Après vous avoir expliqué le développement d’un parfum avec Van Cleef & Arpels (ici), je me suis mis en tête de vous raconter comment se passe celui d’un produit de soin. Et comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même ou, par extension, ses proches, c’est Aurélie de Larminat, Responsable R&D de Polaar et accessoirement amie + ex-collègue, qui s’y colle. Une interview très didactique !!!
Tout d’abord, peux-tu nous raconter comment est née Polaar ?
Polaar a été créée par Daniel Kurbiel, fils d’explorateurs polaires renommés. Un jour qu’il accompagnait ses parents en Antarctique, il a rencontré une éminente spécialiste en lichens, qui lui a expliqué que pour survivre aux conditions extrêmes du Grand Nord, les plantes sont ultra-concentrées en molécules de protection : acides aminés, minéraux, vitamines... Ces mêmes substances dont raffole notre organisme, et plus particulièrement notre peau.
Daniel a été immédiatement séduit par cet « or blanc » et a décidé d’utiliser les propriétés de ces plantes en cosmétique en créant Polaar, en 2004.
Quel est son positionnement ?
Daniel a été immédiatement séduit par cet « or blanc » et a décidé d’utiliser les propriétés de ces plantes en cosmétique en créant Polaar, en 2004.
Quel est son positionnement ?
C’est la première marque au monde à avoir d’abord proposé une gamme pour hommes, puis, en 2008, une gamme pour femmes.
Les produits sont pensés pour les hommes et les femmes actifs : ils sont simples (1 besoin = 1 produit), pratiques, et une fois appliqués, ils doivent se faire oublier.
La plupart des ingrédients actifs sont extraits de plantes d’origine polaire, donc ultra-concentrés.
Les étuis de la gamme Hommes, en forme de voile de bateau, sont un clin d’œil au passé de Daniel Kurbiel, champion de France de voile olympique en l’an 2000. Et leur blancheur rappelle celles des icebergs.
En quoi consiste ton travail de Responsable Recherche & Développement ?
Les produits sont pensés pour les hommes et les femmes actifs : ils sont simples (1 besoin = 1 produit), pratiques, et une fois appliqués, ils doivent se faire oublier.
La plupart des ingrédients actifs sont extraits de plantes d’origine polaire, donc ultra-concentrés.
Les étuis de la gamme Hommes, en forme de voile de bateau, sont un clin d’œil au passé de Daniel Kurbiel, champion de France de voile olympique en l’an 2000. Et leur blancheur rappelle celles des icebergs.
En quoi consiste ton travail de Responsable Recherche & Développement ?
Comme nous sommes une petite structure, c’est hyper large : en gros, il s’agit de réfléchir avec la Direction à l’avenir de la gamme Polaar et en fonction de cela, de coordonner le développement de nouveaux produits.
> Avant de concevoir un produit, je fais beaucoup de veille concurrentielle : je regarde les chiffres du marché, je vais voir ce qu’il se passe en magasin, ce qui se vend ou pas. J’utilise aussi beaucoup Internet, non seulement pour faire de la veille mais aussi pour regarder ce que pensent les consommateurs de nos produits. Et je n’oublie pas de faire de la veille scientifique : je vais sur des salons professionnels, je reçois des fournisseurs d’actifs et de packagings, et je passe beaucoup de temps avec nos laboratoires partenaires comme le CEVA ou l’IFREMER, qui nous mettent au point des actifs issus de plantes polaires.
> Lorsque nous décidons de lancer un nouveau produit, tout commence par un brief marketing élaboré avec la Direction : concept, action, clientèle ciblée, prix, type de texture…
> Je construis alors un rétroplannning, c'est-à-dire un planning de développement calculé rétroactivement à partir de la date prévue de mise sur le marché des produits, pour s’assurer que toutes les étapes de développement et de production seront bien réalisées dans les temps.
> Je cherche ensuite les actifs les mieux adaptés, soit chez des fournisseurs qui proposent des ingrédients « prêts à incorporer », soit chez nos partenaires qui nous développent des extraits de plantes polaires sur-mesure. Je détermine les pourcentages auxquels les ingrédients seront incorporés en fonction des données d’efficacité données par les fournisseurs.
> Ensuite commence la formulation. Nous travaillons avec plusieurs formulateurs : nous leur envoyons le brief, ils nous proposent des formules, que nous testons et commentons (« plus épais, moins gras, plus coloré, moins parfumé… ») jusqu’à ce que nous obtenions LA formule parfaite.
> Parallèlement, nous cherchons les packagings les plus adéquats. Chez Polaar, le mot d’ordre est : simplicité et praticité !
> Je dois toujours garder en tête le prix public que l’on a fixé afin d’adapter mes choix de formules et de packs. Pour cela, je suis toujours en train de calculer des PRI (prix de revient industriel, c’est à dire le prix que va nous coûter la totalité de la fabrication du produit).
> Lorsque la formule est validée, nous lançons les tests de stabilité pour s’assurer qu’elle ne va pas virer en quelques mois, et l’étude de compatibilité avec le packaging. Puis c’est au tour du challenge test (un test qui permet de s’assurer de l’auto-conservation du produit, c'est-à-dire qu’il soit capable grâce à ses conservateurs de se défendre tout seul contre les contaminations bactériennes que les consommateurs induisent chaque jour en touchant la crème). Puis des tests de tolérance cutanée et oculaire - pas sur animaux, évidemment ! [NDLR : ce qui est interdit de toutes façons]. Et lorsque tout est validé, nous lançons les tests d’efficacité.
> Ensuite, nous travaillons sur les décors des packagings avec la graphiste.
> Puis nous passons les commandes auprès de nos fournisseurs et sous-traitants : matières premières, fabrication de la crème, conditionnement. Il faut environ 2 mois à partir de la date des commandes pour que le produit soit disponible en magasin.
> Pendant ce temps là, je travaille sur les documents de formation pour les commerciaux et les animatrices.
> Et bien sûr, je veille sur le produit tout au long de sa vie. Je supervise notamment la Responsable Achats qui s’assure des stocks et des livraisons en magasin, et je réponds aux questions un peu techniques des consommateurs.
Quelles études faut-il faire pour être Responsable R&D en cosmétique ?
> Avant de concevoir un produit, je fais beaucoup de veille concurrentielle : je regarde les chiffres du marché, je vais voir ce qu’il se passe en magasin, ce qui se vend ou pas. J’utilise aussi beaucoup Internet, non seulement pour faire de la veille mais aussi pour regarder ce que pensent les consommateurs de nos produits. Et je n’oublie pas de faire de la veille scientifique : je vais sur des salons professionnels, je reçois des fournisseurs d’actifs et de packagings, et je passe beaucoup de temps avec nos laboratoires partenaires comme le CEVA ou l’IFREMER, qui nous mettent au point des actifs issus de plantes polaires.
> Lorsque nous décidons de lancer un nouveau produit, tout commence par un brief marketing élaboré avec la Direction : concept, action, clientèle ciblée, prix, type de texture…
> Je construis alors un rétroplannning, c'est-à-dire un planning de développement calculé rétroactivement à partir de la date prévue de mise sur le marché des produits, pour s’assurer que toutes les étapes de développement et de production seront bien réalisées dans les temps.
> Je cherche ensuite les actifs les mieux adaptés, soit chez des fournisseurs qui proposent des ingrédients « prêts à incorporer », soit chez nos partenaires qui nous développent des extraits de plantes polaires sur-mesure. Je détermine les pourcentages auxquels les ingrédients seront incorporés en fonction des données d’efficacité données par les fournisseurs.
> Ensuite commence la formulation. Nous travaillons avec plusieurs formulateurs : nous leur envoyons le brief, ils nous proposent des formules, que nous testons et commentons (« plus épais, moins gras, plus coloré, moins parfumé… ») jusqu’à ce que nous obtenions LA formule parfaite.
> Parallèlement, nous cherchons les packagings les plus adéquats. Chez Polaar, le mot d’ordre est : simplicité et praticité !
> Je dois toujours garder en tête le prix public que l’on a fixé afin d’adapter mes choix de formules et de packs. Pour cela, je suis toujours en train de calculer des PRI (prix de revient industriel, c’est à dire le prix que va nous coûter la totalité de la fabrication du produit).
> Lorsque la formule est validée, nous lançons les tests de stabilité pour s’assurer qu’elle ne va pas virer en quelques mois, et l’étude de compatibilité avec le packaging. Puis c’est au tour du challenge test (un test qui permet de s’assurer de l’auto-conservation du produit, c'est-à-dire qu’il soit capable grâce à ses conservateurs de se défendre tout seul contre les contaminations bactériennes que les consommateurs induisent chaque jour en touchant la crème). Puis des tests de tolérance cutanée et oculaire - pas sur animaux, évidemment ! [NDLR : ce qui est interdit de toutes façons]. Et lorsque tout est validé, nous lançons les tests d’efficacité.
> Ensuite, nous travaillons sur les décors des packagings avec la graphiste.
> Puis nous passons les commandes auprès de nos fournisseurs et sous-traitants : matières premières, fabrication de la crème, conditionnement. Il faut environ 2 mois à partir de la date des commandes pour que le produit soit disponible en magasin.
> Pendant ce temps là, je travaille sur les documents de formation pour les commerciaux et les animatrices.
> Et bien sûr, je veille sur le produit tout au long de sa vie. Je supervise notamment la Responsable Achats qui s’assure des stocks et des livraisons en magasin, et je réponds aux questions un peu techniques des consommateurs.
Quelles études faut-il faire pour être Responsable R&D en cosmétique ?
Il n’y a pas de parcours type. Moi, j’ai fait l’EBI (Ecole de Biologie Industrielle) : c’est une formation générale en biologie pendant 2 ans, puis tu peux te spécialiser doucement mais sûrement avec les cours optionnels, les projets et les stages que tu choisis. C’est une école très axée « industrie ». Moi j’ai choisi de me spécialiser en cosmétique et en Recherche & Développement, mais il y aussi les majeures Marketing, Qualité et Procédés.
Quelle est l’actualité de Polaar ?
Quelle est l’actualité de Polaar ?
Nous sortons une nouvelles crème pour peaux sèches dans la gamme femmes en janvier. Et plein plein d’autres nouveautés sur 2010 !
°°°
A voir : un reportage de Service Maximum sur Polaar et son fondateur ici
+ d’infos : www.polaar.com
+ d’infos : www.polaar.com
Je ne savais pasque Polar faisait des produits pour femmes. Tu les as testés ? Qu'est-ce qu'ils valent ? Merci.
RépondreSupprimer@ Lily : Je n'ai pas encore testé leurs produits, je reviendrai donner mes impressions + tard ici.
RépondreSupprimerCa a l'air sérieux comme marque. J'en avais déjà entendu parler. On les trouve où ?
RépondreSupprimer@ Anonyme : Polaar est en exlu chez Marionnaud.
RépondreSupprimerJ'ai commencé à "prendre soin de me peau" avec Polaar il y a quelques années, à l'arrivée de la treentaine, quand ça s'appelait SKINETHICS, et maintenant je suis fidèle, je ne me passerait plus du Fluide Biactif.
RépondreSupprimerLaurent, Paris.