mercredi 20 juin 2018

ZOOM SUR LA PEAU DES BEBES

S'il y a un sujet cosmétique que je maîtrise moyennement - en tous cas pas assez à mon goût et qui pourtant m'intéresse particulièrement en ce moment, c'est bien celui de la peau des nourrissons. J'ai un sujet d'étude âgé de 3 mois à la maison mais on ne peut pas tirer de conclusions d'un panel aussi restreint ! ;) 

Je reviendrai dans quelques temps sur les produits de soin et d'hygiène que j'utilise sur lui (en gros : le minimum), mais en attendant, voici déjà les réponses du Dr Philippe Deshayes, dermatologue consultant pour La Roche-Posay, à quelque-unes de mes questions. Et j'aurai d'autres infos à vous fournir plus tard, notamment sur le sujet spécifique des peaux mates à foncées et atopiques (une vraie galère pour les parents).
 
 Un nourrisson anonyme à l'ombre avec son ânon.

Quelles sont les particularités de la peau du nourrisson ?
La structure de la peau est dès la naissance celle de l’adulte même si toutes les cellules ne sont pas encore matures, aussi bien au niveau de l’épiderme que du derme. Très vite, avant la naissance, grâce au "vernix caseosa" fabriqué par les glandes sébacées, les échanges transcutanés intra-utérins se sont régulés et la fonction barrière de l’épiderme s’est mise en place. Parfois, le fonctionnement de ces glandes reste excessif, à l’origine des "croûtes de lait" sur le cuir chevelu. Les glandes sudorales ne sont en revanche pas encore actives pour réguler la température corporelle.
Cas particulier : il en va bien différemment de l’épiderme du prématuré qui n’arrivera à ce stade qu’après plusieurs semaines.

Que peut-on dire sur les peaux sèches, atopiques voire allergiques des bébés ? 
La fréquence des peaux sèches et atopiques est en forte augmentation et affecte surtout les enfants des pays industrialisés (entre 5 et 20% en Europe). Le rôle du style de vie et la pratique d’une hygiène excessive sont discutés. Dans 2 cas sur 3, on retrouve la notion d’un parent atteint d’atopie, d’asthme ou de rhinite allergique.

Quels produits de soin et d'hygiène privilégier sur ces peaux fragiles ?
Le rapport surface de la peau / poids est, chez le nourrisson, 3 fois celui du sujet adulte. Il est donc essentiel que les produits appliqués soient sans aucun risque pour la santé de bébé. Il est recommandé, en dehors de prescription médicale, de n’appliquer sur la peau de bébé que des produits cosmétiques spécifiés "nourrisson". Par ailleurs, certaines zones sont sous occlusion (couches) et on sait que cela favorise la pénétration de produits dans la peau. Là encore, n’utiliser que des produits spécialement formulés pour bébé. Attention aux désinfectants alcoolisés ! En cas de doute, il est préférable de se renseigner auprès de son pharmacien. 

Le liniment est-il vraiment le Graal pour prendre soin de la peau des bébés ?  
Le liniment oléo-calcaire n’a rien du Graal sinon l’ancienneté… Il a un rôle protecteur de la peau, par son effet occlusif, empêchant un contact humide sur la peau (couches, pli du cou) mais n’a pas d’action hydratante directe.

Comment gérer le soleil de l'été pour les bébés ? 
On sait que les coups de soleil de l’enfance favorisent le développement du mélanome chez l’adulte. Il est donc important de bien les protéger (vêtements, écran solaire). Même bien protégée, leur peau recevra toujours la dose suffisante d’UV pour stimuler la synthèse de vitamine D (15 minutes, 2 fois par semaine, sur le visage les bras et les jambe). Avant l’âge de 3 ans, pas d’exposition directe au soleil et prise de vitamine D, à titre préventif, par voie orale.

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lundi 18 juin 2018

NOUVELLE GAMME MONOPRIX BEBE : TROOOOOP CHOUPIE

Monoprix revoit totalement son offre de produits de soin et d'hygiène pour le bébé : exit la marque Bout'Chou, bienvenue à Monoprix Bébé (je préférais le nom Bout'Chou personnellement, mais bon, je peux comprendre cette volonté de pousser le branding Monoprix - je note cependant que c'est "bébé" et pas "baby" = un bon point). 

Exit les packagings un peu (très ??) vieillots et pas bien homogènes...

(ceux-là)

Bienvenue aux super petits nouveaux, clairs, modernes et fonctionnels !! 



  





 




 

J'adore le choix assez original des animaux - notamment les marins - et les illustrations très épurées. 

Je ne vous ai pas mis tous les produits pour vous laisser un minimum de surprise (la gamme sort dans quelques semaines) mais il y a tellement d'animaux mignons qu'on a envie de tous les collectionner MÊME si on n'a  pas d'enfant.

Concernant les formules, il y a de tout : du conventionnel, du less is more (liniment) et du Bio.

Quelques (petits) prix à titre indicatif : shampooing 250 ml 1,99€, lingettes bio 2,29€ les 64, liniment oléo-calcaire 500 ml 7,39€, eau nettoyante 750 ml 4,49 €, crème hydratante 100 ml 2,99€.


Vous aimez ?

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lundi 11 juin 2018

LA LISTE INCI POUR LES NULS #1 GENERALITES

Je profite d’un trajet Paris-Nord / Bruxelles Midi / Rotterdam / Amersfoort (ma vie est fantastique) pour entamer une petite série d’articles sur le décryptage des listes d’ingrédients cosmétiques. Pas de panique, je vais essayer de faire clair, concis et astucieux (!) pour vous aider à mieux les comprendre et éviter leurs nombreux pièges. 


Vous connaissez peut-être déjà les bases, car de nombreux blogs les ont déjà exposés, avec +/- de justesse ou d’exhaustivité. Reprenons-les ensemble. 

1/ Les noms des ingrédients sont indiqués en langage universel : INCI pour les cosmétiques vendus en Union Européenne, CTFA pour ceux vendus aux Etats-Unis, et en général un mélange des deux quand les produits sont vendus un peu partout dans le monde. C’est une règle obligatoire dans ces pays-là, tout le monde doit s’y soumettre, en toute transparence. 

En revanche, on n’indique pas les % (ce serait quand même le comble, tout le monde pourrait copier tout le monde !) et il y a une exception : on n’est pas obligé (et d’ailleurs on ne le fait jamais) de détailler la composition des parfums (par parfums, j’entends aussi les parfums des crèmes et maquillages), on écrit « parfum » en INCI et « fragrance » en CTFA. 

2/ Les ingrédients naturels ou d’origine végétale sont souvent en latin (pour la dénomination INCI) (c’est en fait leur classification botanique) et/ou en anglais (dénomination CTFA). En CTFA, on précise aussi la forme (huile, extrait, poudre,…) et la partie de la plante dont il est extrait (graine, fleur…) - le tout en américain, bien sûr. 

Exemple : Simmondsia chinensis, Jojoba seed oil, Simmondsia chinensis (jojoba) seed oil, 3 manières d’indiquer l’huile de jojoba. 

Mais quand ce sont des molécules précises extraites ou dérivées du naturel (pas un extrait « total » végétal comprenant de multiples molécules comme les huiles végétales, huiles essentielles et divers extraits de plantes), elles sont la plupart du temps indiquées sous leur nom chimique (chimique ne veut pas dire synthétique, ni d’ailleurs irritant ou toxique) ou un équivalent spécifique INCI / CTFA quand le nom chimique est trop compliqué, et parfois en anglais s’il s’agit d’une molécule « commune » (exemple : coco glucoside, hyaluronic acid, escin, bisabolol, sodium chloride, chitosan, kaolin...). 

Nous reviendrons sur les moyens de repérer les ingrédients naturels dans un article dédié. 
Test pour voir si vous avez bien suivi : quelle(s) dénomination(s) réglementairement correcte(s) parmi les 3 précédentes pour l’ingrédient huile de jojoba si j’achète mon produit cosmétique en Italie ?
3/ Les substances de synthèse sont indiquées par leur dénomination chimique ou un équivalent plus court lorsque ce sont des molécules à rallonge, en version anglaise (exemples : isononyl isononanoate, methylparabène pour 4-hydroxybenzoate de méthyle, citric acid, acetyl hexapeptide-1…).

Nous reviendrons aussi sur ce point, notamment pour voir comment déceler les silicones (il ne suffit pas de chasser les terminaisons en -one, il y a des « faux-amis) ou les molécules « plastiques ». 

4/ Les ingrédients sont classés par ordre décroissant jusqu’à 1% et sous 1%, les fabricants peuvent les inscrire dans l’ordre qu’ils souhaitent (personnellement, j’aime bien jouer avec cette exception à la règle mais tous ne le font pas). 

Nous y reviendrons plus tard également, avec des astuces simples pour évaluer les doses des ingrédients, puisque nombre d’entre vous aimeraient avoir une idée des concentrations en molécules polémiques (y a-t-il plutôt 30% ou 3% de silicones ?), en ingrédients d’origine naturelle et/ou en actifs (et d’ailleurs, est-ce forcément mieux d’avoir 30% d’actifs que 3% pour que le produit soit efficace ? il y a un piège mais vous le savez déjà si vous avez lu mon article sur les peptides). 

5/ Il y a beaucoup de faux-amis. Des ingrédients qui semblent hyper toxiques ou irritants alors que non (comprenant notamment les mots « acides » ou « alcohol »), des ingrédients avec la même dénomination INCI qui peuvent être à la fois d’origine naturelle ou synthétique (comment faire la différence ?), des ingrédients animaux qui cachent bien leur jeu, des ingrédients qui portent mal leur nom (par exemple « castor oil » ne signifie pas « huile de castor », vous le saviez, j’espère !)...

Je prévois également un article dédié sur le sujet, on va bien rigoler. 

Voilà pour le programme, j’espère qu’il vous plait, j’oublie peut-être des points qui me reviendront plus tard ou que vous me soufflerez en commentaire, j'espère n'avoir pas écrit de coquille car je fais tout cela de tête, et sur ce je vous laisse, j’arrive à Rotterdam !

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vendredi 8 juin 2018

QUOI DE NEUF CHEZ SEPHORA (AUTOMNE 2018) ?

Hop hop hop un petit post rapide pour vous dire que j'ai fait un petit résumé en images des nouveautés en avant-première ou exclusivité qui vont arriver chez Séphora entre aujourd'hui et les mois de septembre / octobre en Instastory et que je l'ai épinglé ici (le petit rond sous ma photo de profil), vous pouvez donc le voir et revoir à volonté ! Il y a aussi le réumé de la dernière journée presse Monoprix d'ailleurs.


Je vais avoir encore beaucoup de travail la semaine prochaine (ah oui je ne vous ai pas dit ici, mais mon congé maternité est terminé, je rebosse depuis lundi et les 15 premiers jours sont hyyyyper chargés 😓) donc je pense reposter par ici dans une dizaine de jours, il y a plein de choses dont j'aimerais vous parler, des nouveautés, des focus soins grossesse et bébés et des astuces simples pour vous aider à ne pas vous planter dans le décryptage d'une liste INCI, par exemple !

Profitez bien de ce joli mois de juin et à très vite !!
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vendredi 1 juin 2018

1968-2018 : DIPTYQUE A 50 ANS !

Il y a quelques mois, j'ai été conviée à une journée presse de la marque Diptyque, qui nous présentait ses nouvelles fragrances (la 36ème et la 37ème), directement inspirées de leur toute première née en 1968. 

1968. Oui, Diptyque a 50 ans. Je pensais qu'elle était plutôt née dans les années 80, moi - pas vous ?

 
La scénographie de cette journée presse m'a marquée : au milieu d'un mobilier esprit 60's, de pancartes à slogans "révolutionnaires", de reportages TV de l'ORTF, d'affiches d'un concert de Janis Joplin ou de la comédie musicale Hair..., l'Histoire de Diptyque : le 1er flacon, et tout le reste que j'ai oublié car tout cela a eu lieu il y a plus de 6 mois 😅. Ce que j'ai retenu, c'est que cette présentation était vraiment bien foutue, une vraie réussite. Et ça m'a donné une nouvelle vision de la marque, comme si jusque là je ne la voyais qu'en 2D.

J'ai notamment appris que les 3 co-créateurs étaient des artistes. Pas vraiment soixante-huitards pour le coup, peut-être un peu trop bourgeois pour cela. Mais de véritables révolutionnaires dans leur genre, qui ont créé d'abord une sorte de concept store avant l'heure (ou de cabinet de curiosités revisité), et inventé une nouvelle façon, très artistique, de créer des parfums.


Je vous copie-colle un joli texte de la genèse de Diptyque en pleine révolution que j'ai trouvé dans le dossier de presse :

"De la révolution...
À Paris, au début des années soixante : on roule en Dauphine ou en
DS19, neuf Français sur dix n’ont pas le téléphone ni un sur deux
de télévision ; le train met sept heures pour atteindre Marseille ; la
jeunesse rebelle est divisée en deux : d’un côté les rêveurs qui vont
jusqu’à Goa en stop, de l’autre les énervés qui seront bientôt en colère.
Toutefois dans le même temps, trois heureux artistes tiennent
commerce d’angle au 34 du boulevard Saint-Germain. Ils s’appellent
Desmond (Knox-Leet), Christiane (Gautrot), Yves (Coueslant), sont
peintre, architecte d’intérieur, décorateur de théâtre et fomentent
pareillement le grand renversement.

Dans ce bazar chic, concept store avant la lettre, qu’ils ont ouvert
au début de la décennie, on découvre des choses très désirables, très
introuvables. Lanternes magiques, jouets précieux, belles faïences et
jolis cahiers. Quelques produits home made aussi, tissus imprimés
et premières bougies (Aubépine, Thé, Cannelle, dès 1963) et, sous
l’influence de Desmond - sujet britannique -, des sent-bon anglais,
colognes au lilas, muguet, seringa, et diverses frictions exotiques type
bay rhum, ignorés au sud du Channel. Puisqu’elle a deux vitrines et
eux quelque vocabulaire, la boutique s’appelle diptyque.
Au printemps de 68, il y a donc pile 50 ans, deux événements agitèrent
le quartier. Le premier, connu de tous, comporta barricades, jets de
pavés et interdiction d’interdire. Il s’agissait de réinventer le monde.

L’autre, plus silencieux, fut la naissance d’une fragrance singulière,
tribulation d’épices et souvenance de pomander médiéval (roses
anciennes, cannelle, orange, clou de girofle) imaginée par Desmond,
désormais «nez » autoproclamé de la Maison, et laconiquement
baptisée L’Eau. Il s’agissait de réinventer un art.
Premier parfum de niche, premier parfum non assigné à un genre,
premier parfum d’auteur, L’Eau se distingue également par deux
canons qui vont devenir indissociables de la marque : les vocables
contenant une sonorité en O (Oponé, Tam Dao, Ofrésia, Eau des Sens,
Olène, etc...) et «l’accident olfactif», c’est-à-dire une note inattendue
(rapprochement, rupture ou point d’exclamation), l’inopiné que l’on
n’aurait pas senti venir... L’Eau, d’où tout découle."


Ce que ne précise pas cette petite présentation est que le premier parfum est né d'une performance artistique de Desmond Knox-Leet, qui a voulu mettre en odeurs, à l'aide d'un parfumeur, un tableau qu'il avait lui-même peint. 

Depuis, le processus de création des parfums Diptyque est resté sur la même lignée : faire appel à un illustrateur assez tôt dans le développement pour qu'il travaille main dans la main avec le Nez. Ainsi, fragrance et étiquette du flacon sont intimement liées.


En 2018, pour fêter dignement ses 50 balais, Diptyque sort 2 eaux de parfum inspirées de "L'Eau" de 1968 : "Tempo", ou comment moderniser la note patchouli très hippie, et "Fleur de Peau", un musc raffiné absolument pas banal, mon préféré.


De magnifiques illustrations accompagnent ces 2 fragrances : sur les étiquettes des flacons, mais aussi en reproduction XL que nous avons eu la chance de pouvoir ramener chez nous après la journée presse (elles sont vraiment très belles - reste plus à leur trouver une place... ou les offrir ?).


Vous connaissiez tout cet historique de Diptyque ?

Tempo, Eau de Parfum, 75 ml - 125 €
Fleur de Peau, Eau de Parfum, 75 ml - 125 €
https://www.diptyqueparis.fr/

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