S'il y a un sujet cosmétique que je maîtrise moyennement - en tous cas pas assez à mon goût et qui pourtant m'intéresse particulièrement en ce moment, c'est bien celui de la peau des nourrissons. J'ai un sujet d'étude âgé de 3 mois à la maison mais on ne peut pas tirer de conclusions d'un panel aussi restreint ! ;)
Je reviendrai dans quelques temps sur les produits de soin et d'hygiène que j'utilise sur lui (en gros : le minimum), mais en attendant, voici déjà les réponses du Dr Philippe Deshayes, dermatologue consultant pour La Roche-Posay, à quelque-unes de mes questions. Et j'aurai d'autres infos à vous fournir plus tard, notamment sur le sujet spécifique des peaux mates à foncées et atopiques (une vraie galère pour les parents).
Un nourrisson anonyme à l'ombre avec son ânon.
Quelles sont les particularités de la
peau du nourrisson ?
La structure de la peau
est dès la naissance celle de l’adulte même si toutes les cellules ne
sont pas encore matures, aussi bien au niveau de l’épiderme que du
derme. Très vite, avant la naissance, grâce au "vernix caseosa" fabriqué
par les glandes sébacées, les échanges transcutanés intra-utérins se
sont régulés et la fonction barrière de l’épiderme s’est mise en place.
Parfois, le fonctionnement de ces glandes reste excessif, à l’origine des
"croûtes de lait" sur le cuir chevelu. Les glandes sudorales ne sont
en revanche pas encore actives pour réguler la température corporelle.
Cas particulier : il en va bien différemment de l’épiderme du prématuré qui n’arrivera à ce stade qu’après plusieurs semaines.
Que peut-on dire sur les peaux sèches, atopiques voire allergiques des bébés ?
La fréquence des peaux sèches et atopiques est en forte augmentation et affecte surtout les enfants des pays industrialisés (entre 5 et 20% en Europe). Le rôle du style de vie et la pratique d’une hygiène excessive sont discutés. Dans 2 cas sur 3, on retrouve la notion d’un parent atteint d’atopie, d’asthme ou de rhinite allergique.
Quels produits de soin et d'hygiène privilégier sur ces peaux fragiles ?
Le rapport surface de la peau / poids est, chez le nourrisson, 3 fois celui du sujet adulte. Il est donc essentiel que les produits appliqués soient sans aucun risque pour la santé de bébé. Il est recommandé, en dehors de prescription médicale, de n’appliquer sur la peau de bébé que des produits cosmétiques spécifiés "nourrisson". Par ailleurs, certaines zones sont sous occlusion (couches) et on sait que cela favorise la pénétration de produits dans la peau. Là encore, n’utiliser que des produits spécialement formulés pour bébé. Attention aux désinfectants alcoolisés ! En cas de doute, il est préférable de se renseigner auprès de son pharmacien.
Le liniment est-il vraiment le Graal pour prendre soin de la peau des bébés ?
Le liniment oléo-calcaire n’a rien du Graal sinon l’ancienneté…
Il a un rôle protecteur de la peau, par son effet occlusif, empêchant un
contact humide sur la peau (couches, pli du cou) mais n’a pas d’action
hydratante directe.
Comment gérer le soleil de l'été pour les bébés ?
On sait que les coups de soleil de l’enfance favorisent le développement du mélanome chez l’adulte. Il est donc important de bien les protéger (vêtements, écran solaire). Même bien protégée, leur peau recevra toujours la dose suffisante d’UV pour stimuler la synthèse de vitamine D (15 minutes, 2 fois par semaine, sur le visage les bras et les jambe). Avant l’âge de 3 ans, pas d’exposition directe au soleil et prise de vitamine D, à titre préventif, par voie orale.
Comment gérer le soleil de l'été pour les bébés ?
On sait que les coups de soleil de l’enfance favorisent le développement du mélanome chez l’adulte. Il est donc important de bien les protéger (vêtements, écran solaire). Même bien protégée, leur peau recevra toujours la dose suffisante d’UV pour stimuler la synthèse de vitamine D (15 minutes, 2 fois par semaine, sur le visage les bras et les jambe). Avant l’âge de 3 ans, pas d’exposition directe au soleil et prise de vitamine D, à titre préventif, par voie orale.