Chez un de mes clients, il y a une apprentie qui a une double formation d'abord scientifique / ensuite marketing, et l'autre jour elle me demandait mon avis sur son profil (peut-être) un peu (trop ?) "atypique" pour travailler dans le marketing en cosmétique (... profil qui est également exactement le mien).
Je lui ai répondu que dans certains groupes franco-français un peu "traditionnels" dans leurs recrutements, si on ne sort pas de HEC, l'ESSEC ou l'ESC, on aura effectivement encore du mal à intéresser les DRH, mais que dans la plupart des autres boîtes, un profil double-compétences marketing + biologie pour intégrer un service marketing / communication en cosmétique, c'est le GRÂÂL !
Je lui ai répondu que dans certains groupes franco-français un peu "traditionnels" dans leurs recrutements, si on ne sort pas de HEC, l'ESSEC ou l'ESC, on aura effectivement encore du mal à intéresser les DRH, mais que dans la plupart des autres boîtes, un profil double-compétences marketing + biologie pour intégrer un service marketing / communication en cosmétique, c'est le GRÂÂL !
Prenons mon exemple personnel.
(ça va être un peu long mais comme on me demande régulièrement mon parcours étudiant et professionnel, et que je n'ai jamais pris le temps d'y répondre sérieusement, au moins, ce sera fait)
(allez vous préparer un thé pour accompagner la lecture)
(vous avez le droit à un carré de chocolat avec)
(allez vous préparer un thé pour accompagner la lecture)
(vous avez le droit à un carré de chocolat avec)
1/ Mes études, mon parcours
(avant mon activité de consultante)
Au lycée, bien que j'avais déjà une personnalité très sociale / créative / littéraire (cerveau droit, vous vous souvenez ?) et que je n'étais pas du tout intéressée par les sciences et la logique (maths, physique...), on m'avait dit qu'il fallait absolument que je fasse une Première S parce que les BAC A et B ne menaient à rien (au chômage ?) et que le BAC G, n'en parlons même pas (vous connaissez la chanson polémique de Sardou : Le bac G, bac à bon marché ?) (... je ne fais que répéter des jugements caricaturaux de l'époque, n'entrons pas ici dans le débat :)). "Et comme vous êtes plutôt bonne élève (enfin je ne vous raconte pas mes notes en math et physique de seconde, ce n'était pas non plus la grande classe), il serait vraiment ridicule de choisir une "voie de garage", Sophie, il faut privilégier la "voie royale", et le BAC C mène à tout, donc faites un BAC C." (fin de citation - les agents des CIO sont terribles). Bon, comme j'étais aussi un peu trop paresseuse pour faire un BAC C, j'ai fait un compromis et zou, en BAC D.
(oui, "D", oui, je suis si vieille que ça - j'ai passé le dernier BAC D, l'année suivante il est devenu BAC S-SVT, donc spécialité biologie si vous n'aviez pas compris)
J'ai ensuite bêtement fait un DEUG B (Sciences de la Vie et de la Terre), parce que je ne savais pas quoi faire. En fait, je voulais faire journaliste, mais on m'en a vite dissuadée, et puis pour faire de la pub (j'aimais bien le métier du mari de Samantha dans Ma Sorcière Bien Aimée), il fallait entrer dans une école privée et payante donc c'était difficilement envisageable pour une fille d'instits défendant l'école publique, gratuite, laïque et obligatoire.
Et j'ai trouvé la science biologie vraiment intéressante, sincèrement (savoir comment fonctionne le vivant, c'est complètement dingue quand vous y pensez, on découvre de ces trucs, vraiment, c'est passionnant...), mais bon, avec un diplôme universitaire il me restait le choix entre devenir chercheur dans un labo sans ressource à bosser des années sur un sujet très pointu (la mutation du gène X32 du chromosome 5 de drosophile) sans savoir si j'allais trouver un jour (ce n'est pas pour rien qu'on dit "chercheur"), ou alors être prof, ou... bah c'était à peu près tout.
Donc panique à bord, enfin non, en réalité, je crois que je m'étais fait une raison et m'étais dit "ok pour instit, comme mes parents" (on est quand même vachement conditionné, non ?), et puis grâce à une copine qui m'a traînée (le mot est faible) (je ne la remercierais jamais assez) (je l'ai complètement perdue de vue, je ne sais pas ce qu'elle est devenue, vous savez, à l'époque on n'avait pas de mail et de portable) (merci Elise) (Elise ? J'ai même un doute sur le prénom, ça fait si longtemps...) à un salon sur les écoles d'ingénieurs, je suis tombée sur le stand de l'EBI, Ecole de Biologie Industrielle, et là, j'ai commencé à voir un véritable intérêt personnel à étudier la biologie.
Et j'ai trouvé la science biologie vraiment intéressante, sincèrement (savoir comment fonctionne le vivant, c'est complètement dingue quand vous y pensez, on découvre de ces trucs, vraiment, c'est passionnant...), mais bon, avec un diplôme universitaire il me restait le choix entre devenir chercheur dans un labo sans ressource à bosser des années sur un sujet très pointu (la mutation du gène X32 du chromosome 5 de drosophile) sans savoir si j'allais trouver un jour (ce n'est pas pour rien qu'on dit "chercheur"), ou alors être prof, ou... bah c'était à peu près tout.
Donc panique à bord, enfin non, en réalité, je crois que je m'étais fait une raison et m'étais dit "ok pour instit, comme mes parents" (on est quand même vachement conditionné, non ?), et puis grâce à une copine qui m'a traînée (le mot est faible) (je ne la remercierais jamais assez) (je l'ai complètement perdue de vue, je ne sais pas ce qu'elle est devenue, vous savez, à l'époque on n'avait pas de mail et de portable) (merci Elise) (Elise ? J'ai même un doute sur le prénom, ça fait si longtemps...) à un salon sur les écoles d'ingénieurs, je suis tombée sur le stand de l'EBI, Ecole de Biologie Industrielle, et là, j'ai commencé à voir un véritable intérêt personnel à étudier la biologie.
Petite parenthèse : juste avant l'EBI, j'avais fait un stage de 6 mois à temps partiel dans la laboratoire de nutrition humaine de l'INSERM,où j'ai étudié l'influence de la palatabilité des aliments sur des réponses de la digestion (satiété, dépense calorique...). Palatabilité, ça veut dire est-ce qu'on aime ou pas un aliment, de manière quantitative, pas qualitative. Et j'y ai appris plein de choses sur la nutrition, qui m'ont servi par la suite.
L'EBI, c'est une école qui a été crée par des industriels des domaines touchant à la biologie (pharmacie, cosmétique, alimentaire, bio-dépollution...) (des industriels comme L'Oréal ou Air Liquide) qui à l'époque avaient le choix de recruter des pharmaciens ou des ingénieurs agro, à la limite des diplômés universitaires en Sciences de la Vie (enfin non, pardon, je retire ce que je dis, parce que les universitaires sont - à tort - rarement les bienvenus dans le privé) alors qu'ils avaient besoin de profils un peu au milieu des deux, disons des sortes d'ingénieurs spécialisés dans les sciences du vivant, capables de faire de la recherche appliquée, de trouver des solutions à des problématiques industrielles, de faire concrètement et rapidement les choses et en rapport direct avec les besoins du marché. Pour moi, ça voulait dire pouvoir toucher à des produits du quotidien, développer de nouveaux aliments, de nouveaux cosmétiques... c'est à dire créer. Donc oui, là, ça m'intéresse un peu plus.
(vous êtes toujours là ?)
J'ai donc intégré l'EBI directement en 3ème année (puisque j'avais déjà mon DEUG) (on dit encore DEUG aujourd'hui ou ça n'existe plus ?). J'y ai notamment découvert la cosmétique, via un stage, un peu par hasard, chez Darphin, à l'usine, en contrôle qualité (c'est à dire que je vérifiais par diverses mesures physicochimiques, visuelles, tactiles et olfactives que les produits qui sortaient des cuves de fabrication étaient conformes - en gros, j'avais toujours les mains et le nez dans les crèmes - fantasme de certains d'entre vous, j'en suis sûre !!), puis là, gros coup de coeur. Révélation. Je VEUX faire des cosmétiques. Plus précisément, j'étais fascinée par l'Art de la responsable formulation (Laurence, que je salue au passage) et je voulais faire comme elle, créer des crèmes de beauté, jouer avec les textures, les parfums, choisir des ingrédients actifs, assurer la stabilité des produits dans le temps...
L'été suivant, je suis retournée chez Darphin, en formulation cette fois (youpiii !), et puis pour mon stage de fin d'études, j'ai intégré le Laboratoire Santé Beauté, qui détient des marques de grande surface comme Barbara Gould, Linéance, Email Diamant, Poupina, Nair... (certaines de ces marques n'existent plus me semble t-il), au sein du labo de formulation, et j'ai étudié les matières premières, formulé, formulé, et ça a commencé légèrement à m'ennuyer, et puis les filles du labo (Isabelle, Erika, Anne), qui avaient 4-5 ans de plus que moi m'ont dit "Sophie, il est encore temps. Fuis. Fuis la R&D. Vas faire du marketing. Ici, tu ne fais qu'exécuter les désirs du marketing. Ce n'est pas créatif. Tu vas finir par te faire chier. En plus elles gagnent vachement plus de thune que nous. Non, vraiment. Fuis, Sophie, fuis !" (je caricature un peu).
Dont acte.
(elles m'avaient bien cernée)
(je précise que chacun ses goûts, chacun sa personnalité, et je conçois tout à fait qu'on puisse s'éclater en formulation)
J'ai ensuite travaillé chez Oenobiol (à l'époque Oenobiol faisait des produits cosmétiques en plus des compléments alimentaires) comme chef de projet à l'interface entre la R&D, la production, le réglementaire et le marketing, avec une dominante technique mais j'avais quand même beaucoup de liberté sur le développement des produits (choix des actifs et du concept global, des textures...) et j'étais force de suggestions pour le marketing - en gros j'étais ce qu'on aurait pu appeler dans une plus grande structure "chef de produit développement" (et coucou en passant Jeanne, Fabrice, Aurélie, Joachim, Daphné et compagnie). C'est là que j'ai commencé à toucher au marketing et à la communication et c'est ce qui me faisait le plus triper.
Je vous passe les détails mais après 4 ans, j'ai fait 1 an au service Trade Marketing, qui regroupe le marketing et la communication sur le lieu de vente, c'est à dire s'assurer que les pharmaciens soient bien formés sur la gamme et les nouveautés, les inciter à vendre de l'Oenobiol plutôt que la concurrence, mettre en avant les produits en officine à l'aide d'affichettes, présentoirs de comptoir, offres promotionnelles..., bref absolument rien de technique ou scientifique là-dedans. Bon, c'était rigolo 5 minutes mais moi j'avais besoin d'être plus en amont, de créer les produits, c'était mon truc, car je maîtrisais à la fois le côté créatif, connaissance marché, innovation marketing et technique. Je me sentais frustrée, trop en aval.
(... c'est le moment d'aller faire une pause pipi, on a fait un peu plus de la moitié)
(... c'est le moment d'aller faire une pause pipi, on a fait un peu plus de la moitié)
J'ai ensuite "pris le risque" de travailler pour une start-up, Icy Beauty, qui proposait des produit fous développés par des ingénieurs encore plus fous (bisous Fadi, Pierre, Lionel et les autres) : les crèmes de beauté étaient conditionnées dans des pots auto-réfrigérants, une technologie écologique à base d'eau, de vide et de céramique, qui permettait de refroidir les crèmes de 20° en 2 minutes et leur donnait des propriétés antirides époustouflantes avec avant/après en 5 minutes complètement dingues. J'étais Responsable Marketing et Communication, ça a été une merveilleuse école de la débrouille, et de terrain, puisque les produits étaient vendus chez Colette, Galeries Lafayette, Bon Marché..., et que j'y allais régulièrement prendre la température. Une merveilleuse aventure humaine aussi (poke ceux qui se reconnaîtront - une pensée toute particulière pour Alexa). Malheureusement, comme c'est souvent le cas pour les marques cosmétiques start-up, l'aventure s'est terminée brutalement fin 2008.
Je me suis retrouvée au chômage. L'angoisse pendant une semaine, jusqu'à ce que je me rende compte qu'on est plutôt bien protégé en France et que j'avais 2 ans d'Assedics devant moi qui me permettaient de prendre un peu le temps de réfléchir à ce que j'avais envie de faire, et surtout ne pas faire.
Plusieurs amis du Métier (Ludmilla, Jean-Luc, Savéria, Magali...) m'ont suggéré de monter ma propre structure, pour aider les start-up en cosmétique. J'avais déjà une petite dizaine d'années d'expérience, je pouvais donc vraiment les aider. J'ai dans un premier temps refusé, car l'entrepreneuriat n'est pas dans mes gènes. J'avais besoin de prendre l'air et je suis partie en mission d'aide au développement en Inde avec ASMAE, dans un pensionnat de campagne de petits intouchables. Une expérience merveilleuse, vous imaginez bien. J'ai d'ailleurs renouvelé l'expérience quelques mois plus tard au Caire, dans l'école du quartier des chiffoniers créée par Soeur Emmanuelle.
En rentrant d'Inde, ma copine Soumya, qui tenait un blog, m'a suggéré de démarrer un blog beauté, parce que c'était la crise, que je n'allais peut-être pas trouver un nouveau boulot tout de suite, d'autant plus si je faisais ma difficile (à 30 ans passés, j'avais besoin de travailler en accord avec moi-même, c'est à dire éthiquement - ce n'est pas toujours simple en marketing cosmétique, et avec du temps pour ma vie perso, sans me tuer à la tache - ... ce n'est pas toujours simple en marketing cosmétique). Je ne connaissais absolument rien à la blogosphère, je ne savais même pas que des blogs beauté existaient, mais l'idée me plaisait. L'idée d'écrire (j'adore), de m'exprimer sur un sujet qui me passionne et que je maîtrise plutôt pas mal, de faire partager un peu de ce savoir aux autres, d'échanger (si vous saviez comme vos commentaires sont importants !), de m'inciter plus encore à me tenir au courant de ce qu'il se passe dans le monde de la Beauté... Je ne l'imaginais pas alors, mais ce blog m'a aussi apporté un TAS de rencontres, tant professionnelles qu'amicales. J'ai donc lancé (dé)maquillages, il y a presque 6 ans maintenant (le 26 janvier 2009).
Juste après, j'ai eu l'opportunité de travailler 3 mois à la Direction de l'Innovation L'Oréal. C'était comme une mission en consulting, quelque part, une répétition générale pour la suite. J'ai bossé sur les us et coutumes en matière d'hygiène (visage, corps & cheveux) à travers le monde, comment se lavent les japonaises, les coréennes, les américaines, les françaises, les anglaises, les brésiliennes..., et pourquoi elles le font de cette manière là et pas d'une autre (tout est culturel, mes amis). J'ai travaillé sur des concepts innovants-mais-top-secret-bien-évidemment que l'on proposait aux marques mais dont personne ne voulait parce qu'ils étaient trop rupturistes, trop risqués. J'ai rencontré des gens très différents de moi dans leur culture cosmétique et leur manière de travailler (poke Valérie, Marion, Alex...). J'ai pu voir L'Oréal de l'intérieur et me faire ma propre opinion (un jour je vous écrirai un post à ce sujet). Et j'ai pu décider que non, malgré une certaine opportunité qu'on me proposait, ce groupe n'était pas fait pour moi, et que oui, je crois, oui, après tout, j'ai bien envie de lancer mon activité de consultante freelance...
Quelle activité, exactement ? A ce moment-là, c'était encore un peu flou... J'avais touché à tous les métiers ou presque, mais je n'étais experte nulle part. A part "en cosmétique" au sens large. Comment se positionner après ça ?... Je vous raconterai tout cela au prochain épisode !! (quel suspense...)
Moi, je t'applaudis, car malgré la voie toute tracée vers laquelle on te dirigeait, tu as su trouver ton identité professionnelle. De nos jours, c'est plus difficile avec le taux de chômage qui ne cesse d'augmenter, la pression qu'il existe sur les femmes ( choisir entre sa carrière et sa famille ou concilier les deux, pas toujours facile ) et surtout quand tu veux prendre le temps de réfléchir à ce que tu veux faire VRAIMENT et que tu ne peux pas à cause de ta situation perso ou financière, enfin bref, faire un métier que l'on a choisi et que l'on aime, c'est un luxe qu'il faut chérir ! ^^ Hâte de connaître la suite de tes aventures ! ;-)
RépondreSupprimerOui, tout ceci est arrivé un peu par hasard, et/ou par chance, mais j'ai su saisir les opportunités au bon moment et aujourd'hui je me suis créé mon propre métier, avec un profil assez atypique qui correspond bien aux besoin de certaines marques cosmétiques car - c'est assez étonnant - mais je n'ai jamais prospecté, tous mes clients sont arrivés par le bouche à oreilles (et un peu le blog, dans une moindre mesure). J'ai beaucoup de chance. :)
Supprimer^^ alors là (je ne te remercie pas je viens de stopper mes révisions en plein milieu pour lire ton article ^^) ça me touche de plein fouet, je suis un peu dans le même genre (certainement une des raisons qui font que j'adore à la fois ton blog et ta personnalité), je suis aussi avec un profil atypique, mon travail me correspond puisque j'ai besoin de contacts humains, mais je le ferais bien évoluer autrement (pour l'instant je ne sais pas comment ^^), la biologie (oui tout est dit en vrac, je ne change pas là dessus ^^) est une matière qui m'a beaucoup plu et qui me fascine encore aujourd'hui, mes études (longues) ne m'ont rien apporté pour le travail mais je m'y suis fait des amies sincères.... donc je ne regrette pas, et à 30 ans passés maintenant je réfléchis à un boulot au moins à temps plein quitte à faire de l'entreprenariat (ton expérience pourrait m'être précieuse.... je te recontacterais sans doute là dessus....et aussi pour d'autres choses....et bien sur si tu n'a pas envie/le temps de répondre, tu sais que tu peux me le dire)... bref entreprenariat ou autre dans le but d'avoir un salaire un peu plus conséquent qui me permette de vivre.... (là c'est plutôt débrouille...^^), sinon 7 ans de blogging ^^ wahou.... je crois que ça fait 3 ou 4 ans que je te suis mais en même temps je n'arrive pas à retrouver mon premier commentaire (ou mon premier passage....^^.. ahhhh tant d'années, j'en suis ravie ^^
RépondreSupprimervivement la suite
On est dans une époque qui favorise ce genre de questionnements. C'est générationnel, aussi. On n'est plus comme nos parents qui faisaient toute leur carrière dans la même boîte. On a envie de s'épanouir au boulot, et aussi (et surtout) dans sa vie perso. Et même si ce n'est pas facile, c'est quand même plus facilement possible aujourd'hui. J'ai plein d'amis qui ont fait ce choix, passé la trentaine, de tenter de changer de voie, ou de créer carrément leur propre structure. En général, ça marche. Et la génération Y qui suit est encore moins frileuse que nous !
SupprimerTrès sympa le parcours, j'attend la suite !
RépondreSupprimerCa fait des années que je suis censée écrire ce post sur mon parcours, car comme je le disais, on me le demande souvent et ce n'est pas simple à expliquer. J'ai mis du temps à l'écrire car ce n'est pas facile de parler de soi, enfin moi j'ai du mal. Donc la suite, je ne sais pas pour quand ce sera... Dans quelques semaines ? :)
SupprimerJe suis impressionnée de ce parcours si long et si riche. De ces rencontres qui t'ont permis d'avancer et de te trouver !
RépondreSupprimerMoi qui suit très "voie toute tracée", bac C (aussi le dernier ^_^ ), études d'informatique parce que mon papa et mon mon frère ont fait ça et donc informatique encore maintenant (en même temps, ça me plait toujours donc ça va !), j'admire les gens qui ont le courage de changer, de tenter d'autres choses, de se remettre en question. Pour avoir vu d'autres personnes essayer de le faire, je sais que ce n'est pas facile et que souvent les gens reviennent finalement à ce qu'ils faisaient avant (un peu plus riche quand même d'avoir essayé autre chose).
Comme Vikie, impossible de me souvenir depuis quand je te suis (surtout que je n'ai pas forcément mis des commentaires de suite) mais j'apprécie beaucoup tes explications, tes "backstage" de la beauté, on sent que tu te connais et que ça te plait beaucoup ! (et puis j'adore tes parenthèses, c'est étonnant non)
(c'est malin, tu m'as donné envie d'aller me faire un thé :p )
^^ nous sommes les vieux de la vieille comme ont dit ^^
SupprimerMerci. Tu soulignes les rencontres, et c'est vrai, elles sont importantes. Le réseau est TRES important - mais il ne faut pas réseauter de manière trop stratégique, sinon ça se voit, et ce n'est pas productif. Moi je suis toujours spontanément sympa avec tout le monde (ou presque - chacun ses humeurs ;)), je rends service assez facilement, sans rien attendre en retour (sauf quand je sens qu'on essaye de se servir de moi, ça arrive régulièrement, et encore plus via le blog car les blogueuses sont censées faire les choses gratuitement pour certains -_-), et je m'aperçois que la plupart du temps le service est rendu - parfois des années après, les gens te conseillent à d'autres, ou te sollicitent sur une mission, toussa.
SupprimerEt sinon, oser prendre une voie différente de celle des parents / de la famille, ce n'est pas facile. Je l'ai fait un peu par hasard, je ne regrette pas.
Et je profite de ce comm pour te remercier ainsi que Vikie et quelques autres pour être là à répondre chaque post ou presque, vraiment, ça me fait plaisir. ♥
^^ effectivement lus sommes quelques unes à répondre régulièrement et à t'apprécier (sans attendre quelque chose en retour ^^)
SupprimerJ'ai plus de facilité à laisser des commentaires chez les blogueuses que je sens que je pourrais apprécier dans la vraie vie il faut dire :) (pas que les autres sont des c****, juste que je sens des caractères plus compatible :) ).
SupprimerJe vois tout à fait ce que tu veux dire sur le fait d'être spontanée. Je ne suis pas très réseau, je suis assez plan plan dans l'absolu mais j'aime rendre service (je trouve qu'être sympa avec quelqu'un ça éclaire autant ta journée que la sienne !). Et puis un jour la personne rend l'ascenseur, tant mieux et puis sinon, tant pis ! :)
Vite Sophie. La suite ! Ton article est comme toujours passionnant. Il permet de comprendre l'angle si particulier de tes revues. Et en plus tu pourrais être l’héroïne d'un roman d'Isabel Wolff : une fille cool, avec un métier girly et toujours un happy end ! Bref tu as réussi la formulation du baume au cœur !
RépondreSupprimerWhaou, une héroïne de roman ! Faut pas exagérer ^^.
SupprimerMerci beaucoup pour ces compliments.
Je n'ai pas non plus raconté toute ma vie, j'ai une vie perso très riche aussi, pleine de voyages au bout du monde, de rencontres incroyables (notamment via le bénévolat, c'est fantastique, hyper enrichissant), de petits bonheurs au quotidien (les amis, la famille), enfin oui, il me manque juste une chose (grrrr) et sinon le reste est parfait ! :)
J'ai tout lu d'un trait sans pause pipi ! C'est très intéressant. J'adore lire et écouter le parcours des gens ^^ Et j'avoue que le tien est atypique ! Ah et au fait je crois que le DEUG n'existe plus tout comme ma Maîtrise ! En plus je sors d'un IUP et ça non plus je ne sais pas si ça existe encore ?
RépondreSupprimerHaha. Il me semblait bien que le DEUG n'existait plus. On est des vieilles...
SupprimerAh j'adore ! Vivement la suite !
RépondreSupprimerEn tout cas, j'aime les parcours dits "atypiques" car 1/ j'en ai un moi aussi et 2/ je les trouve tellement plus intéressants que des parcours "classiques". Ça peut aussi montrer que les chemins "avec bifurcations" peuvent aussi mener à de beaux résultats, en faisant le métier qu'on aime. Faire des études tout en multipliant les expériences pro pour savoir ce qu'on veut et comme tu le dis, surtout ne veut pas.
En tout cas, ton blog est toujours un vrai plaisir à lire.
Merci.
SupprimerJusque récemment, en France, on n'aimait pas trop les parcours atypiques : si tu ne rentrais pas dans une case rassurante, l'entreprise avait peur de prendre le "risque" de t'embaucher. Contrairement aux cultures anglo-saxonnes dans lesquelles la personnalité et l'expérience en dehors du boulot-même est valorisée. Mais ça change un peu. Des profils scientifico-marketing comme le mien en cosmétique, il y en a de plus en plus chez les plus jeunes que moi. Ils ont tout compris !!
Hé ben ! J'adore te lire et j'admire ton parcours ! Je pourrais résumer le mien en deux mots : Artiste - Galère. Je suis devenue Infirmière "pour voir" ça compte pas :D
RépondreSupprimerJe pense que chaque parcours peut enrichir le marketing, il faut juste pouvoir se servir de l'expérience acquise, des qualités créatives de son parcours !
Je suis d'accord avec toi sur le marketing. Pour moi le marketing c'est juste du bon sens, de l'expérience terrain, de la créativité... et des échanges, des discussions. Plus une question de caractère et de façon de réfléchir que de formation. Et justement, être trop formaté "école de commerce", ce n'est pas toujours bon, on peut vite perdre le sens des réalités. Moi je demande toujours l'avis des non marketeux quand je travaille sur un nouveau produit, un visuel de comm. C'est toujours enrichissant. Ca me remet les pieds sur Terre aussi, car parfois j'ai tendance à être trop en amont sur certaines tendances marché, ou trop conceptuelle - j'ai appris à me "soigner", à garder toujours en tête la vision du client lambda (entre autres).
SupprimerJ'ai aimé te lire, ce parcours est motivant, je me cherche encore à l'aube de mes 40 ans, je suis à un tournant de ma vie, forcée et obligée d'y réfléchir, et j'espère prendre les bonnes décisions aussi ! Merci pour ce partage !
RépondreSupprimerJ'espère que ce partage pourra vous faire réfléchir un peu sur votre propre parcours, et, pourquoi pas... oser !
SupprimerJoli parcours.. =) (oui je conçois que la formulation ne t'ait pas emballé si longtemps que ca)
RépondreSupprimerqd je me suis retrouvée en labo c'est vrai que je me suis demandée "est-ce que j'ai envie de faire ca pendant des décennies".. aujourd'hui j'en suis bien (bien) loin mais c'est sans regret (et ca n est pas que des clichés, effectivement on présentait les Bac A et B comme des voies de garage..
Aujourd'hui on a encore tendance à dissuader les jeunes de choisir des filières plus techniques alors que finalement ce sont les plus professionnalisantes.. c'est dommage
(bon sinon moi non plus je n'ai pas fait de pause, mais j'ai mangé un yaourt, c'est grave ? ;)
Je ne savais pas que tu étais formulatrice ! C'est bien ça ?
SupprimerJ'ai complètement oublié de vous en parler mais ce post m'a été aussi inspiré par une initiative du groupe L'Oréal : le programme Pour les Filles et la Science, à destination des lycéennes : http://www.loreal.fr/foundation/Article.aspx?topcode=Foundation_AccessibleScience_GirlsAndScience.
(et c'est parfait un yaourt)
Hullo, non, pas formulatrice ( suis biochimiste) mais je bossais dans en labo (entreprise agro).. Puis suis passée par la presse pro pour me retrouver aujourd'hui dans le.. Conseil =p
SupprimerAaaaah :).
SupprimerC'est vraiment très intéressant ! La suite, la suite ! J'ai tout lu d'une traite !!!
RépondreSupprimerEstelle
lamodeestunjeu.fr
Oui, dès que je trouve le courage :).
Supprimerje me demande encore comment tu as pu aimé la bio avec pedotti hahaha. Laura
RépondreSupprimerMouhahaha mais Laura, qu'est-ce que tu fais ici ??? :)
SupprimerCe n'est pas Mme Pedotti qui m'a donné le goût de la bio, c'est venu après. Mais je l'aimais bien moi, cette dame. Je me souviens que dans mes bulletins elle me notait "bien mais trop bavarde". C'était pas toi qui était à côté de moi ?? ^^
vive les profils couteau suisse ! On a à peu près le même au tout début (moi aussi je fais partie du dernier train des bac D - 1994) alors qu'à la base, on voulait me mettre en littéraire puis en C (va comprendre Charles) mais moi j'aimais la bio, na !! et puis le reste, j'ai navigué entre différentes découvertes pour arriver où je suis :)
RépondreSupprimertu as trouvé ta voie, c'est cool, parfois, il m'arrive de me poser des questions, j'ai même failli tout lâcher cette année pour mieux me recentrer...
Tu sais quoi ? Tu PEUX le faire. On est assez protégés en France, on ne prend pas vraiment de risques - ou alors ils sont minimes, on est sécurisés, pas comme si on lâchait un boulot en Inde ou en Egypte !! On a la rupture conventionnelle, si besoin 2 ans d'ASSEDICS pour trouver une autre voie, la sécurité sociale quoiqu'il en soit... Et des soutiens financiers pour créer son entreprise. Ca me tue les gens qui me disent qu'on est pas aidés pour l'entreprenariat, c'est faux. En tous cas au début :p.
Supprimerpour les pigistes, c'est un peu compliqué :( question revenus actuellement, c'est pas la grande joie, la presse va mal, enfin bref, j'ai failli et j'ai décidé de rester sur mon réseau et job actuel !
SupprimerOui c'est vrai, pour les pigistes c'est particulier. Job précaire :/.
SupprimerBonjour, Sophie!
RépondreSupprimerJ'adore ton article, je ne sais pas si tu te souviens je t'avais envoyer un mail sur ce sujet ( comme tu l'as dit tu en reçois un tas)....et j'étais super contente du coup de voir cet article :) !
Moi je suis en fin d'études de Master, j'ai fais que des stages en formulation cosmétique ( mon rêve depuis l'adolescence) mais c'est vrai que ce que j'aime en cosmétique c'est bien le produit fini, sa conception, créer un univers autour etc, ....et même si j'ai peur de 'rendre ma blouse'....je pense tenter le coup en septembre prochain! :)
Oui j'ai reçu 2-3 mails récemment me demandant (encore une fois !) mon parcours, et des conseils. Donc voilà. Maintenant je renverrai vers cet article :). Et vers le suivant, sur mon activité de freelance, qui n'est pas encore écrit :).
SupprimerBon chance dans tes études, et n'aies pas peur d'oser !!
Salut Sophie,
RépondreSupprimerJe ne commente pas souvent même si je te lis régulièrement mais là je me devais de te dire bravo pour ce superbe parcours. Nous sommes toutes les deux de la même génération, et je me reconnais beaucoup (dans une moindre mesure) dans ton article par le fait de ne pas choisir une voie qui paraissait toute tracée. C'est très difficile en France de prendre des risques professionnels car on est souvent jugé comme des inconscients (surtout quand on a des enfants comme moi). Mais je me dis souvent "comment peut on construire un monde si personne ne les prend ces risques"?..Chapeau pour ton parcours et reste comme tu es, c'est comme ça qu'on t'aime...Hâte de lire la suite.
Rho merci. Oui on n'est pas beaucoup encouragé en France à prendre ce genre de "risques". Risques très limités, comme je le disais en réponse à Vesper. Moi qui ai beaucoup voyagé et rencontré des populations bien plus précaires (dans le sens où chez eux, si on perd son emploi, ça peut être très très grave, signifier la faim, la maladie, la mort...) (ces gens là étant d'ailleurs étonnamment au moins aussi heureux que nous qui râlons tout le temps) -et voilà j'ai oublié la fin de ma phrase avec cette manie des parenthèses, bref, le risque est limité quand même. Quoiqu'il se passe, tes enfants ne mourront pas de faim, auront un toit, seront soignés (avec +/- de bonheur et de confort, certes, mais bon, on a la chance d'être dans un pays où on est socialement plutôt protégé, même si c'est imparfait). Et puis les temps changent : qui veut aujourd'hui une vie de routine où l'on ne s'épanouit pas, ou où rien ne change et où à 25 ans on vit déjà comme quand on en aura 60 ?
SupprimerFinalement dans tout ce parcours, où sens ta passion quand même, est-ce que tu as laissé une place pour ta vie privée ou ton travail a vraiment pris le dessus sur tout le reste?
RépondreSupprimerSandrine
Non justement. J'ai trouvé un bon équilibre. Surtout depuis que je suis freelance, je peux gérer mon temps un peu comme je veux - enfin pas tout à fait non plus ^^. L'année dernière, j'ai pris 3 mois de vacances en tout, dont 15 jours où j'étais en semies-vacances, joignable mais au final les clients ne m'ont pas trop embêtée. Par contre en 2012-13 (je te raconte ma vie...) je me suis fait débordée non pas par le temps que ça prenait (le travail le soir et week-ends très peu pour moi) mais par la dispensation intellectuelle qui me fatiguait vraiment (plusieurs clients en même temps, certains sur plusieurs problématiques en même temps) et du coup le reste du temps je n'avais envie de rien faire à par dormir ou glander devant des séries TV. Donc c'est à ça que je fais attention maintenant. Pas trop de projets à la fois. :)
SupprimerBien que tu m'avais raconté ton parcours de vive voix et dans les grandes lignes, ce billet a été un régal à lire! Une bonne dose d'inspiration et de positivité, pour les formulateurs, les marketeurs, et tous les autres qui ont un entrepreneur qui sommeille en eux!
RépondreSupprimerMerci :).
SupprimerMon dieu... Je me reconnais tellement dans le début de ton parcours... Enfin, j'ai été plus têtue dès le départ : J'ai choisi de faire un bac Science Technique de Laboratoire avec des stages en formulation dans des petites sociétés. Et puis... J'ai fait un bac plus 2 en biologie, puis un bac plus 5 en Marketing !
RépondreSupprimerAujourd'hui je travaille dans une petite société de cosmétique et j'espère que ma carrière me permettra d'en voir autant que tu en as vu ! :)
En tout cas, merci pour ce retour d'expérience.
Sincèrement !
Jessica
Je te souhaite une belle réussite dans ta carrière, et de t'éclater autant que moi !
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe viens tout juste de tomber sur ton blog et ce billet est vraiment une source d'inspiration. J'ai à peine 21 ans et j'ai également un parcours atypique Bac S, prépa biologie, école d'ingénieur 1 en agronomie/agro-alimentaire puis école 2 en chimie. Après un premier stage dans un labo de recherche appliquée et une grande curiosité je me suis rendue compte que je voulais réellement faire de la R&D en cosmétiques mon métier mais malheureusement dur dur de trouver un stage en formulation... Qu'importe cet article m'a inspirée, quel parcours ! que de jolies rencontres ! Bon courage pour la suite. Une nouvelle lectrice :)
Merci ! :) Bienvenue sur mon blog et je te souhaite un très beau parcours professionnel !
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