jeudi 27 octobre 2016

L'INDEPENDENCE

Il y a 5 ans (= 1 siècle en temps blogosphérique), j'avais écrit un article sur la dictature de l'annonceur limitant fortement la liberté des journalistes beauté. "Sauvons les journalistes beauté", qu'il s'appelait cet article.

(oui, j'ose les références grand écart ;p)

Il a dû être linké quelque part récemment car il est remonté dans mon Top10 des articles les plus lus de la semaine. Et du coup... je l'ai relu. (ici)

Et j'ai lu les commentaire aussi (vous aviez été prolifiques).

Dans ces commentaires, nombre d'entre vous pointaient du doigt un début de perte d'indépendance parallèle chez les blogueuses beauté (... et mode, lifestyle, maman, jeux vidéos, geekeries... et blogueurs au masculin bien sûr).

Depuis 5 ans, de l'eau a coulé sous les ponts. Je pourrai toujours écrire ce même article sur la presse beauté ET je pourrais aussi écrire quasiment le même en remplaçant juste "journaliste" par "blogueuse". 

Parce que la donne a changé : un certain nombre de blogueuses vivent réellement de leur blog aujourd'hui. Ce qui n'était pas vraiment déjà le cas à l'époque (juste un peu d'argent de poche).

Certaines jeunes filles (et garçons - qu'est-ce que je suis sexiste et caricaturale dans ce post... mais je vais continuer comme ça pour simplifier) se lancent même dans la Blogoyoutubosphère en projetant d'en vivre, limite avec marketing mix, business plan et tout et tout. Et les ados pensent que "youtubeuse beauté" c'est un métier (... ah oui, mince, ils ont raison c'en est un, même si ce job est à peine plus fréquent que celui de ministre de la République) (... parce que ne vivre que de sa chaîne n'est pas donné à tous, rappelons-le pour limiter de violentes désillusions à ces wannabe influenceurs - en général on ne gagne rien ou juste de quoi s'offrir quelques palettes Naked).

Bloguer est devenu tellement "professionnel" que j'ai vu passer un drôle d'échange sur Twitter il y a quelques jours : une blogueuse qui déplorait, après avoir été sollicitée par une marque pour découvrir un produit, que la marque n'aie plus envie de le lui envoyer parce qu'elle avait demandé en échange une rémunération.

Ce qui reviendrait presque à dire, si j'extrapole (même si je pense que ce n'est pas le cas de la blogueuse en question que je respecte totalement), que toute sollicitation par une marque doit forcément être rémunérée (je rappelle que pour la presse traditionnelle on envoie parfois des produits mais que la journaliste n'est pas obligée d'en parler, ni n'est d'ailleurs rémunérée par la marque pour le faire si elle le fait... exception faite des annonceurs, indirectement), voire si je force un peu le trait (ou pas tant que ça ?) qu'il peut n'y avoir que des publications monétisées sur un blog ou une chaîne. 

Plus grand-chose de vraiment spontané, quoi. Tout est calculé. Biaisé. Plus grand-chose des blogs "journaux intimes" ou "partages d'expériences" désintéressés des débuts (hashtag dinoblogeuse hashtag vieille réac qui ne sait pas vivre avec son temps).

On ne lit plus la girl next door mais un magazine léché et sponsorisé. 

Tout cela me rappelle d'autres anecdotes, que j'entends ça et là via les agences et marques. Je vous en relate quelques unes pour vous faire marrer (ou pas).
Ces filles qui tiennent (tenaient :p) une chaîne Youtube et dont l'agent envoyait des mailings aux marques et agences de relation presse/blogs en disant qu'il restait de la place pour les "Favoris du Mois" et que si on voulait y placer un produit c'était tant. ("Favoris" de mes FESSES, oui !!!)

Ces influenceuses qui acceptent de recevoir un produit pour test sans rémunération et quand on les recontacte pour savoir ce qu'elles en ont pensé, te répondent oui j'aime beaucoup et si vous voulez une publication ça serait avec plaisir mais c'est tant. (où est l'honnêteté d'annoncer la couleur AVANT d'accepter un simple envoi produit ?)

Ces youtubeuses qui demandent de tester 10 produits (10 produits !) et quand tu les relances 3 mois après, te répondent par un mail formel pré-formaté digne d'une réponse négative de DRH que oui mais non, malgré la qualité de blablabla, AUCUN produit ne leur a convenu. Aucun. Zéro. Sur dix. (... et parallèlement elles prévoient des "Favoris du Mois" avec des produits qu'elles n'ont pas encore essayé mais qu'elles adoreront parce qu'elles sont rémunérées pour)
Et grand classique, ces filles qui "omettent" de préciser qu'un post, une vidéo ou une photo Instagram est rémunérée. (que la jeune Youtublogueuse / blogueuse mode est tête en l'air !...)
Des pratiques pour lesquelles vous n'êtes certainement pas dupes, chers lecteurs, mais quid des pré-ados de 12 ans et demi ? Et quid de l'essence des réseaux sociaux, de l'information désintéressée, du partage d'expérience ? De l'indépendance rédactionnelle ?

Alors attention, je ne dis pas qu'une influenceuse (ce mot... -_-) ne doit pas être rémunérée pour son travail, et même au contraire. Et d’ailleurs, à l'inverse, les marques et agences abusent vraiment VRAIMENT parfois en les prenant pour des médias bêtes, gratuits et corvéables à merci (ceci étant un autre sujet).

Moi-même je commence à penser me faire rémunérer de temps en temps, parce que ça me permettrait de consacrer plus de temps à mon blog versus mon vrai travail. Je n'ai donc rien dans l'absolu contre "l'annonceur" et la monétisation. Et je sais que vous ne remettriez pas en doute mon intégrité puisque je le ferais en toute transparence.

Les filles qui vivent de leur blog en gardant une certaine indépendance, en étant honnêtes sur les opérations sponsorisées (traquez les mentions "billet sponsorisé", "en partenariat avec telle marque", #Add sur Instagram...), il y en a. Beaucoup. Et c'est très bien. Elles méritent ces rémunérations occasionnelles, car elles ont un média qui plait, de l'audience en adéquation avec la cible des marques qui les sollicitent, elles convainquent leurs lectrices d'acheter les produits qui les ont séduits... Les annonceurs les utilisent comme support publicitaire, donc qu'elles soient rémunérées de temps en temps, c'est tout à fait normal.

Mais purée de pois cassé : il y en a quand même trop qui abusent de la crédulité potentielle des lecteurs pour se faire toujours plus de sous. Et qui d'ailleurs parfois n'en ont carrément rien à f... de leurs lecteurs.

Bref. Je suis à mon tour en train de me plaindre publiquement de la blogosphère... J'écris même un billet "coup de gueule" !!! ;) Je ne l'avais pas prévu, c'est juste ce billet de 2012 qui m'a fait réagir à chaud. :)

Donc voilà. En 2016, certaines blogueuses et youtubeuses sont à la solde des annonceurs, tout comme le sont déjà contre leur gré les journalistes beauté. Pas toutes mais quelques-unes quand même et notamment parmi "les plus influentes". Et surtout - attention caricature et choc des générations !!, les plus jeunes sur Youtube (#pastaper).

Ces filles n'osent plus, hors opération sponsorisée, dire ce qu'elles pensent vraiment quand c'est un poil négatif. Ou n'en avaient d'ailleurs aucune intention (business is business). Au cas où la marque / l'agence pourrait en être offensée et ne pas / ne plus lui proposer de partenariat rémunéré.

Ces blogs et chaînes sous dépendance de l'annonceur deviennent des catalogues de publireportages.

C'est dommage.

La blogoyoutubosphère vaut mieux que ça. Non ?

Sauvons les blogueuses et youtubeuses beauté !!

A (re)lire aussi au sujet 
des relations blogs / marques :

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22 commentaires:

  1. Je suis assez d'accord avec toi pour la globalité de ton article. Mais personnellement, je pense qu'on parle beaucoup du comportement des blogueuses, et peu du comportement des marques.
    Je pense être quelqu'un de relativement honnête : je mentionne toujours mes articles en partenariat, ou mes articles payés (j'en fais cela dit, que 2 ou 3 par an). Je dis toujours si je reçois, et je n'ai quasiment jamais demandé. La seule fois où j'ai demandé, j'avais si mal au coeur de le faire, que j'ai fini par payer ce que j'avais demandé, car il s'avère que je me suis retrouvée face à un petit créateur, comme moi, qui cherchait juste à gagner sa vie, et je lui ai fait le double du travail promis.
    ENFIN BREF !

    Cette semaine j'ai reçu un mail d'une marque. Ils me demandaient d'animer un atelier, de créer un blogpost, de partager sur les réseaux sociaux, bref une grosse campagne sponsorisée, pour la somme de 100€. Et là, là je pense qu'on se fout un peu des blogueuses aussi. Je travaille 40h semaine, oui j'aimerais vivre à 100% de mon blog, je me rends compte que ce n'est pas possible. Mais 100 balles pour donner autant de mon temps ? S'ils devaient engager "des vrais pros", ils paieraient plus. Le pire, c'est que je suis "une vraie pro", j'ai été graphiste pendant 10 ans, et depuis 1 an je suis en reconversion comme CM pour une boite qui engage 8000 personnes... Mais bref, C'est le jeu.

    Le lendemain, je participe à une soirée blogueuse. Et là on nous dit qu'on peut "gagner une montre". Qu'il y a un petit concours. Chic, me dis-je. Quelle mascarade. Il fallait poster une photo avec tel hashtag, tel machin et on recevait la dite-montre, dans les 2 minutes. En gros, un bon gros buzz. A côté de ça, une blogueuse me glissait dans l'oreille qu'on lui offrait 2000€ pour mener une campagne pour une autre marque.

    Autrement dit, une marque peut payer : une montre, 100 balles ou 2000 balles. Cherchez l'erreur.

    Je suis d'accord avec toi, les blogueuses, franchement, certains comportements me font grimper aux rideaux. Mais les marques, se foutent bien de leur tronche aussi....

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    1. (j'oubliais de dire, les journalistes presse, reçoivent une vraie fiche de salaire comme "employée" à la fin du mois, pour parler des produits, je ne pense pas qu'on puisse comparer avec les blogueuses... Si ? )

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    2. On est bien d'accord sur les WTF des marques / agences. Je l'ai mentionné (et je vais le mettre en gras pour que ça se voit plus) mais comme je le disais, c'est encore un autre (VASTE) sujet, même si forcément lié à celui que j'ai développé ici, et que je n'avais pas trop envie d'aborder, je voulais rester sur la comparaison journaliste / blogueuse il y a 5 ans et aujourd'hui (dont la manière d'être rémunérées est différente bien sûr mais au final ça reste l'annonceur qui régale et dont elles dépendent l'une et l'autre). Réagir à mon propre article d'il y a 5 ans quoi !! :)

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  2. Je ne dois suivre que 4 ou 5 blogs et franchement toutes ces histoires de sponsoring, de cadeaux, ça me passe un peu au-dessus. La blogosphère, c'est un endroit un peu secret pour moi et je me doute qu'il doit se tramer des choses pas toujours morales. L'essentiel, c'est que des blogueuses ou blogueurs s'éclatent dans ce qu'ils font et s'ils peuvent en vivre, c'est encore mieux ! :-)

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    1. Il y aura en tous cas toujours plus de liberté sur la blogosphère que dans les magazines... Après il faut savoir trier.

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  3. Entièrement d'accord avec spookey. Et entre nous (et c'est mon avis de non-blogueuse), j'ai l'impression qu'on sent assez vite si un blog n'est qu'un support publicitaire ou si on y trouve un avis, de l'info. Après, à chacun de voir s'il trouve ça gênant ou non! Personnellement, je ne cours ni après les billets sponsorisés ni après les concours, alors le tri se fait assez vite :-). Et j'aurais tendance à penser que ceux qui ressortent du lot (parce que dans les blogs, sincèrement, y'a à boire et à manger) sont écrits par des gens qui bloguent d'abord parce que ça leur plaît (même si ça ne suffit pas non plus), mais ça, j'imagine que c'est mon côté naïf :-)

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    1. Oui je crois que ça se sent assez vite si les articles ne sont guidés que par un intérêt financier. Parfois c'en est très drôle, d'ailleurs, certains sont capables de parler de tout et n'importe quoi !

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  4. eh bien moi je suis encore très naïve, je n'ai appris que réccement que parmi les YT c'était assez courant de monétiser l'apparition d'un produit parmi les favoris du mois... et je suis choquée que personne ne le mentionne ! Où est la spontanéité? Elle n'existe plus ! Je ne fais que rarement des articles sponso et pour des sommes tellement "dérisoires" par rapport à d'autres que ça reste un plaisir, mais si je devais être à la merci des marques à 200% sur tout mon contenu, je ne bloguerai plus par plaisir... Mon blog est un plaisir, s'il me permet de mettre du beurre dans les épinards (payer mon hébergement ou un A/R Lille-Paris) je prends.... Et je ne pourrais même pas comparer les journalistes à des blogueuses/YT car le "business" ne se fait pas de la même manière.... même si je ne bosse pas dans la beauté, je bosse dans un secteur très courtisé aussi par la pub et je garde encore mon indépendance : il m'est arrivé une fois de bosser avec une publication dont le département pub souhaitait avoir des vues sur le contenu rédactionnel, c'était niet pour moi !
    Si on n'a plus d'indépendance, un tant soit peu, alors il faut faire un autre métier, pour moi un blog, c'est une passion, une chaine YT c'est pareil, même si je sais que ça se professionnalise, mais je trouve réellement dommage ce manque de transparence, je ne suis pas si sûre, comme tu sembles le penser qu'il n'y a que les ados de 12 ans qui se laissent prendre ! Hélas !

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    1. C'est bien que tu puisses garder ton indépendance en tant que journaliste (mais tu n'es pas dans la mode ou la beauté, mais dans un secteur un peu plus "sérieux" :)). Et tu fais partie pour moi des blogueuses qui bloguent spontanément, avec plaisir, et ça se sent.

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  5. Dans la presse, c'est un publirédactionnel.
    L'annonceur (un peu embusqué) paie une jolie somme et en échange il a un joli article très élogieux et le lecteur n'y verra (presque) que du feu.
    = contenu zéro objectivité.
    et la plupart des blogs prennent malheureusement le même chemin...

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    1. Et il n'y a pas que le publi-rédactionnel ! A partir du moment où une marque paye de l'espace publicitaire (avec ses propres visuels de communication), le journal en vit et en contrepartie lui garantit un retour dans ses articles : de la simple citation à un paragraphe plus élaboré, une interview, un visuel du produit...

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  6. je fuis les blogs bardés d'articles sponsorisés sans en avoir l'air.
    Ça me fait exactement le même effet que les "faux avis" déposés sur différents sites pour vanter l'efficacité de tel ou tel produit.
    Aucun intérêt pour le lecteur et plus du tout de personnalité pour ces blogs qui en avaient à leurs débuts.Ils perdent totalement en crédibilité à mes yeux.Sauf quand ils jouent la carte de la transparence of course !

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    1. Ah les faux avis sur les forum... qui parfois se détectent si facilement car COMME PAR HASARD tous les bénéfices affichés par la marque le sont là aussi et le seul "moins" du produit c'est le prix "mais bon c'est de la qualité". ;)

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  7. Votre Beauté a disparu malheureusement... et il n'y avait pas que des "publi-rédactionnels", c'est faux. Il y avait des bancs d'essais et des indications sur les produits : à quel âge le prendre, pour quel type de peau, etc. Les 9/10 des blogueuses beauté c'est moi moi moi. C'est la grande différence que je fais entre journal et blog, je m'en fiche un peu qu'on paie la blogueuse ou pas (et ça se voit quand elle se met à parler d'une marque qu'elle ignorait depuis des mois !)
    Les gamines de 12 ans vont grandir heureusement ; en espérant qu'elles n'auront pas arrêté les maths et l'histoire-géo pour "faire youtubeuse" !

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    1. Eh oui, RIP Votre Beauté. Mais il y reste heureusement certains papiers beauté "de fond", rarement avec des commentaires négatifs sur des produits identifiés mais en tous cas instructifs, y compris dans des supports a priori légers comme Grazia ou Biba par ex. Ou le magazine du Monde aussi, pas souvent mais de temps en temps de jolies enquêtes.

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  8. Sophie,
    Je suis d'accord avec ton article qui met en perspective la blogosphère beauté et ses enjeux pas toujours honnêtes et objectifs. J'ai une fille de 13 ans (eh oui il y a aussi des vieilles + de 40 qui te lisent....)qui, bien sûr, est accro aux YT beauté, on en discute et je relativise mais c'est vrai qu'elle te vendent bien le "machin" les nanas !!!! Enfin bref, bravo pour tes articles qui, eux, apportent VRAIMENT quelque chose .....

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    1. J'ai beaucoup de vieilles qui me lisent !! (je me mets dans le lot, hein ;).
      Il faudra que je refasse une enquête sur qui vous êtes mais une fois, il y a quelques mois, j'avais fait un concours dans lequel je demandais votre âge (via un formulaire) et l'âge moyen était de 33 ans ou 34 ans.
      Merci pour ton petit mot en tous cas, ça me fait plaisir.

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  9. Post super intéressant car effectivement, en quelques années, on est passé d'une gentille cour de récré à un business sans foi ni loi (mais c'est comme tout, ça se régulera avec le temps).
    Hélas, en tant que journaliste beauté "chevronnée" (30 ans de carte de presse l'année prochaine, arghhh), on en revient toujours au même constat : RIEN n'est gratuit. Ni la presse ni les blogs. Tant que les fournisseurs d'accès ne payeront pas les fournisseurs de contenus, les marques pourront semer le souk (c'est tellement tentant de payer des gens qui défrichent un business) L'indépendance n'est possible qu'avec la rémunération correcte des journalistes (et donc le fait que le magazine pour lequel elles ou ils travaillent ne soit pas gratuit non plus), idem pour les blogs. Il faut vraiment avoir en tête que la rémunération arrive d'un côté ou de l'autre. Mais ce qui est marrant c'est que les bloggueuses ont désormais toute l'attention des marques, limite si les journalistes existent encore à leurs yeux, c'est assez réjouissant à observer !!!
    Belle et buzz

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    1. Ah merci, un commentaire de quelqu'un doublement concernée : journaliste beauté (à succès) et blogueuse beauté (de confiance) !
      Ma cops pigiste beauté Virginie (que tu connais je crois) me dit qu'elle se fait régulièrement virer des fichiers presse pour être remplacée par une blogueuse ou youtubeuse à la mode et aux nombreux followers, alors qu'elle pige notamment depuis des années pour un magazine qui fait + de 100 000 ventes mensuelles sur une cible très consommatrice de beauté. -_-

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  10. Je suis un peu vieille je crois : je ne suis aucune youtubeuse.
    Enfin, je veux dire, oui, je suis une quinzaine de blogueuses (mode, beauté, lifestyle comme on dit), qui peuvent aussi publier sur YT, mais ce n'est pas ma source d'info : je préfère lire !
    J'ai essayé rapidement de suivre quelques "grandes" blogueuse et ça m'a vite laissé à m'en donner le tournis, l'accumulation de produits.
    Ce n'est pas mon métier actuel mais j'ai une formation en communication alors peut-être que cela m'aide à décrypter ?
    Je n'ai rien contre les sponsos, il est évident qu'à un moment donné... un blog prend du temps et qui dit temps dit argent.
    J'ai déja repéré des articles sponso qui faisaient un peu tâche chez des blogueuses que je suis, mais bon c'est très limité : 2-3 an par an comparé au reste de leurs contenus. J'ai zappé ces articles et basta.

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    1. Pareil, je ne suis pas les youtubeuses, je regarde juste parfois en me forçant un peu pour ma culture générale, et par curiosité parce que j'en croise certaines parfois sur des events blogs (certaines très sympas par ailleurs, là n'est pas la question). Je crois effectivement que cette manière de consommer - lire ou visionner une vidéo - est très générationnelle. Pas que, mais en bonne partie. Moi je n'accroche pas oaux vidéos. En plus ça prend VRAIMENT trop de temps. Quand on lit on peut lire en diagonale.

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  11. Ça me fait penser à une anecdote. L'autre jour, le CM de la marque pour laquelle je travaille a relayé sur FB un article d'une blogueuse parlant d'une gamme qui a été (re)lancée en septembre.
    Je ne sais pas si le CM avait lu l'article en question, mais moi oui: 1er étonnement, la blogueuse a testé tous les produits (alors qu'il s'agit d'une gamme qu'on utilise plutôt par temps très froid et qu'à la date de l'article, il faisait encore plutôt bon) mais c'est tout à son honneur: au moins une dizaine de lignes écrites pour le test de chaque produit "cool, elle a bien bossé le sujet dis donc!". Ce qui me met la puce à l'oreille, c'est qu'elle les trouve tous absolument géniaux mais je me dit "tant mieux", et après tout je les connais ces produits, c'est vrai qu'ils sont plutôt efficaces dans leur catégorie. Le pot aux roses a été découvert quand elle a malheureusement mentionné l'odeur de la crème mains; je cite: "elle sent très bon!". La je me dis que ce n'est pas possible car on ne peut pas vraiment dire ça de cette crème mains. Certes, le ressenti d'une odeur est subjectif mais cette crème est justement formulée sans parfum (toute la gamme en fait) et elle sent quand même pas mal les matières premières si tu vois ce que je veux dire...
    Bref, du coup quand je finis l'article, je n'ai plus du tour confiance et tout me semble faux. Ça me fait d'autant plus de peine pour la marque car ça la décrédibilise et donne une image des produits qui n'est pas la bonne.

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