vendredi 23 octobre 2015

LE MASQUE AUX BOULETTES

J'ai essayé un nouveau masque de la marque Codage. J'ai ultra-confiance en les formules de cette gamme, j'ai travaillé avec eux il y a quelques années et je sais que leur Responsable R&D envoie du lourd et en termes de sensorialité et d'efficacité (aucune concession sur les doses d'actifs, par exemple).


"Le Masque Hydratant", qu'il s'appelle.

Tout pile pour mon épiderme assoiffé, ça !

J'ai prélevé un peu de masque, et...

... Eh bien figurez-vous que j'ai été décontenancée. Pour ne pas dire un peu déçue.

Je m'attendais à une texture-gel à la Biotherm, fraîche, désaltérante, qui glisse sur la peau comme moi sur le trottoir les jours de verglas, pénètre rapidement, sur-hydrate et repulpe la peau instantanément.

J'ai eu une texture-baume un peu comme celle de la crème Nivea, vous voyez ? Riche, sans vraiment de sensation aqueuse, même s'il y a de l'eau dans la formule. Un effet beurre de karité, un peu, en plus sympa quand même (il y a du beurre de karité dedans, rien d'étonnant). Entre le beurre de karité et la Crème Nivea.  Le genre de truc que l'on met pour "réparer" la peau plus que pour simplement l'hydrater. Le genre de texture dermo-cosmétique presque "ennuyeuse" (ceci n'étant qu'un avis personnel, je conçoit qu'on aime les textures dermato).

Bon, je me dis que ça ne peut pas me faire de mal et j'applique le masque sur le visage. Je vais bosser (je bosse de chez moi, je  peux me permettre de garder un masque devant mon écran :)), je l'oublie complètement, et au bout d'une bonne demie-heure ça me revient et je repasse par la case salle de bain.

D'habitude je ne rince jamais mes masques hydratants car ma peau boit tout. Là, il reste du produit. Je me dis tiens, je vais le masser un peu, pour voir. Je m’exécute avec des petits mouvements circulaires, et que vois-je ?? Des petites boulettes noires qui roulent sur ma peau ! Plus précisément : des amas de cellules mortes qui se sont détachées et regroupées sous l'effet du massage.

L'explicación (après lecture du texte de l'étui - oui c'est une manie chez moi de ne jamais rien lire avant utilisation ;)) : ce sont des enzymes à effet "peeling" doux (mais alors très doux, on ne sent rien) qui ont grignoté les dernières attaches des cellules mortes avec mon épiderme. Associées à la texture baume très émolliente de ce masque, ça vous donne après passage d'un coton imbibé de lotion ou d'eau florale pour éliminer les boulettes noires une peau vraiment plus lisse, plus lumineuse, si bien nourrie et hydratée que vous êtes prêt à sortir par -10°C, qu'il neige et/ou qu'il vente, sans vous inquiéter une seconde pour votre résistance cutanée !!

Bien joué Codage :).

Tant qu'on parle de Codage, je vous invite à découvrir leur nouveau "flagship" parisien, vous pourrez y trouver les produits "prêts-à-porter" de la marque mais aussi faire formuler sur-place, dans un vrai labo, des soins sur-mesure (des milliers de combinaisons sont possibles).

C'est rue du Trésor, à Paris, dans le Marais. Et la boutique est très jolie. Vraiment.


Sur ce, bon week-end à tous, moi je m'en vais respirer le grand air breton  !!

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mercredi 21 octobre 2015

SEPHORA FLASH, LE MAGASIN CONNECTE

Ce matin ouvre le premier Sephora Flash. Un point de vente pilote qui voit le jour le 21 octobre 2015, date-clé de Retour Vers le Futur -- hasard ou coïncidence ??

Car c'est bien de futur dont on parle, là.

Ou en tous cas de présent bien dans l'air du temps. Les générations Y et Z s'y retrouveront, la X à peu près mais les baby-boomers seront probablement totalement dépassés (même si leur chirurgien esthétique leur a ôté 20 ans).


L'idée c'est de pouvoir proposer un magasin de proximité sur une petite surface, notamment dans des zones où il est difficile de s'implanter sur 400 m² (moyenne nationale des Sephora). Comme par exemple dans le Marais à Paris, où les immeubles sont anciens et les mètres carrés limités. 

Une boutique qui combine les points forts d'un point de vente physique (voir et toucher les produits en vrai, vivre "l'expérience" Sephora, bénéficier de services comme le conseil des vendeuses - ou pas, le Bar à Sourcils Benefit, un nouveau bar à faux-cils Make Up For Ever, le logiciel dont le nom m'échappe qui scanne votre carnation et vous liste les fonds de teint pile poil adaptés dans l’ensemble des marques référencées par l'enseigne, un distributeur à échantillons...) et ceux du shop numérique (accès à l'ensemble de l'offre Sephora en s'affranchissant des contraintes de surface et de gestion de stocks, livraison à domicile...).


Le Sephora Flash du 66 rue de Rivoli est placé royalement (républiquement) sur la Place de l'Hôtel de Ville. Difficile de faire mieux en termes de visibilité dans le coin.

Il fait 130 m² (c'est quand même 2 fois plus grand que mon appart qui déjà me semble immense) (oui, nous les parisiens, on a une vision étroite des dimensions ;)).

A l’intérieur, une sélection de 60 marques (sur 150), 3 500 références (sur 14 000 disponibles sur Internet ou dans le magasin des Champs Elysées). Il n'y a pas de place pour plus de références.


Les marques sélectionnées sont à quelque chose près les marques exclusives de l'enseigne, ou quelques exclusivités / avant-premières de marques non exclusives (Urban Decay, Burbery Beauté, Benefit, Human Kind, Strivectin...) (et la MDD Sephora bien sûr), avec un focus électro-beauté  qui colle bien avec l'image futuriste du magasin pilote (Clarisonic, Foréo, Free Skin de Talika...) et pour les parfums, on est dans une sélection de best-sellers (One Million de Paco Rabanne, Nina de Nina Ricci, La Vie est Belle de Lancôme...) et marches de niche (Juliette Has a Gun, Serge Lutens...).


Certains de ces 3 500 produits sont en stock, et pour d'autres il n'y a que des testeurs et pour les acheter, on les pose sur un lecteur électronique, on pose à côté notre carte "panier virtuel" distribuée à l'entrée du magasin et hop ils sont enregistrés dans notre panier.


Pour les 11 500 autres références, vous pouvez les commander via des écrans géants et une appli qui ressemble à l'e-shop Sephora, vous savez comment ça fonctionne, rien de bien compliqué.

Au final, votre panier peut être constitué de vrais produits avec lesquels vous pourrez repartir, et de produits commandés que vous pourrez soit récupérer sur-place le lendemain matin (pour toute commande avant 16h), soit vous faire livrer chez vous en Colissimo. Et vous réglez tout en une fois.

Détail ultime totalement inutile mais plutôt rigolo, vous serez accueillis par le Robot Flash, qui vous expliquera le concept de la boutique (pour le voir en action, c'est par ici).


Alors, que pensez-vous de ce nouveau concept Sephora Flash ? Il a de l’avenir, ou pas ?

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lundi 19 octobre 2015

UN NOUVEAU MUSEE DU PARFUM (GRATUIT) A PARIS

Vous connaissez Fragonard, ce parfumeur grassois (Grasse étant la capitale du parfum, je ne vous apprends probablement rien) qui propose également dans ses boutiques une sélection de produits maison / mode / beauté (accessoirement bon filon d'idées cadeaux à prix plutôt accessibles) ?

Les sœurs Costa, à la tête de l'entreprise, serial-collectionneuses de flacons et d'étiquettes de parfums, ont décidé de partager leurs trésors en les exposant dans le nouveau Musée du Parfum de la Maison Fragonard à deux pas de l'Opéra Garnier.

Ce n'est pas le premier musée Fragonard, il y en a d'autres - à Grasse et même à Paris rue Scribe, car la collection de la famille, démarrée dans les années 50 par le père des actuelles propriétaires, est immense.

Si vous êtes amateur de parfums, je vous conseille vivement d'aller y faire un tour. Et même avec les enfants, car au-delà de la beauté des pièces, c'est très ludique, pédagogique.

De l'Antiquité au 20ème siècle, en passant par le Moyen-Age et la Belle Epoque, vous y admirerez des flacons sublimes, des brûle-parfums magnifiques, des coffrets de voyage précieux, des pomanders (je vous expliquais il y a quelques jours ce que c'est dans mon article sur les pots-pourris Buly), des pots à khôl antiques, des étiquettes de flacons de parfum incroyablement bien réalisées... 

Il y a également un espace sur la conception et la fabrication des parfums avec des alambics, des matières premières, des vidéos sur les coulisses de l'entreprise...

Le tout dans un lieu oublié magnifiquement restauré, ancien théâtre puis vélodrome au 19ème siècle, et magasin de meubles au 20ème siècle.

Et j'ai même cru comprendre qu'il y aurait bientôt des ateliers d'initiations à l'Art de la Parfumerie.

Je vous laisse regarder quelques photos prises lors de ma visite (floues, désolée, mais les conditions de lumière n'étaient pas idéales pour mon petit Samsung !), je suis sûre qu'elles vous donneront envie d'aller visiter le Musée du Parfum Fragonard...









Musée du parfum Fragonard
3-5 Square Louis Jouvet - 75009 Paris
Du lundi au samedi, de 9h à 18h
Visite guidée et gratuite
Accès aux personnes à mobilité réduite

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vendredi 16 octobre 2015

"I'M TOO OLD FOR THIS SHIT !!"

RhoooOOh, elle a écrit un gros mot dans son titre... 

(je suis un voyou, je me fous des conventions)

(comment ça "mouhahaha" ? ;))

C'est la faute à La Beauty Paresseuse, ce titre, c'est elle qui m'a donné la référence lorsque je lui ai exposé mes dernières réflexions vernièsques.

Pour celles et ceux qui n'auraient pas saisi, c'est une expression que répète à plusieurs reprises le "vieux" policier du film L'Arme Fatale (Danny Glover) à son jeune équipier (Mel Gibson) qui lui fait faire plein de trucs de djeuns (des poursuites, des cascades, que sais-je encore, je n'ai jamais vu le film).

Mon soucis est le suivant : j'ai la chance de recevoir des vernis à la maison "pour test", j'en reçois même beaucoup, de toutes les couleurs, et après m'être un peu amusée avec eux ces dernières années, là, j'avoue, je m'en lasse. Et surtout je mets aujourd'hui directement de côté toutes les teintes plus très catholiques pour une fille de mon âge. Car je les trouve ridicules sur moi.

Déjà que les pastels et couleurs froides n'allaient pas vraiment à mon teint de main (souvenez-vous), mais en plus maintenant je me sens risible avec autre chose que du rouge, ou du rouge tirant vers le rose ou l'orange mais pas trop quand même, éventuellement du beige-grège et du prune l'hiver... et puis c'est à peu près tout.

Plus de bleu ciel, de vert d'eau, de mauve mièvre, de jaune moutarde, d'orange flashy, de paillettes et autres effets de style divers et variés.

Je suis trop âgée pour ça.

Je me sens trop âgée pour ça.

I'm too old for this.

(notez cette fois l'absence de "shit" dans cette dernière phrase, je respecte les goûts et les couleurs de chacun, y compris les miens d'il y a 1 ou 2 ans)

J'ai tenu quelques années à me laquer les ongles arc-en-ciel (avec certaines limites liées à mon élégance naturelle et ma classe légendaire tout de même) parce que j'ai l'excuse de 1/ bosser dans la cosmétique 2/ être blogueuse beauté.

Mais là c'est fini. J'ai grandi (... j'ai vieilli). J'arrête.

Donc bye bye à tous ces vernis qui je suis sûre plairaient à nombre d'entre vous et je sais qu'en commentaire des trentenaires proches de la quarantaine comme moi s'insurgeront contre le diktat des couleurs autorisées ou pas selon l'âge, mais voilà, tous les jolis vernis en photo ci-dessous ne passeront plus par moi !!







(je précise quand même que je parle là des ongles des mains - je m'accorde toujours un peu plus de fun sur les ongles des doigts de pieds, un bleu ou un orangé bien étudiés y sont encore possibles l'été :))

Bisous doux,

La Vieille des Internets.

(staring Kure Bazaar, Peggy Sage, 2B Colours, Monop Makeup, Sinful Colors, Zoya, Ciaté, Sephora)

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mardi 13 octobre 2015

REHABILITONS LES "PARABÈNES" !!!

Petit titre provocateur pour vous parler non pas de réhabilitation des parabènes en tant que conservateurs (ceci dit, vous connaissez mon avis sur le sujet : pour le bien de l'humanité je suis objectivement POUR les parabènes, en tous cas pour ceux à chaîne courte, et je n'ai rien contre ceux à chaîne longue récemment suspendus de la réglementation tant qu'on ne m'a pas prouvé qu'ils sont vraiment néfastes), non, ce n'est pas le sujet aujourd'hui, là je veux parler de la réhabilitation de l'orthographe "parabène".

Parce qu'on vit en France, zut, et pourquoi utiliser un mot anglais alors qu'on en a un bien de chez nous ?

Stop aux "sans paraben", pleaaaaase ! 
(oups j'ai moi-même dérapé en anglais, je vais perdre en crédibilité, là)


S'il vous plaît, les rédacteurs de textes de publicité ou packagings cosmétiques, écrivez "SANS PARABÈNE". Pensez à Jacques Toubon qui doit se retourner dans sa tombe. A Maître Capello qui risque une crise cardiaque à chaque visionnage de réclame à caractère cosmétique.

(vous savez quoi ? N'écrivez même pas "sans parabène", ce n'est plus un argument de vente pertinent aujourd'hui car plus personne n'en utilise - d'ailleurs les excès de "sans" en cosmétique sont déloyaux et indésirables selon le bureau de vérification de la publicité ARPP - remember)

Bon. Soyons précis, et mettons-nous à la page 2015 : quand j'ai râlé à ce sujet sur les Internets ce matin (j'ai demandé à l'assemblée s'ils écrivaient "cream de jour" comme ils écrivaient "sans paraben"), ma voisine correctrice dans une grande maison d'édition m'a dit "Tu sais, So, je suis d'accord avec toi sur le principe mais le Petit Robert accepte quand même les deux". Ce à quoi une autre lectrice a ajouté "Le Larousse aussi".


AAAAARGH. Ils ont donc cédé à la généralisation de l'usage incorrect du mot paraben !!!

(je me retourne dans ma propre future tombe)

Sérieusement. Vous, les journalistes beauté, blogueuses et marketeux qui me lisent (je sais que vous êtes là, de l'autre côté de l'écran), faites un effort, pensez à notre Grande Nation, écrivez P-A-R-A-B-È-N-E. 

Je vous remercie d'avance.

(... notez que "parabéns" en portugais veut dire "félicitations" : hasard ou coïncidence ??)

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jeudi 8 octobre 2015

VITE VITE VITE A LA BOUTIQUE URBAN DECAY !!

Je me dépêche d'écrire cet article, vous allez comprendre pourquoi un peu plus bas.

Urban Decay, cultissime marque de makeup californienne que l'on ne présente plus, auteur - entre autres - des célèbres palettes Naked (existe-t-il des palettes de fards à paupière plus iconiques que celles-ci ?) et Vice, et de mes crayons yeux préférés 24/7, ouvre un pop-up store à Paris, dans le Marais.


Vous y trouverez plus de références que chez Séphora (chez qui la marque est distribuée en France), de vraies exclusivités, et vous pourrez y suivre des "masterclass" d'1h30 à 20€ (remboursés à partir de 50€ d'achat) pour apprendre à maîtriser certaines techniques de maquillage, à reproduire un look, le tout dans une ambiance conviviale (avec cette expression, j'ai l'impression d'écrire pour un guide de voyages organisés pour seniors ;)), et 8 participantes par session.

Je sais que ces cours intéresseront un certain nombre d'entre vous et c'est pour cela que je vous en parle aujourd'hui, car la boutique est éphémère et fermera en fin d'année, et le planning des cours, bien qu'il y en ait 2 par jours, est déjà quasi complet !!

Alors si ça vous intéresse, vite vite vite, les inscriptions sont par ici. J'ai cru comprendre que des ouvertures de sessions supplémentaires éteint envisagées devant le succès rencontré (précisons que la boutique n'est ouverte que depuis vendredi dernier), on verra bien.... 


A part ça, j'ai eu le plaisir de déjeuner avec la Responsable Digitale et le Directeur Marketing France de la marque et j'ai appris un certain nombre de choses intéressantes, que je vous répète en vrac :
  • Urban Decay a été créée il y a près de 20 ans à New Port Beach par Wende Zomnir, qui a été la première à sortir un peu des diktats ennuyeux des teintes d'alors (roses, beiges, rouges) et proposer par exemple du violet, qui reste encore aujourd'hui la couleur emblématique de la marque. 
 
 
  • Urban Decay est sortie du lot avec un positionnement à la fois ultra-quotidien avec ses palettes aux teintes de fards à paupières très "nude" / naturelles Naked (parce que dans la vraie vie, on se smoke l'eye assez rarement, n'est-ce pas ?) ET assez rock'n'roll, voire grunge au début, avec des partis pris forts, à la fois en termes de design, de propositions de looks ou de teintes de fards. 
 
 
  • Le succès de Urban Decay repose essentiellement sur le bouche-à-oreille, et la marque a une communauté de fans (le mot est faible : elles sont plus de 2 millions sur leur fanpage Facebook !) très engagée, notamment parce que les teintes sont toujours "parfaites" (un peu comme celles des vernies Essie ou Kure Bazaar), parce que les produits sont vraiment de qualité (pigmentation, tenue...), à des prix sommes toutes raisonnables par rapport à ceux des produits de maquillage un peu moins performants de marques plus luxe que je ne citerai pas. 
 
 
  • Les palettes Naked représentent en France plus de la moitié du chiffre d'affaire, certaines filles deviennent hystériques à chaque nouvelle version et les collectionnent. 
 
 
  • Le rachat de Urban Decay par L'Oréal il y a 3 ans ne devrait pas affecter sa forte personnalité, d'une part parce que le groupe a compris que toutes ses acquisitions ne devaient pas forcément être "mainstream" (The Body Shop ou Sanoflore n'ont pas été vidées de leur substance après leur rachat, vous en conviendrez), également et surtout parce que la créatrice de Urban Decay reste Directrice de Création, que les équipes sont toujours les mêmes et toujours en Californie.
 
 
  • La boutique éphémère du Marais est un test pour, pourquoi pas, en ouvrir d'autres permanentes, plus tard. Et - scoooooop !, un site Urban Decay France va être mis en ligne incessamment sous peu, avec des exclus, toussa toussa.

Je vous invite à vous rendre dans le pop-up store Urban Decay au 48 rue des Francs-Bourgeois, et profitez-en aussi pour passer chez Kielh's, Huygens, Codage (qui vient d'ouvrir son premier point de vente !), Graine de Pastel, Rituals, Lush, Make Up For Ever... Il y a tellement de boutiques beauté dans le coin !!

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mardi 6 octobre 2015

POURQUOI ON FAIT UN MAUVAIS PROCÈS AUX TENSIOACTIFS SULFATÉS

Les tensioactifs sulfatés, que vous connaissez peut-être aussi sous le nom inexactement résumé de "sulfates" ("shampooings sans sulfates"), ou, si on commence à les détailler, SLS, sodium laureth sulfate, sodium lauryl sulfate, ammonium lauryl sulfate (...), sont des nasties d’aujourd’hui.

"Nasty", c'est un terme anglais qui signifie indésirable. Les méchants, vilains, booooouh. Le club des nasties de la beauté regroupe, à plus ou moins bon escient selon les cas, les parabènes, silicones, MIT (methylisothiazolinone), huiles minérales, phénoxyéthanol, dérivés d'huile de palme et j'en passe. Les ingrédients qu'il faut "absolument éviter" dans les cosmétiques.

Bon.

On utilise les tensiosactifs sulfatés parce qu'ils sont très peu coûteux et moussent beaucoup - et ça c'est aussi une demande du consommateur lambda qui 1/ veut du shampooing pas cher 2/ aurait l'impression de ne pas s'être parfaitement lavé les cheveux si le produit ne moussait pas suffisamment à son goût - ce qui est faux, bien sûr, remember le "no poo" dont je vous parle régulièrement ici.

On reproche aux tensioactifs sulfatés d'être particulièrement décapants pour la fibre capillaire et le cuir chevelu, d’exciter les glandes sébacées et stimuler la production de sébum, de favoriser l'apparition de pellicules, d'accélérer l'affadissement des colorations capillaires. 

Tout cela est juste, et c'est pourquoi moi-même, avec ma fibre capillaire ultra-sèche et rebelle (elle se rebiffe tout le temps, la bougresse), j'ai tendance à privilégier les shampooings "sans sulfates" - et les shampooings "cheveux secs", aussi, qui normalement sont plus doux.

Mais la réalité est plus complexe que ça

Comme d'habitude. Car on ne vit pas dans le monde manichéen que certains essayent d'imposer à notre cerveau qui veut bien faire et qui se laisse facilement abuser (le mien le premier) (c'est vrai que c'est plus simple quand c'est plus simple...).

Pour vous illustrer cela, je vais vous parler d'une expérience capillaire personnelle.


Hier matin, j'essaye pour la première fois des produits de la marque hypissime SACHAJUAN. Leur réputation les précède, je sais que ce sont de bons produits, et j'ai quand même une seconde d'hésitation car je lis sur l'étiquette du shampooing : "normal hair". Déjà que la plupart des shampooings "cheveux secs" ne sont pas suffisamment doux pour ma fibre sèche...

N'écoutant que mon courage (ma curiosité), j'essaye quand même.

Et là... Gros points d'exclamation / interrogation au-dessus de ma tête. 

Ça mousse mais je sens que ma fibre reste bien gainée, douce... Et effectivement, après deux shampouinages + l'application du conditionneur, mes cheveux sont lisses et bien démêlés !! Mieux : moi qui ai le cheveu qui se salit vite, qui est platouille dès le lendemain du shampoing, eh bien là, ce matin, franchement, il était aussi propre et volumineux qu'hier soir (incredible !!).

Cela mérite une observation de la liste d'ingrédients. 

Mais que lis-je juste après "aqua / water" ?? Oui, vous savez vous, parce que vous avez déjà lu la première partie de cet article. Mais moi, sincèrement, je ne m'y attendais pas. Je lis : sodium laureth sulfate.

Comment cela se fait-ce ?

C'est ce qu'on appelle l'Art de la formulation. 

Tout dépend des doses de SLS et surtout des ingrédients combinés avec lui. Aujourd'hui, on est tout à fait capable d'intégrer du SLS dans une formule de shampooing parfaitement doux pour bénéficier de ses avantages (pouvoir nettoyant, moussant, faible coût) tout en contournant ses inconvénients en le couplant à d'autres tensioactifs moins décapants (ici glycereth-2 cocoate, cocamidopropylbetaine) et des ingrédients "surgraissants" / adoucissants qui vont compenser les effets potentiellement négatifs du SLS.

La conclusion de cet article est valable au-delà du secteur cosmétique : la néfasteté (je ne trouve pas le substantif de "néfaste") est toute relative, il faut toujours savoir prendre du recul et la juger dans un contexte, elle peut parfois être parfaitement contrôlée, voire on peut en tirer des bénéfices parfaitement positifs (ma mère me dira qu'un bénéfice ne peut être négatif, pléonasme, mais je fais ce que je veux sur mon blog !).

(petit édit suite à vos premiers commentaires : vous parlez beaucoup d'écologie, c'est un aspect que je n'ai pas du tout pris en compte dans cet article car là je voulais vraiment l'axer tolérance et art de la formulation (vu que moi-même, assez anti-sulfates en raison de leur potentiel décapant, j'ai été hyper étonnée de la douceur de ce shampooing), et sans non plus "encenser" les SLS et leurs copains (vous aviez bien compris :)) - ceci dit, la néfasteté écologique des tensioactifs sulfatés peut répondre à la même conclusion... chacun se fera son propre avis !)

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