Connaissez-vous le "Lipstick Effect" ?
Cette réaction à la Crise (à l'américaine de 1929 d'abord, puis aux suivantes - la première n'ayant malheureusement pas été la dernière), qui fait que quand les femmes n'ont plus de sous, elles sur-investissent dans l'achat de rouges à lèvres (et plutôt bien rouges, bien visibles), à défaut de pouvoir se payer des sacs, chaussures, ou autres attributs féminins, pour faire croire au monde que non, la crise n'est pas passée par elles ou que oui, ok, la crise est là mais qu'elles ne renonceront pas à leur Féminité.
A chaque crise du XXème siècle, les ventes de rouges à lèvres ont bondi.
Et aujourd'hui ?
La réaction à la crise a quelque peu muté : ce n'est plus sur les RAL que les femmes mais sur les vernis à ongles !
+27,3% pour ceux de L'Oréal Paris et +83% pour ceux de Chanel entre 2009 et 2010.
C'est mon Grazia qui m'annonce ça, cette semaine. Un lien de cause à effet direct, d'après eux. Comme si le succès récent des vernis n'était dû qu'à la Crise. Une sorte de "Nail Polish Effect".
Cependant, mon petit doigt me dit que notre folie pour les vernis est due à autre chose. Que quand la crise sera passée, nous continuerons à nous jeter sur chaque nouvelle collection OPI ou Essie et ne jurer que par la dernière teinte taupe / khaki / nay Chanel. Que ce n'est que le début de la révolution des vernis...
Qu'en pensez-vous, vous, les premières concernées ? Pourquoi ne pouvez-vous plus vous passer de vernis ? Juste parce que votre pouvoir d'achat a diminué ?
Mon pouvoir d'achat n'a pas diminué (bien au contraire) et pourtant je suis devenue folle de vernis en 2 ans. Je pense que la raison est plutôt que maintenant on peut trouver des superbes couleurs (surtout aux States, merci Internet) qu'on ne trouvait pas avant. Si on regarde les linéaires des marques genre Bourgeois, L'Oréal et Maybelline, c'est toujours la même chose: du rose , du rouge, un marron et un beige. Mais depuis qu'on trouve Opi et Essie, on peut enfin s'éclater à changer tout les jours. Et comme il y a des nouvelles collections à chaque saison (voir +), on a toujours envie d'acheter un nouveau vernis.
RépondreSupprimerJe pense que les marques ont su innové ou bien encore ont décidé de mettre l'accent sur un produit qui n'était pas si incontournable que ça auparavant. Le RAL est un incontournable à mon sens pour un beau maquillage, tout comme un ricil, un FaP et un bon fond de teint. Tous ces produits sont des indispensables on va dire à un beau maquillage donc les ventes était toujours assurée. Les vernis moins je pense, alors ils ont innové. Des couleurs que nous n'avions encore jamais vu, aujourd'hui je crois bien que les couleurs de vernis il y en a pour tous les goûts, toutes les envies, des top coats mat, ou bien encore craquelés. Ils sont devenus de véritables accessoires modes et en plus de ça ils tiennent bien.
RépondreSupprimerBonne journée,
Emma.
J'ai toujours adoré les vernis, la crise ne change rien à mes habitudes de ce côté.
RépondreSupprimerJe dirais plutôt que cette folie des vernis est liée à la multitude d'effets que l'on peut créer aujourd'hui : shatter, marbrures, ... C'est un vent de renouveau qui souffle sur l'usage des vernis à ongles (auparavant limité et plutôt classique).
Il s'agit peut-être aussi d'une réaction des marques face à la montée en flèche des ongles en résine / gel.
Ayant changé d'orientation professionnelle en pleine crise, non seulement mon pouvoir d'achat n'a pas diminué mais il a plutôt bien augmenté donc le nail polish effect ne saurait expliquer mon engouement sans limites de ces trois dernières années pour le vernis
RépondreSupprimerMon pouvoir d'achat n'a pas diminué non plus, et mes achats vernis se mutliplient. Les raisons sont similaires à celles invoquées plus haut: des marques proposant des couleurs vraiment sympas dans un éventail très large, on parle aussi de plus en plus de vernis sur les blogs et dans les magazines.
RépondreSupprimerPour ma part j'ai aussi arrêté de me ronger les ongles, et me mettre du vernis y a contribué.
Comme Londoncam, je fais gonfler les stats pour cause de retour dans le droit chemin! J'ai arrêté de me ronger les ongles il y a un peu plus de deux ans, et depuis je me lâche! Je trouve que les ongles constituent la seule partie du corps où l'on peut tout se permettre dans la vie de tous les jours. C'est même rassurant pour moi de les avoir peinturlurer, quand ils sont au naturel, j'ai trop peur de 'rechuter'!!
RépondreSupprimerIdem, j'ai trouvé un job il y a bientôt 4 ans et mon salaire augmente progressivement, donc je suppose que la crise n'est pas coupable de ma folie. :)
RépondreSupprimerPour moi, le vernis est plutôt un moyen simple et rapide (ben oui, une manucure, c'est rapide à mon sens, en tous cas plus qu'un maquillage élaboré chaque matin) de se mettre en valeur, d'apporter une touche de couleur et d'originalité, et même d'attirer l'attention ailleurs que sur notre sale tête en octobre. Le maquillage des mains, c'est une idée de génie. :)
Les vernis j'adore, j'achète même quand c'est purement marketing genre Nicole By OPI en collaboration avec Gossip Girl mais attention il est manifique un bleu nuit profond mat avec des paillettes vertes. J'ai environs une 100 aine de vernis ça craint et je dépense tu penses bien !! Donc non ça n'a rien changé si j'aime, j'achète normal non ?!
RépondreSupprimerBien sur que le pouvoir d'achat de quelqu'un qui etait etudiant et est ensuite arrive sur le marche du travail, a augmente ceci dit, l'inverse ferait un peu peur.
RépondreSupprimerMais je pense effectivement que d'un point de vue 'macro', l'augmentation des ventes de vernis est clairement due a la crise : je n'ai pas les moyens de refaire ma garde-robe en bleu pastel qui est la couleur de la saison, mais je peux m'offrir des ongles de cette teinte pour pas cher.
Du coup, forcement, cette augmentation de la demande a incite les marques a se multiplier et a innover, d'ou un effet rebond sur la demande.
Je pense aussi que, au-dela de l'habitude maintenant prise par les femmes de considerer les vernis a ongles comme un accessoire de mode, il y a aussi toute une tendance du 'super groomed', que l'on retrouve chez les new-yorkaises qui se font faire une manucure pro toutes les semaines, mais que l'on voit surtout dans les series, clips etc qui mettent en avant des femmes aussi appretees au quotidien que dans un defile de mode (Gossip Girl par exemple): avoir l'air ultra feminine, chic et 100% impeccable tout le temps (ca me fait penser aux lyceennes en sac Darel et petits talons, alors qu'a mon epoque on carburait aux Docs et Eastpak...).
@Milie: aaah une qui me comprend ! J'ai tendance à tripoter plus mes ongles "nus"... j'essaye de les laisser respirer de temps en temps et de ne pas les vernir, mais je les trouve tellement plus jolis colorés que j'y reviens toujours :)
RépondreSupprimerMon pouvoir d'achat à doublé ces deux dernières années (passer du public au privé, c'est un peu comme ouvrir les portes du paradis!) et je suis accroc aux vernis, parce que j'ai rongé mes ongles durant plus de 30 ans et que depuis deux ans, ils sont longs et toujours parfaitement vernis ;)
RépondreSupprimerSinon, je réintègre la semaine prochaine, frustration j'écrirais ton nom! -p
C'est marrant que Grazia parle du parallèle entre lipstick index et polish index, j'avais fait un article dessus le 2 septembre, en citant un article de All Lacquered Up, un blog américain connu sur le sujet et à ma connaissance, il n'y a pas grand monde qui ait fait le parallèle sur le sujet... Ils citent leur sources ?
RépondreSupprimer@ Toutes : merci pour vos réponses !
RépondreSupprimerDonc si je résume, vous n'avez pas l'impression que votre addiction aux vernis soit liée à la crise (la plupart d'entre vous gagnant de toutes façons plus qu'il y a 2-3 ans) mais plutôt à un vent de nouveautés, de choix et de fantaisie qui n'existaient pas auparavant (couleurs, effets mat / craquelés etc...).
Pour ma part, je rejoins un peu ce que disent AFrenchBeautyAddictInLondon et Mimine (très bon article !!) sur le fait qu'inconsciemment, on achète du vernis comme un accessoire de mode, à défaut d'un sac Chanel ou d'escarpins Louboutin. Et ce, à mon avis, pas plus à cause de la crise que simplement à cause de vos revenus qui ne vous permettent probablement pas d'investir chaque mois dans un bijou Cartier. Finalement, le vernis suivrait le chemin des parfums de grandes marques de créateurs : acheter un parfum de Dior ou Mugler est aussi un moyen de s'approprier un objet d'une maison de luxe à prix abordable. Et le vernis, c'est encore moins cher, c'est encore plus mode (des collecs tous les 6 mois), ça montre une appartenance à une communauté (luxe donc, ou "connaisseuses" avec OPI, ou fans avec les colles Katie Perry etc...).
J'ai bon ? ;)
@ Givememore : une CENTAINE ?????? Mais vas te faire désintoxiquer !!! ;)
@ AFrenchBeautyAddictInLondon : merci pour les précisons de pro. :)
@ Mimine : j'ai jeté le Grazia mais ne me souviens pas avoir vu une source, sinon je serais allée voir, et j'aurais écrit un article peut-être plus poussé, comme le tien ! ;)
Mon pouvoir d'achat stagne (que c'est original!!!) et depuis 2 ans je craque plus souvent pour des vernis qu'auparavant car il y a davantage de teintes attirantes, mais mon craquage absolu reste le rouge à lèvres: c'est mon chouchou!
RépondreSupprimerMerci du compliment ;)
RépondreSupprimerEt tu as tout à fait bon, il y a un sentiment d'appartenance lié au fait de porter tel ou tel vernis qui n'existe nul par dans de telles proportions que dans ce domaine du maquillage.
J'ai toujours aimé les vernis à ongles mais comme le dit Lise, les couleurs et tendances ont beaucoup évolué.
RépondreSupprimerLes marques ont su susciter l'envie et l'exclusivité (qui à dit Chanel ?!?)
Bref, je suis complètement vernis addict !
C'est la NailsFever ;-)
Moi je dis que tu as bon :) !
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