert à rien, elle ne pourra de toutes façons écrire qu'une micro-phrase à leur sujet, dans le paragraphe shopping à la fin de son papier.
Enfin, dans 95% des cas.
Au final, la journaliste beauté fait du publi-rédactionnel. Le publi-rédactionnel, ce sont ces pages de "publicité masquée" payées par les marques, rédigées par une journaliste du magazine (si ce n’est par la marque elle-même), mises en page comme un article du magazine pour que l'on ait l'impression que c'est un article parmi les autres, mais sur lesquelles bien sûr, la journaliste ne peut dire que du bien du produit et de la marque - puisqu'elle est payée par l'annonceur. Eh bien aujourd’hui, même les "vrais" articles ressemblent à des publi-reportages.
Enfin, dans 95% des cas.
Et les lectrices dans tout ça ?
Les lectrices ne croient plus la journaliste beauté. Elles parcourent éventuellement ses articles pour voir ce qu'il y a de neuf sous le soleil, et puis si un produit les interpelle, elles se connectent sur Internet pour regarder l'avis de vraies filles, des filles lambda, next door, qui ont vraiment testé les produits et donnent (en général) leur véritable avis, sur les forums de discussion, sur les blogs.
Enfin, dans 95% des cas.
Alors la journaliste beauté, frustrée, jalouse ?, si elle manque un peu de recul, peut en vouloir aux blogueuses. Ce qui peut tout à fait se comprendre. Celles-ci n'ont "aucune légitimité", ne sortent de nulle part, elles n'ont pas fait d'école de journaliste, certaines ont même un univers vraiment cheap, font des fautes d’orthographe, disent des bêtises parce qu'elles ne vérifient pas leurs sources, ne savent pas se maquiller correctement... En plus, elles apportent à la lectrice toutes ces informations gratuitement - ce qui est une presque une insulte au Métier.
Enfin, dans 95% des cas.
Et pourtant... la journaliste les envie. Car les blogueuses ont une liberté qu'elle n'a plus, car elles peuvent dire ce qu'elles veulent, quand elles veulent, comme elles veulent. Elles informent d'une manière bien mieux adaptée à la demande de la consommatrice d'aujourd'hui, elles peuvent en écrire des tartines sur un seul fard greige, elles peuvent dire que la BB Cream de Garnier n'en a que le nom, que le Généfique de Lancôme n'est pas plus efficace que la Crème Nivea, que la dernière crème minceur Clarins donne de la cellulite et mince, les blogs finissent même par devenir presque plus influents que la presse beauté !!
Enfin, dans 95% des cas.
D'ailleurs tiens, il y a un paquet de journalistes beauté qui ont ouvert un blog pour partager leurs vrais avis et découvertes. Des Magali, des Anne, des Ophélie, des Capucine, des Virginie, des Sophie, des Mathilde... et puis certaines blogueuses / pigistes ont même fini par abandonner le totalement le journalisme beauté pour goûter à plus de liberté ;).
(patchwork blogueuses beauté by Beauté Blog)
Et puis vous savez quoi ?
Il y a malheureusement un autre métier qui se perd : celui d'attaché de presse beauté. Puisqu'il suffit aujourd'hui à la journaliste d'avoir la liste des 10 plus gros annonceurs du mois, de regarder le résumé de 5 lignes sur leurs nouveautés et de les placer dans son article inspiré du marronnier précédent sans chercher plus loin - on lui demande expressément de ne pas chercher plus loin, et hop, mission accomplie. Alors l'attachée de presse qui veut parler à la journaliste de l'histoire de la marque, ses valeurs, ses engagements, ses petits secrets de fabrication, ou faire découvrir des Petits Poucets de la cosmétique non annonceurs, eh bien la plupart du temps, elle ne peut pas. Ou alors elle peut, la journaliste l'écoute, mais trop souvent, ça n'est suivi de rien.
Enfin, dans 95% des cas.
Alors voilà, j'ai énormément de respect pour les journalistes beauté, je connais la valeur de leur formation, de leur expérience, leur talent d'écriture et d'analyse, je sais que pour certaines d'entre elles - les pigistes, il est en plus parfois difficile de joindre les deux bouts, alors POURQUOI ???
Pourquoi les rédactions beauté réduisent le travail journalistique à de la publicité sans âme, sans personnalité, sans découverte, sans fond, sans critique possible ? Ne pouvez-vous pas dire merde à l'annonceur et retrouver un peu de cette liberté que vous aviez ? Cette liberté perdue dont me parlait avec nostalgie une grande rédactrice beauté que j’interviewais il y a quelques mois, qui aujourd'hui n'a plus que le droit d'écrire des odes aux produits des Grands Annonceurs...
Zut, quoi.
Et la liberté de la presse ?
PS :
Je parle bien là des journalistes beauté, ce n'est pas forcément le cas pour celles des autres rubriques des féminins. Je caricature un peu la situation, mais pas tant que ça, malheureusement, demandez vous-mêmes aux journalistes et aux attachés de presse. Et puis au cas où ce ne soit pas complètement clair : je suis à 100% du côté des journalistes et des attachées de presse, je "dénonce" juste ici leurs conditions de travail et les patrons de presse qui jouent le jeu trop commercial des annonceurs.
Je ne dis pas non plus que les annonceurs n'ont que des mauvais produits, ils en ont parfois de très bons et il est normal que la presse en parle, ce serait juste bien qu'elle puisse le faire avec plus de liberté.
* Ce n'était pas un annonceur non plus, hein, juste un petit spa de province inconnu, sinon elle n'aurait probablement pas pu faire cette remarque ;)
c'est très vrai et ça l'est hélas dans d'autres domaines notamment celui de la santé (il y a eu d'ailleurs un vent de scandale avec certains canards santé qui étaient financés en partie par Servier et qui ne disaient donc pas de mal de Servier ni du Mediator...., toujours dans la santé et la même chose existe en beauté, l'article où tu parles de telle ou telle pathologie (ou tel ou tel problème beauté) etla page de pub en face vantant les mérites de tel ou tel médoc (ou de telle crème miraculeuse ;-)
RépondreSupprimerC'est clair que la presse a de plus en plus les pieds et poings liés sur sa liberté en commençant par les annonceurs : j'ai bossé avec un canard (pour lequel je ne bosse plus car je me suis insurgée) qui vérifiait constamment les contacts qu'on avait eu et qui changeait parfois, via le dir commercial, que tel marque de matos médical high tech était cité dans l'article, même si j'avais interviewé Dr Schmilblick qui ne m'avait jamais parlé de la marque en question, il arrivait que les articles soient retouchés en ajoutant cela : carrément écoeurant. Depuis le canard a été racheté et ne pratique heureusement plus ces retouches. Quant aux mag. beauté, on se doute que quand ils disent que Eva Longoria n'utilise que du mascara L'Oréal, etc... les dés sont pipés ! Comme les actrices qui disent utiliser telle ou telle marque, on ne voit jamais de petites marques inconnues, de marques de supermarchés ;-) bon, elles ont les moyens, je me doute, mais bon....
m'enfin, la presse dévie et les blogs commencent aussi à dévier, je pense, car certaine marques, à trop vouloir diffuser sur la toile et plaire aux blogueuses, ont fini, à mon goût, par avoir un dicours formaté (je ne citerai pas de marque pour éviter la polémique, mais je parle par exemple d'une marque qui arrose les blogueuses de produits de soin visage et une fois, un avis d'une autre blogueuse qui elle avait reçu le produit, qui était moins élogieuse et qui s'était même fait redresser les bretelles par la marque !!! L'indépendance commence aussi à se perdre !!!
mais toutes les filles ne sont pas dupes et dans la majorité des cas, cela reste sincère, je l'espère :-)
pardon pour la tartine de texte ;-) et mon avis peut-être un peu décousu
Oui, bien sûr, c'est +/- le cas dans plein d'autres domaines (et plutôt + que - ;)), je me cantonne à celui que je connais bien.
SupprimerSinon je vois tout à fait à quelle marque encensée par les blogs à laquelle tu fais référence. La CM a été très mauvaise sur ce coup là, mais je pense qu'elle ne recommencera pas, ça lui a probablement servi de leçon. Ce n'est d'ailleurs pas le seule à s'être plantée, la blogueuse est un être à part, c'est tout sauf une journaliste, ce n'est pas évident de la gérer quand on ne la connait pas !!
(je ne l'ai jamais dit mais moi aussi j'ai eu par deux fois des menaces de la part de marques, et pas n'importe quoi, carrément des menaces judiciaires !! Alors que j'étais dont mon droit de liberté d'expression, et je fais attention à ce que je dis justement, je n'avais rien dit de diffamatoire. C'était juste pour me faire peur, en réalité, et ils se sont retirés bien sûr.)
Je comprends tout à fait ta position et forcément je suis d'accord mais j'ai l'impression quand même que de nos jours ça doit être hyper compliqué de ne pas jouer le jeu de l'annonceur. Les enjeux financiers sont trop importants
RépondreSupprimerPire : c'est impossible de ne pas jouer le jeu des annonceurs, ce sont eux qui rémunèrent la presse. Et c'est bien la le problème ma bonne dame....
SupprimerOh mais alors là, je suis d'accord à 100%. Malheureusement ce n'est pas que dans le secteur de la beauté. C'est un phénomène que j'ai remarqué en 1998 alors que j'étais encore au lycée. J'ai compris que les journalistes nous prenaient pour des demeurés (en tout cas, c'est la sensation que j'ai eu lorsque j'ai entendu le reportage).
RépondreSupprimerJ'explique ^^
C'était juste au moment de la sortie de la pilule du lendemain et les journalistes étaient passés au lycée pour interviewer l'infirmière. Très bonne initiative jusque là ^^. Le journaliste fait son interview et demande à l’infirmière si elle donnera la pilule du lendemain aux jeunes filles qui en ont besoin (normal, c'est le thème du reportage). Et là, même l'infirmière est dans le coup. Elle répond que oui, si un jeune à besoin de quelque chose en médicament pour le soigner, elle le lui donne de suite. AHHHHHHHHHHHHHHHHHHH BON et moi avec mes douleurs liées au règles, j'ai jamais eu droit au Doliprane. Alors là je dis merde (excuse moi, je m'emporte). Mais comment elle a pu affirmer cela alors que pour un simple mal de tête ou bien des douleurs attroces au ventre, elle ne donnait rien....enfin si un verre d'eau pfff la classe
Tout ça m'a fait comprendre que les reportages (TV ou écris) ne représentent pas toujours la réalité. Que c'est parfois brodé pour promouvoir un produit.
ça me révolte toujours autant, car la plupart des gens le prennent au premier degrès sans avoir l'esprit critique, et ça ben ça me rends encore plus triste.
Bref ^^
Moi je suis sûre que je me fais avoir par ce qui est dit dans les medias sur les sujets que je ne maitrise pas bien, cad tout sauf la cosmétique et les univers connexes...
SupprimerC'est malheureusement vrai et les beauty addicts sont de plus en plus rares à lire la presse féminine, ou du moins lire la rubrique beauté. C'est mon cas, ex grande consommatrice de magazines, je préfère 1000 fois la liberté des blogs à ce sujet. Les marques feraient mieux de revoir leur mode de communication car c'est clair qu'il y a beaucoup de choses à changer / régler.
RépondreSupprimerComme toi : je n'arrive pas à ne plus lire la presse féminine (toujours droguée), par contre, les rubriques beauté, je regarde en diagonale au cas où, mais je ne m'y attarde plus.
SupprimerMalheureusement c'est de plus en valable partout même dans la presse BtoB, c'est dire....
RépondreSupprimerEn cosmétique, sur le BtoB, c'est mieux qu'en BtoC. Mais les lecteurs de BtoB sont de toutes façons avertis, donc........
SupprimerTout à fait d'accord. J'étais avant une grande conso de la presse écrite, maintenant je pense que son avenir est plus qu'incertain ... Quant à la qualité des articles, que ce soit la presse beauté ou politique, je me pose de plus en plus souvent la question pourquoi faut faire des années d'études pour sortir ce genre de papiers ... Les sources mal vérifiées, les grosses erreurs dans les noms des dirigeants d'états etc. je l'ai vu plusieurs fois de mes propres yeux! Quant aux fautes d'orthographes la presse écrite n'y échappe pas pourtant ils ont des gens pour cela alors que la blogeuse est la seule à faire tout le boulot de rédactionnel.
RépondreSupprimerLes blogs sont bien plus libres et je ne crois guerre à la possibilité "d'acheter" une blogeuse car en générale se sont des filles assez intelligentes et elles savent parfaitement bien que leur SEUL et UNIQUE atout c'est l'honnêté, c'est pour cela que leurs lectrices viennent. S'elles perdent ça, elles perdent leur bébé (le blog). Celles qui ne parviennent pas à trouver cet équilibre sont tôt ou tard délassées.
Alors oui, les journalistes ne sont bien sûr pas toujours parfaites sur les sources et les fautes d'orthographe (quoi que sur ce dernier point, c'est la faute aux secrétaires de rédac ;)) et entre nous, comme toi, je ne vois pas pourquoi moi pas ex, à partir du moment où j'écris un français correct et que je sais enquêter et aller chercher des infos en buvant du champagne avec des cops en conf de presse, je ne serais pas capable d'être journaliste même si je n'ai pas fait d'études pour.
SupprimerMais je reste persuadée que ça n'est pas donné à tout le monde, le journalisme reste un métier (... ça fait hyper prétentieux ce que je viens de dire ;)).
Pour les blogueuses, je crois qu'au début, elles peuvent être impressionnées, flattées, flippées d'être blacklistées si elle disent quelque chose de négatif sur une marque, mais à mon avis tout ça ne dure pas bien longtemps. Et dès qu'elles ont un peu de succès, de reconnaissance, elles prennent de l'assurance vis à vis de tout ça.
Donc oui, globalement, je pense que la blogueuse est à peu près objective (même si elle reste humaine et sincèrement, moi aussi ça m'arrive d'être un peu plus sympa avec une marque parce que j'aime bien des personnes qui la représente - on en reparlera un jour ici, d'ailleurs, c'est prévu).
Et concernant les opérations rémunérées, les blogueuses sont obligées d'écrire "billet sponsorisé" et dans ce cas il st normal qu'elle soient plutôt cool avec la marque, ne disent pas forcément ce qu'elles pensent, c'est le jeu et les lectrices sont prévenues !
Je suis bien d'accord, c'est pour ça que je ne lis quasiment plus de presse féminine depuis que je traîne sur la blogosphère...
RépondreSupprimerEn fait les seules rubriques où on trouve de vrais avis dans la presse féminine, c'est les courries des lectrices ou les mciro trottoirs :)
... et encore, je sais que parfois c'est un peu truqué ! (utilisation de photos de filles d'un pays lointain et témoignages bidons ;))
SupprimerAhhh mais c'est pour ça qu'il n'y a jamais de moches !!!
Supprimer^^
SupprimerJe plussoie tout, tout, tout....
RépondreSupprimerCela fait très longtemps que je ne lis plus la presse beauté devenue trop consensuelle et généraliste à mon goût.
Aucun sujet n'est creusé réellement, on se contente de survoler les choses sans donner un avis réel.
Le seul magazine beauté que je lis est Allure, pas tant par son indépendance par rapport aux annonceurs (euh, c'est américain donc c'est pire!^^) mais surtout pour sa véritable expertise.
Un article sur le blush fait trois pages, on t'explique les teintes à choisir selon ton teint, la façon de l'appliquer selon la fore de ton visage, le pinceau à choisir selon le rendu que tu désires...
C'est instructif, très bien fait et je me demande d'ailleurs pourquoi Allure ne sortirais pas en version française (je suis sûre qu'il y aurait un lectorat)
Pour en revenir à la presse beauté, je pense que celle ci n'a pas assez anticipé ou réalisé le "phénomène" internet.
Aujourd'hui, il est très facile de trouver sur le net un avis pointu sur tout.
La beauté ne fait pas exception à la règle, notamment avec les blogueuses qui sont quand même de sacrées geekettes en crèmes et autres makeups mais pas seulement.
On a aussi des blogueuses spécialisées (des super geekettes) en vernis et nail art, en maquillage des yeux, en lissage, en cheveux et soins capillaires.
J'ai même vu une fois une blogueuse qui ne présentait QUE des rouges à lèvres (une Misslipstick puissance 1000 en somme!^^)alors c'est sûr qu'un avis laconique de 3 lignes sur un produit ne contente plus des lectrices qui s'en contentait il y a 10 ans parce qu'elles n'avaient que ça à lire.
C'est sûr que faire des magazines aussi pointus ne serait pas envisageable mais au moins, un avis plus documenté et moins partial serait le bienvenu.
Je suis persuadée que les journalistes beauté n'ont d'autre choix que de faire ce qu'on leur demande de faire (dans tous les boulots, c'est pareil), la remise en cause doit venir d'en haut.
Mais cette remise en cause se fera t-elle?
La solution ne serait elle pas la création d'un magazine alternatif avec cette liberté de ton que l'on trouve sur le net? Mais cette alternative, serait elle juste viable financièrement?
Ah, que de questions? et malheureusement, je n'ai pas les réponses....
Alors oui, aux US, c'est BIEN PIRE. C'est même une catastrophe.
SupprimerOui, A QUAND LA VERSION FRANÇAISE DE ALLURE ???
Oui, la presse beauté (la presse en général : cf La Tribune, France Soir...) n'a pas bien anticipé le virage numérique.
Oui pour le reste aussi.
Que des oui. :)
On est d'accord sur tout, c'est pas possible.
SupprimerJe vais te raconter une anecdote (ou, mère lipstick, raconte!^^) un jour, à l'event d'une marque, nous étions mélangées blogueuses et journalistes.
Enfin, mélangées est un bien grand mot car les journalistes nous considéraient un peu comme les torchons qu'on ne mélange pas aux serviettes!^^
Ça, je l'ai remarqué de nombreuses fois, ce mépris des journalistes vis à vis des blogueuses.
Mais bon....
A un moment, entre dans l'argumentation de la marque la promotion de son produit à travers l'envoi à des blogueuses/youtubeuses.
Remarque d'une journaliste, d'un air pincé: "Ah!les blogueuses sont payées pour donner un avis, non?"
Et bien non madame!
Et là, la journaliste de renchérir "Oui, mais vous leur donnez bien le produit quand même!"
A la fin de l'event, on nous donne donc un sac contenant le produit et là, je me retourne vers la journaliste et lui dit "quoi, ils vous donnent le produit à vous aussi?!" XD
Voilà, c'était mon anecdote ;-)
lol l'anecdote
SupprimerUn article très pertinent. Je suis une lectrice assidue des magazines féminins depuis de nombreuses années mais depuis peu je rassasie mon besoin en cancans beauté via les blogs que je lis quotidiennement et du coup peu à peu ma consommation de féminins a baissé ... Je pense que cette fameuse tyrannie de l'annonceur a eu raison de moi. Il me semble pourtant que ça a toujours été le cas mais justement nous étions moins alertes. On n'imagine pas tout ce que l'émergence des blogs a engendré en lucidité.
RépondreSupprimerD'après ce que j'entends des principaux intéressées, ça a toujours existé mais c'est bien pire, vraiment pire aujourd'hui.
SupprimerJe suis malheureusement assez pessimiste sur la qualité de la presse écrite en général, et de la presse féminine en particulier...
RépondreSupprimerQuand on voit les énormes conneries écrites, recopiées, déformées sans aucune vérification, dont je peux me rendre compte dans mon domaine de compétences, je me dis qu'il n'y a pas de raisons que les autres sujets soient mieux traités !
Le domaine de la beauté est encore moins bien loti puisqu'au manque de connaissances vient s'ajouter l'asservissement financier qui lie les magazines aux marques qui les font vivre.
Ceci dit je te trouve encore sympa : la formation des journalistes, leur expérience, leur capacité d'analyse...souvent on court après non ?? ;)
Je suis peut-être un peu dure...
..... je vais te répondre que c'est parce qu'on ne les laisse pas exprimer cette partie de leur formation / personnalité ! ;)
SupprimerYa de tout parmi les journalistes, comme partout...
Anne (Lajournaliste) avait écrit un papier assez similaire l'année dernière :) J'aime bien quand vous écrivez ce que vous avez sur le coeur ;)
RépondreSupprimerMaintenant, je dois te dire que je prends également de plus en plus de recul vis-à-vis des blogs beauté. C'est vrai que nous y lisons encore des avis sincères (en bien ou en mal) mais c'est de plus en plus rare. L'argent gâche tout, surtout quand, de tenir leur blog pour parler des produits qu'ils ou elles reçoivent, reste leur unique gagne-pain :/
Ah oui, tiens, je vais aller lire le papier d'Anne, j'avais du le lire à l'époque, je ne me souviens plus.
SupprimerPour les blogueuses, cf. réponse au commentaire de Kleo.
Le billet d'Anne, journaliste beauté, à lire, donc : http://lajournaliste.over-blog.com/article-annonceurs-les-nouveaux-redacteurs-en-chef-51095161.html
SupprimerTrès intéressant, c'est sûr qu'aujourd'hui plus besoin de charger son mini sac de magazines encombrants et bien souvent, il faut le dire manquant sérieusement d'intérêt, de la pub une page sur deux et quatre lignes pour décrire un produit, quatre lignes évidemment largement soufflées par les marques proposées dans lesdits articles, bref un métier en perdition....
RépondreSupprimerVoilà un article très intéressant et tellement vrai.... Hélas il est vrai que les journalistes beauté notamment ont les pieds et poings liés aux annonceurs, ces mêmes marques dont elles doivent en faire les éloges dans leurs articles... C'est totalement vrai que l'on ne trouve jamais dans les magazines, des jugements négatifs sur les produits... dommage.
RépondreSupprimerCet article est super. Il résume en tous points ce que je pense actuellement de la presse féminine. Je préfère maintenant lire des blogs où les produits sont vraiment testés et les avis donnés en toute franchise que lire la presse féminine qui vante tel mérite de tel produit, alors que finalement, on sait juste qu'ils ont payé pour placer leur produit.
RépondreSupprimerComme tu le dis, ce n'est même pas la faute des journalistes, c'est la faute de la rédaction/direction. Eh oui, l'argent, toujours l'argent...
Oui, le monde est dirigé par l'argent et le profit, c'est bien malheureux..... ;)
SupprimerEn même temps, que faire ? Il faut bien les payer ces journalistes. Donc avoir des annonceurs. Pas facile.......
C'est un peu le serpent qui se mord la queue, malheureusement. Sans argent, le magazine ne peut pas vivre, mais sans journalistes non plus.
SupprimerEn ce moment, je lis Paulette, j'aime bien l'idée que ce soit les lectrices qui participent et financent leur propre magazine. Mais pour combien de temps ?
"Pourquoi les rédactions beauté réduisent le travail journalistique à de la publicité sans âme, sans personnalité, sans découverte, sans fond, sans critique possible ?" Bein la réponse me parait évidente non ? Le modèle économique d'un magazine n'a jamais été basé sur le nombre d'abonnements mais sur la publicité (en gros, plus tu as de pages, plus ça coute cher et plus tu as d'annonceurs pour payer ces pages). Donc dans un magazine, pour tout ce qui ne touche pas à de l'humeur ou de l'actualité, la rédaction est au service de la pub, et non du public, CQFD !
RépondreSupprimerCe qui a changé en revanche c'est que désormais, les lecteurs savent un peu plus que les journalistes (beauté ou pas) sont "orientés", mais de mon point de vue ça a TOUJOURS été le cas. Yavait juste personne pour balancer au monde ce que tout l'univers professionnel impitoyable savait déjà !
J'ai publié ma 1ère pige en 1996. Le sujet (rien à voir avec le monde de la beauté, c'était un truc sur la restauration des immeubles du centre-ville) avait été imposé par le service commercial qui faisait une opé "artisans du bâtiment" et qui, pour que ça ait l'air "plus vrai", avait besoin d'un article en face qui les METTE EN VALEUR !
Bref, rien de nouveau sous le soleil et j'ajouterais même qu'un certain nombre de blogs prend doucement mais surement le même chemin : certaines personnes (vénales ? oh nonnnnn !!) ayant bien compris qu'en démontant un produit (même à juste raison), elles étaient blacklistées par la marque alors qu'en l'encensant elles étaient assurées de rester dans le fichier "cadeaux" ;-)
(BTW, la presse n'est pas la seule à faire ça : regarde les médecins par exemple, pendant des décennies ils ont croulé sous les cadeaux des labos pour mettre en avant certains produits dans leurs prescriptions...)
Pendant qu'on échange sur ce blog là tout de suite, il y a un voyage de presse organisé par un des principaux annonceurs en Inde. Tous frais payés, pendant 4-5 jours. Est-ce que ça va permettre aux journalistes d'apporter de la matière à leurs papiers sur cette marque ou la cosmétique en général ? Hum.
SupprimerMerci pour ton témoignage sur la restauration des immeubles, ça m'a fait bien rire. ;) Et les médecins, c'est vrai aussi, même si c'est officiellement interdit aujourd'hui.
Comme tu dis : moi je lis la presse féminine pour être au courant des nouveautés, il y a des fois des produits sympas que je ne connaissais pas, qui m'intéressent... mais si je veux un "vrai" avis, je vais voir sur internet car ls personnes sont plus "libres".
RépondreSupprimer"la journaliste beauté est devenue une publicitaire à la solde du Grand Capital" dis tu! mais j ai la nette impression que les marques essaient de faire la m^me chose avec les blogueuses!vu les mails que certaines ou certains nous font lire ! et c est dommage mais compréhensible! le net est un sacré panneau publicitaire !
RépondreSupprimerOui, elles essayent.
SupprimerElles y arrivent en partie avec les billets sponso (c'est diificile d'encencer une marque quand tu es payée pour et ensuite de la descendre ou vice-versa) et la peur de certaines filles d'être blacklistées, mais je crois que la plupart des blogueuses gardent un minimum d'objectivité. Au moins entre deux billets sponso ;) !
Ton article résume très bien les choses. Auparavant, j'aimais beaucoup lire les magazines féminins, mais maintenant je n'y trouve absolument rien d'instructif (en matière de beauté) : tout est abordé de manière superficielle et il est tellement flagrant qu'il ne s'agit que de publicité (à peine) cachée pour les marques dites "influentes".
RépondreSupprimerJ'ai du mal à savoir si ça a toujours été le cas, ou si je m'en rends compte uniquement maintenant parce que je lis des blogs beauté dont la liberté de ton contraste avec ces "articles" formatés.
En tout cas c'est dommage car maintenant les magazines féminins se réduisent pour moi à un bon tas de papiers que l'on feuillette pour la beauté des photos (oui, moi j'aime bien regarder les pages pub :p), tout en sachant que les "conseils" donnés en articles sont complètement inutiles car rédigés à la va-vite et dénués de sincérité.
En tout cas merci d'avoir osé dire ce que beaucoup d'entre nous (95% d'entre nous ? :p) pensent !
Ah c'est sûr que niveau visuel, les magazines papier ont une belle longueur d'avance sur les blogs ! ;)
SupprimerPas d'accord, quand on voit ce que font certaines blogueuses mode, c'est fou !
SupprimerC'est clair que les articles beauté se ressemblent tous et lorsque tu achètes le Be et le Grazia, tu retrouves à 80 % les mêmes sujets ( choisir la bonne coloration, les BB Cream... ), du coup, je me demande si ce ne sont pas les mêmes journalistes qui travaillent dans les deux magazines ! A présent, je m'intéresse plus aux blogs et aux pages Facebook qui parlent de beauté, au moins, on apprend vraiment quelque chose et en plus, il y a du vécu ! ^^
RépondreSupprimerEuh oui, parfois ce sont les mêmes pigistes dans deux magazines différents :).
Supprimertu parles toujours des 95% , j'attendais de savoir ce que devenaient les 5% restants;
RépondreSupprimerje ne lis plus aucune presse féminine , je ne lis que" ciel et espace" et" science et vie " ,
Tu as tout dis dans ton article: c'est dommage, mais les articles beauté de la presse féminine ont perdu toute crédibilité depuis belle lurette et cette presse aussi: ça commence par une dizaine (ou presque) de pages de pub à la gloire des annonceurs et ensuite les articles chantent à nouveau les louanges de ces mêmes annonceurs photos à l'appui!!!!ça fait un moment que je recherche la véritable info et les avis sur internet et les blogs...mais là aussi, il faut choisir car certains ressemblent à une pub déguisée pour l'annonceur qui a offert un voyage à Trifouillis les bains ou je ne sais quoi (cf les blogs qui parlent tous de la même marque en même temps!!!)
RépondreSupprimerBonsoir,
RépondreSupprimerFélicitations je trouve ça "couillu" de rédiger un tel article, qui s'inscrit de toute manière dans la liberté de penser que je devine à la découverte de ton blog.
J'ai été une grosse consommatrice de journaux féminins, sans fidélité aucune et par intermittence. Aujourd'hui je me suis calmée et rejoins complètement ton analyse ainsi que celle de plusieurs commentaires. De temps en temps (peut-être une fois par trimestre, bref épisodiquement) je fais une orgie, genre 4/5 magazines d'un coup. Les 2 dernières fois c'était pour accompagner une de mes soirées solitaires lors d'un déplacement professionnel, résultat : feuilletés en 15 minutes. Autant dire que je les consomme, comme on boirait un mauvais café dont la longueur en bouche laisse à désirer. Et ces deux dernières fois, les magazines sont restés dans la chambre après mon départ. Ils ne répondent pas à mes attentes, mais m'offrent une parenthèse, un moment d'évasion dans un monde de rêve où tout le monde il est beau, tout le monde il est bourré d'actifs incroyables, et si je fais bien tout ce qui est écrit j'ai le potentiel de Miss Univers. Au plus j'y décèle une tendance, rarement quelques produits mais il est certain qu'internet et les blogs beauté sont en train de supplanter la presse féminine sur ce terrain là.
Cela-dit, je parcours assez régulièrement la blogosphère féminine et je sens le même phénomène poindre le bout de son nez poudré par des marques généreuses qui ont eu "l'intelligence" d'accompagner, de profiter de ce phénomène, en tous les cas de suivre la tendance et vivre dans le temps.
Avec un peu de recul on peut facilement détecter la marque qui fait campagne auprès des blogs beauté, l'objectivité de ces dernières, à mon humble avis de lectrice, n'étant pas, en général, aussi flagrant que ça.
J'ai l'impression que beaucoup de blogs parlent des mêmes marques, des mêmes produits à peu près à la même période ne serait-ce qu'un hasard ?
Si en plus on rajoute à la parano qu'apparemment les marques sont organisées de façon à poster des avis sur leurs produits de manière déguisée ... c'est à ne plus savoir à quel pinceau se pendre.
Je suis complètement désabusée et j'ai trié dans mes favoris les blogs beauté par catégorie : ceux auprés desquels je vais avoir l'information de ce qu'il se fait, ce qui est tendance et ceux auprés desquels je vais trouver un avis plus argumenté et ou l'on va vraiment parler du produit, je laisse deviner quelle est la catégorie la plus fournie.
Rares sont les blogs beauté dont les articles soient bien construits, sinon sur la forme, en tous les cas sur le fond.
Je trouve d'ailleurs plus souvent de bonnes infos et astuces dans les commentaires que dans le contenu de l'article lui-même. Je rêve d'un blog "participatif", écrit à plusieurs mains, par plusieurs utilisatrices de produits de beauté ... en même temps je n'ai qu'à le faire.
Donc félicitations tout de même à celles et ceux qui se lancent seuls dans cette aventure, dans laquelle ils n'ont bien souvent rien à gagner, qui font l'effort d'avoir une présentation agréable et un contenu fouillé, font un travail de recherche ..... s'il vous plait restez vous-mêmes et détachez vous du lot en exprimant un avis obectif.
Bon je m'arrête là.
Merci pour cet article qui m'a permis de m'exprimer complètement librement.
The C's Touch
Bon alors vous avez toutes décidé de recentrer le débat sur l'indépendance des blogueuses, je vois ;).
SupprimerJe ne voulais pas m'y attarder pour ne pas diluer mon propos, ça mériterait un billet entier, mais OUI, vous avez raison, les blogueuses ne sont pas toujours objectives, mais pour des raisons plus humaines que purement mercantiles !! On en reparlera un jour ici, promis.
PS : Beauté Blog a lancé un participatif. Peut-être pas dans le sens où tu l'imaginais car il est ouvert à tous, mais tu peux y jeter un œil ici : http://my-beaute-blog.blogspot.com.
PS : j'aime bien ton classement des blogs beauté en 3 catégories :)
Les blogueuses beauté ne sont pas loin de finir comme les journalistes beauté vu comme elles fayottent les marques pour avoir des articles à écrire sponso ou pour faire de la relation et assurer leur avenir. Sur ton paquet de photos, j'en connais un paquet qui font ça. Attendons quelques années et tu pourras écrire le même article sur les blogeuses beauté. Amen.
RépondreSupprimerLà tu décris le phénomène à mon avis pas durable de certaines "petites nouvelles" un peu naïves qui veulent du produit et ont peur d'être blacklistées. Une fois qu'elles sont suffisamment sûres d'elles (audience, retours lectrices, confiance des marques...), elles redeviennent plus objective. Par ailleurs, ces filles-là ne gagnent rien en billet sponso, genre 20 ou 40€ max par billet, une fois tous les deux mois, whaou.
SupprimerLes blogueuses plus installées gagnent quant à elles un peu plus en s'acoquinant avec les marques (enfin, si ça les intéresse : Planète Beauté et moi, par ex, on ne fait pas de publicité), pas de quoi remplacer un salaire non plus (on n'est pas des blogueuses mode), mais elles savent être plus critiques hors billets sponsorisés.
A partir du moment où elles font des vrais articles de "fond" (et ça peut être un simple test produit un peu poussé, une démo de makeup), et qu'elle peuvent mettre en avant des produits / marques qui ne les rémunèrent pas pour cela, moi ça ne me dérange pas qu'elle essayent de se faire de l'argent de poche avec certaines marques. D'autant plus qu'elles sont obligées de préciser quand un billet est sponsorisé. Ce qui me gène dans la presse papier, c'est qu'il n'y a presque plus de place pour les découvertes et coups de coeurs des journalistes si ces derniers ne sont pas annonceurs !
J'achetais un à 2 magazines par mois, aujourd'hui je ne compte meme plus le nombre de blog que je lis... par contre je ne compte plus non plus les magazines car il n'y en a plus. Ils ont perdu une lectrice. mais que suis je pour peser lourd?
RépondreSupprimerNon non ca n'est pas caricaturé... Je dirais même tout est dit...
RépondreSupprimerEt c'est pareil dans la presse B2B...
bonjour, tu résumes tres bien la pensées des (ex) lectrices comme moi! j'avoue acheter encore la presse féminine .... mais je fais comme toi, je saute les articles beauté...quant aux bloggeuses,je prends de plus en plus de plaisir a venir les lire...Pour des raisons diverses.... sauf les fameux " billets sponsorisés"
RépondreSupprimerFacile de zapper les billets sponso puisqu'ils sont signalés. Moi aussi je le fais.
SupprimerIl est rare que j'achète la presse féminine, ou alors à l'étranger pour apprendre du vocabulaire que je ne connais pas encore dans une langue. C'est vrai que je me suis lassée des rubriques beauté car à force de tenir un blog, on ne voit plus son magazine de la même manière. On sait pourquoi tel produit est vanté en bien parce-que nous-aussi 1 mois plus tôt, on a reçu le communiqué de presse nous le présentant. Pour autant, on n'en a pas parlé. Soit qu'on n'ait pas eu l'occasion de le tester, soit qu'on l'ait testé et qu'il ne nous ait pas plus, soit parce-qu'il sort dans 3 mois et que ce serait un peu se moquer du monde que de donner envie à ses lectrices et de montrer quels avantages on a (parfois) à être bloggeuse beauté pour tester en avant-première. Bref, je ressens aussi ce décalage et s'il se confine à la sphère féminine, c'est déjà bien mais je crois que malheureusement, c'est les enjeux financiers sont comme un poison qui se diffuse dans toutes les branches et que pour démêler le vrai du faux, le sincère de l'hypocrite, il va falloir s'accrocher. :)
RépondreSupprimerEt oui, il n'y a pas de règles, c'est la loi de la jungle niveau objectivité !! (on n'est que des humains, après tout ;))
SupprimerPareil pour moi. Je lisais un article sur les eaux micellaires dans un mag il ya quelques mois. Eh bien, pour en savoir plus, je suis allée sur internet et, ô surprise, je retrouve exactement les phrases utilisées dans l'article du mag dans des articles sur internet!!! c'était du pur copié-collé!!! j'étais révoltée!!!
RépondreSupprimerC'est pour ça que je suis très contente d'être en école d'esthétique, avec des profs compétents qui savent de quoi ils parlent!!! j'ai une prof de cosméto qui a passé 12 ans en labo et elle répond toujours super bien à nos questions!!!
Signé: la coccinelle
PS. Viens faire un tour sur mon blog, si tu as le temps, biz!!!
Je confirme ! Tu ne caricatures pas tant que cela. Et j'ajouterais que ce problème ne concerne pas seulement les journalistes beauté (malheureusement).
RépondreSupprimerJ'ai suivi des études de journalisme, je bossais comme une dingue, je préparais les concours d'entrée (très difficile) dans les meilleures écoles de France. Pendant ce temps, un stage obligatoire m'a je dirais - sans exagération - sauvé la vie. J'ai pu voir durant 1 mois ce que recouvre vraiment la profession ... Très très peu de liberté au niveau du choix et de l'angle de traitement des sujets, toujours faire très attention à ne pas froisser les personnes ou les marques qui nous rapportent de l'argent, le pire c'est lorsque ton rédacteur en chef t'OBLIGE à couvrir un évènement que toute la rédaction trouve "immoral" mais qu'aucune discussion n'est possible car IL a décidé et ça ne sera pas autrement ...
Ahh elle était loin l'image que je me faisais du journalisme.
Et désormais, cette expérience me fait voir le journalisme -sous toutes ses formes- d'un autre œil. Un œil bien plus critique et légèrement désabusé!
Merci pour ton témoignage. :)
SupprimerJe trouve tout cet échange vraiment très stimulant, aussi bien l'article d'origine que les commentaires...
RépondreSupprimerMaintenant, sur le fond des rédactrices beauté, je ne suis pas surprise, et du fond de mon cynisme total (le monde vu de là où je suis est bien laid, mais ça fait fait très longtemps... plus on est loin et plus on voit les rouages, sans avoir le regard perdu dans les leurres et les détails).
TOUTE la presse, quel que soit le sujet, est prise dans la même nasse. Ce n'est pas le lectorat qui compte, c'est celui qui paye la pub. On sélectionne pas les sujets, ni les livres à éditer, ni les reportages photos, ni les articles de fond à partir d'un échantillonnage typé du lecteur moyen. Qu'on ne fasse ni vague ni remous ni mouvement. Que tout cela contribue à la tiédeur assommante d'une vision idiote et stéréotype, très caricaturale des autres, ceux qui consomment.
C'est étrange. Mais c'est pareil à la télé... En plus, il ya le deuxième effet Kiss cool, le vrai truc pervers, c'est que moins on est exigeant sur le fond, en gros plus on produit de la merde, plus on habitue de lectorat à cette merde. Et même mécontent, il existe, il paye, il achète le même truc que le voisin.
Pour les blogs beauté c'est pareil.. il y a des centaines de followers pour des blogs hyper ego centré, et beaucoup moins riches et intéressants que d'autres... Parce que l'humain est ainsi, qu'il aime participer, faire partie de quelque chose en pensant que retombera sur lui une parcelle de la brillance et du glamour de l'autre...
J'ai commencé un blog beauté il y a un mois, et je l'ai fait pour une raison simple : je pense qu'un avis comme le mien peut servir. Pourquoi ? parce que je ne suis pas parisienne, je n'ai pas 25 ans, je ne suis pas riche, je ne connais strictement personne dans le monde des cosmétiques... Je suis donc une femme normale, mais pas mainstream. Et je pense que cela peut servir à d'autres... C'est certainement aussi par pur plaisir égoïste d’essayer de faire un joli machin, avec des jolis couleurs, et des jolies photos, pour donner des avis complètement partiaux (ce ne sont que les miens, rien n'est pondéré)...
Mais je ne me considère pas comme une bloggueuse. Je tiens un tout petit blog...
La vraie vie existe bien, elle pullulle même sur les réseaux sociaux virtuels, mais aussi au sein des associations en vrai. Il y a une foultitude de gens qui pensent, même s'ils ne correspondent pas à des catégories prédéterminées. Et je crois que cette foule là a maintenant plus que jamais le droit à la parole.
De là à être écouté...
Merci pour ton article !
Merci pour ton comm, bienvenue sur la Blogosphère Beauté, cet univers impitoyable !!
SupprimerC'est marrant, on m' a déjà accueilli comme ça... Ah, Dallas, tu nous lâcheras donc jamais...
SupprimerCeci dit, il faudrait quand même questionner la définition même du journalisme, comme le faisait remarquer un comm plus bas, qui dit en substance qu'il n'y rien de transcendant à commenter un blush, qu'on est loin du reporter et que donc, tout ça ne casse pas trois pattes à un canard...
Quelle est la fonction du journaliste et quelle st la fonction de la bloggueuse beauté, la vraie, celle qui pousse sa passion jusqu'à produire du vrai contenu, avec un vrai travail de fond (bein sur on n'est pas sur du reportage de guerre, mais il n'est point de sot métier comme disait mon arrière-grand mère) ?
Quelle la véritable différence, non pas de statut ni de formation, mais de résultat ?
J'ai arrêté d'être journaliste beauté à mes débuts, car au bout de plusieurs saisons, plusieurs marronniers, etc... Je me rendais compte que ce n'était pas moi. Que j'avais besoin de liberté, de m'exprimer. En parallèle à ce début de carrière, mon blog a pris un peu d'ampleur en terme de trafic. Je me suis dit que ça semblait intéresser les gens. Et que c'était d'autant plus cool parce que j'y écris ce qui me plait, avec mes tripes et ma personnalité. Ca peut aussi déplaire, j'en ai conscience... Mais en faisant mes petites bricoles sur mon blog, je m'éclate depuis presque 5 ans et c'est là que je m'épanouis dans le domaine de la cosmétique.
RépondreSupprimerCôté boulot, je me suis ré-orientée vers le marketing online. Car cela collait davantage avec mes envies de me dépasser, d'avoir un champ plus libre & plus large, d'apprendre, de ne pas stagner dans mon job à cause de trucs qui ne dépendent pas de moi, et de faire de nouvelles choses quasiment chaque jour.
Aujourd'hui, j'ai trouvé mon équilibre. Blogueuse beauté passionnée et chef de projet marketing pleine d'envie et d'amour pour mon job. Que demander de plus ?
C'est bizarre, à te lire, on dirait que tu as 30 ans et que tu as roulé ta bosse en journalisme.
SupprimerAlors qu'en fait, si on met de côté tes stages (et on rappellera que lorsqu'on fait un stage, même en journalisme, on est stagiaire. Pour une fois, c'est simple), et les opérations bénévoles, tu n'as été "véritablement journaliste" que pendant... 10 mois.
Plusieurs saisons, en somme.
J'aime bien les jolis commentaires anonymes - bravoure quand tu nous tiens. Tu devrais prendre un peu plus de temps à remplir le champ pseudonyme / URL de blog / adresse mail au lieu de tenter de rapporter bien maladroitement mon CV.
SupprimerDu reste, oui, tu as raison, je suis jeune : j'ai 24 ans. Je ne m'en cache pas. Tout comme j'explique dans mon commentaire que le début de carrière fut bref. Mais suffisamment long pour faire le tour, malheureusement.
J'vais essayer de faire court (je garantis pas le résultat lol)
RépondreSupprimerJ'ai travaillé dans la presse, on pouvait même dire "presse féminine" et j'y avais bien plus de liberté que chez pas mal de confrères actuellement. Pourtant moi aussi j'ai eu droit à des reflexions délirantes de la part du big boss qui pensait chiffre là ou moi je pensais ludique, interessant, fun.
Car c'est là la différence, quand de l'argent est en jeu, et crois bien qu'en ce moment c'est le cas avec le déclin de la presse papier, il y a forcément des décisions commerciales à prendre.
Quand je vois que mes papiers sur Weight Watchers font le quintuple de visite que ceux sur un photographe, je me dis qu'on à la presse qu'on mérite.
On pourra dire ce qu'on voudra, que les blog sont plus "libres" il n'empêche que ce n'est pas forcément ce pour quoi tu veux payer.
Ce que tu retrouves dans les magazines, quand bien même que ce ne soit pas les sujets préférés des journalistes, c'est bien les sujets qui font vendre, ceux pour lequels les femmes achetent (et qui tourne sur les sujets comme les régimes, les couleurs de cheveux etc ...)
Alors certes ça aseptise, comme tu le remarques y'a des sujets qui reviennent cycliquement mais c'est ainsi que la presse fonctionne.
Et c'est à ce titre, qu'on aurait tord de comparer blog et journal, quoiqu'on en dise, ça reste deux monde très différents bien que complémentaires aujourd'hui
Merci pour ton avis, je plussoie.
SupprimerC'est vrai que je n'ai pas pensé parler du fait que la presse parle aussi de ce que la femme a envie de lire (les régimes toussa). J’aurais du !
la presse féminine je la lis en diagonale consciente que de toute façon c'est la pub qui les fait vivre alors les it bag, it shoes, it vernis .... ça vient de la it pub
RépondreSupprimerça m'amuse comme lecture
ce qui est dommage finalement c'est que tout le système tourne comme ça et dans tous les domaines, finalement reste-t-il une vraie liberté dans la presse où sont présents des annonceurs ?
J'ai des doutes ...
Mais pour lire aussi énormément (+100) de blogs certains prennent clairement le même chemin...
Tu sais, tu peux appliquer ton analyse à la bloggueuse aussi !
RépondreSupprimerJe ne suis pas tout à fait d'accord. Cf. plus haut dans les comm pour ma réponse (rapide) sur ce sujet ! ;)
SupprimerDésolé, mais épiloguer sur du fond de teint, blush et autres futilités cosmétiques, pour moi c'est pas du journalisme! On devrait même pas leur donner de carte de presse, c'est honteux pour la profession, pour les VRAIS journalistes !!! "Tu fais quoi dans la vie?" > "Journaliste" "Actus? Economie? Presse locale?" > "Journaliste beauté", non mais LOL quoi !
RépondreSupprimerParfois, il y a quand même de vrais articles "de fond".
Supprimer"de fond" beauté, oui, mais quand même, avec des focus science / galénique / ingrédients / économie... Intéressants pour mieux comprendre voire développer son esprit critique sur le sujet. Mais bon, c'est rare... Dans Votre Beauté, par ex.
il me semble que depuis peu, les blogueuses ont les mêmes travers que les journalistes beauté (pieds et poings liés) et pourtant, elle disent qu'elles ne sont que passion et objectivité, je doute beaucoup pour certaines. Je me permets car je "parcours" une dizaine de blogs beauté par jour et cela devient tellement lisse ....Mais où est l'avis PERSONNEL tant attendu des lectrices ?
RépondreSupprimerIl y en a beaucoup qui donnent un avis objectif et personnel, ne mettons pas tout le monde dans le même panier !
Supprimer(moi je ne suis pas dans ce panier là par ex ;))
J'ai remarqué ce phénomène aussi, et çà me met aussi en colère... J'aime croire que je peux encore trouver des conseils dans les magazines mais chaque fois je suis déçue, ...ou naïve...
RépondreSupprimerComme ça a été dit précédemment, c'est un phénomène de société qui s'étend bien au-delà du journalisme beauté... la faute à un monde malade, qui en veut toujours plus.
RépondreSupprimerCela prouve également combien les "grands de ce monde" sont à des années lumières des envies et des besoins des citoyens lambdas. On nous sert du vide, de la futilité... c'est affligeant !
Tout ton post dit vrai et cela concerne bien d'autres secteurs de la presse. Mais une chose est sûre, les annonceurs ont pris le pouvoir car la presse ne se suffit plus des lectrices pour vivre. La presse féminine s'est hyper développée jusqu'au début des années 2000, le marché est saturé depuis, les annonceurs sont tout puissants car ils ne dépendent plus d'un seul mag mais font jouer la concurrence. Et l'arrivée d'internet et du tout gratuit a fini de déséquilibrer la balance. Combien d'entre vous sont prêtes à débourser autre chose que 2 euros max pour un mag, combien s'abonnent ? La boucle est bouclée, pas de fumée sans feu !
RépondreSupprimerAutre chose, la/le journaliste pigiste souffre doublement : moins de liberté... et moins de boulot, des montants de piges non négociables. La mode du dossier de presse prêt à copier permet de se passer d'elles/eux plus d'une fois. Idem pour les stylistes photo/ photographes qui participent aux productions photo. Savez vous que beaucoup de mag mode pointus ne payent pas leurs équipes ? Le prestige serait comestible ???
Il me semble que beaucoup de blogueuses rêvent de bosser dans un journal... too late, faudra être hyper influente avant pour imposer ses droits, juste çà déjà! ça va faire du tri force 10!
Les annonceurs louchent vers le web, un jour la presse écrite manquera d'annonceurs... elle devra et pourra donc relever le niveau... mais avec quelles rentrées financières ??? ça va faire du ménage !
Morale : profitons du web pas encore trop gouverné par la pub... le compte à rebours a commencé...!
bravo pour ton post !!!
Très juste.
SupprimerC'est Teddy qui ressemble à Brad Pitt ?
RépondreSupprimerOui !
SupprimerCf. http://demaquillages.blogspot.com/2010/11/et-la-grande-gagnante-des-golden-blog.html
Monsieur ne veut pas montrer sa tête sur le Net. :)
Bien dit.
RépondreSupprimerPas dupe, je lisais avec plus d'intérêt les blogs beauté que les pages des magazines.
MAIS.......
les mentons "article sponsorisé" y ont fait leur apparition.......
Anne
Oui mais au moins c'est indiqué "billet sponsorisé", on sait quand la fille est payée pour écrire quelque chose (et que donc elle ne pas trop en dire du mal) ou pas.
SupprimerCe débat sur les blogueuses qui reçoivent des produits ou sur les billets sponsos m'énerve un peu.
RépondreSupprimerAutant un blog qui ne présente QUE des produits envoyés par les marques m'énerve au plus haut point, autant maintenant que je suis blogueuse, les billets sponsos et tout, je comprends mieux.
Quand tu veux être totalement maître de ton contenu et que tu passes en blog auto hébergé, tu dois payer ton hébergement (en fait tout les blogs wordpress comme le mien, tu payes) et cela a un coût.
Ensuite, quand tu es invité aux events, ça fait plaisir et c'est vraiment sympa de voir les nouveautés, discuter avec les marques, etc...
Mais, ça aussi, ça a un coût. Pour moi le trajet pour aller aux events c'est 16 euros à chaque fois.
Donc ça+mon hébergement+les produits que j'achète pour faire des makeups, des revues et que je n'aurais pas forcément acheté si je n'avais pas eu de blog, ça représente un investissement.
Pour les billets sponsos, je n'en ai jamais fait puisque pour l'instant, je n'ai pas le droit d'en faire (mais ça va changer sous peu!)mais on m'en a proposé et la rémunération c'est entre 50 et 100 euros.
C'est clair qu'avec ça, je peux arréter de bosser et vivre de mon blog.
C'est une idée complétement fausse.
Les produits reçus souvent ça correspond à une sorte de reconnaissance de ton blog? Plus tu es connue, plus les marques miseront sur ton blog.
Mais par exemple, il y a une marque très connue (et que j'adore en plus, non, c'est pas MAC) qui ne m'enverra jamais rien parce que j'ai dit ses 4 vérités à la community manager (ça, c'est mon côté grande gueule) bah tant pis, je continuerais d'en parler quand même et d'acheter moi même les produits.
C'est sûr que le comportement de certaines (je reviens aux blogs vitrines uniquement composé de revues de produits envoyés) peuvent donner une idée fausse des blogueuses mais on est loin d'être toutes comme ça. Pour la plupart, on est toutes passionnées (il faut l'être parce qu'un blog ça demande un investissement en temps) et on est sincéres dans nos avis!
Vrai. Le blog " la vie en blonde " en prends la tournure. dommage
RépondreSupprimerTon article fais désormais parti de la sélection de Share the Paper de Dimanche.
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