Aujourd’hui, je m’attarderai sur quelques-unes de ces idées. Des questions qui préoccupent car on me les pose souvent. Mon avis est objectif et documenté, mais reste mon avis – personne ne détient La Vérité Absolue et il y aura toujours quelqu’un pour nuancer mes propos, et vice-versa…
C'est parti !
Idée reçue n° 1
J’ai la peau ultra-sensible, il vaut donc mieux que je n’utilise que des cosmétiques naturels.
Naturel n’est pas forcément synonyme d’innocuité. Les poisons les plus violents sont d’ailleurs issus du monde naturel, comme le curare, les venins ou la toxine botulique.
Les produits pour peaux sensibles (Avène, La Roche Posay, Bioderma…) sont souvent composés en grande partie de matières premières de synthèse, justement, car elles sont bien mieux maîtrisées que les ingrédients naturels (la composition d’un extrait de plante varie légèrement selon la région, le sol, les conditions climatiques…).
Attention en particulier aux huiles essentielles : elles sont très puissantes et doivent être maniées avec précaution. Elles contiennent en outre pas mal de substances classées comme allergisantes. A déconseiller aux peaux sensibles, donc.
Idée reçue n° 2
Certaines crèmes contiennent de l’huile de castor et du blanc de baleine.
Pas de panique !
« Huile de castor » est une mauvaise traduction de l’anglais « castor oil » , qui signifie en fait « huile de ricin » (un arbrisseau bien végétal). Et l’huile de ricin, sous ses formes hydrogénées (PEG-40 hydrogenated castor oil), est très communément utilisée dans les cosmétiques, comme solubilisant de parfum, par exemple (pas super bon pour la peau entre parenthèses) ; elle est moins souvent utilisée sous sa forme native d'huile, qui elle est totalement inoffensive et permettrait de faire pousser les cils (ce qui n'a pas été prouvé ceci dit).
Le blanc de baleine a certes jadis été utilisé en cosmétique, mais cela fait des années qu’il a été remplacé par son équivalent synthétique, appelé également communément « blanc de baleine ».
En réalité, les actifs d’origine animale sont devenus très rares, la plupart étant aujourd’hui interdits. Ceux que vous pouvez trouver sont essentiellement extraits du lait et des produits de la ruche (miel, cire d'abeille...). Mais aussi... de la carapace de crustacés ! Pour débusquer ces derniers, qui sont pas mal utilisés pour raffermir la peau ou capter les graisses, sachez qu’ils sont souvent désignés sous le nom d’actifs « d’origine marine » (ex : collagène marin), ou chitosan dans la liste d’ingrédients. Petite précision tout de même : ces carapaces sont des déchets de l’industrie alimentaire, on ne tue pas des bêbêtes juste pour que ces dames soient plus belles…
Idée reçue n° 3
Le blanc de baleine a certes jadis été utilisé en cosmétique, mais cela fait des années qu’il a été remplacé par son équivalent synthétique, appelé également communément « blanc de baleine ».
En réalité, les actifs d’origine animale sont devenus très rares, la plupart étant aujourd’hui interdits. Ceux que vous pouvez trouver sont essentiellement extraits du lait et des produits de la ruche (miel, cire d'abeille...). Mais aussi... de la carapace de crustacés ! Pour débusquer ces derniers, qui sont pas mal utilisés pour raffermir la peau ou capter les graisses, sachez qu’ils sont souvent désignés sous le nom d’actifs « d’origine marine » (ex : collagène marin), ou chitosan dans la liste d’ingrédients. Petite précision tout de même : ces carapaces sont des déchets de l’industrie alimentaire, on ne tue pas des bêbêtes juste pour que ces dames soient plus belles…
Idée reçue n° 3
Une crème avec 35% d’actifs est plus efficace qu’une crème à 0,5% d’actifs.
C’est ce qu’essayent de vous faire croire certaines marques mais c’est totalement faux. Est-ce que, pour accélérer l’efficacité d’un médicament, vous prendriez 10 cachets par jour au lieu des 2 prescris par le médecin ? Non, bien sûr. Car à chaque ingrédient sa dose optimale.
Certains actifs, comme les peptides, sont ultra-efficaces à 0,005%. Inutile d’en mettre plus, et d’ailleurs en trop grande quantité, les effets s’annulent parfois, ou alors ils deviennent mauvais pour l'épiderme… D’autres ingrédients, comme des extraits de plante purifiés (dont on a gardé que les molécules actives), marchent aussi à faible pourcentage. Par contre, les extraits totaux, qui contiennent des parties « inutiles » de la plante, doivent être apportés à plus haute dose.
Une illustration pour bien comprendre : du jus d’orange pur, donc « 100% actif » sera toujours moins efficace qu’une crème à 5% de vitamine C.
Par ailleurs, l’efficacité d’un ingrédient dépend fortement de sa biodisponibilité (c'est à dire de son aptitude à être réellement assimilé par la peau). Celle-ci peut être améliorée par exemple en encapsulant la molécule ou en la modifiant chimiquement pour qu'elle soit mieux absorbée.
En résumé : l’argument du type « 67% d’actifs dans la formule » ne rime à rien du tout !!!
Idée reçue n°4
Il faut utiliser une protection solaire tout au long de l’année.
Cette idée-là divise particulièrement la communauté scientifique. Mais la plupart sont d’accord pour dire que sous nos latitudes (Europe), entre octobre et avril, la quantité d’UV n’est pas assez importante pour nécessiter une protection. Et encore moins si l'on se maquille, car le fond de teint, grâce à ses pigments, apporte une protection non négligeable contre les UVB : un SPF d'environ 5-10 même si le SPF n'est pas mentionné, et parfois plus quand la formule est enrichie de filtres solaires.
(Rappelons que le SPF est un indice de protection contre les UVB, principaux responsables des coups de soleil, mais pas (ou très peu) contre les UVA, responsables du vieillissement cutané, contre lesquels il faut se protéger tout au long de l'année en appliquant un soin visage contenant des antioxydants ou d'autres molécules à action préventive ou protectrice)
Bon, vous aviez compris que je ne parle pas ici d’expositions volontaires au soleil, notamment au ski, où là la protection reste in-dis-pen-sable !
Une chose à savoir encore : il est déconseillé d’appliquer des filtres solaires chimiques tout au long de l’année car leur innocuité est mise en cause, notamment car ils pénètrent dans la peau (on en retrouve dans les urines) et auraient peut-être un effet oestrogénique… Ce n'est bon ni pour vous ni pour la Nature car les poissons mâles (notamment) en "profitent" aussi et certains deviennent stériles...
Et une petite question pour finir : vous portez des lunettes de soleil en hiver pour aller au bureau, vous ???
La suite au prochain épisode…
Et pour celles-ci :
RépondreSupprimer>Le savon et l'eau assèchent la peau
>Les gels douches sans savon sont plus doux
Idées reçues ou réelles ?
merci pour ces précisions très utiles. Le bon sens et la science ne peuvent qu'approuver toutes ces explications.
RépondreSupprimer@ N. : Je note tes questions et réponse au prochain épisode !
RépondreSupprimerSi vous avez d'autres questions, allez-y, j'essaierai d'y répondre.
@ Aurélie : merci d'aller dans mon sens !
c quand le prochain épisode ?
RépondreSupprimer