lundi 2 juin 2014

MON BEL ORANGÉ

C'est quand j'ai appliqué le dernier vernis Revlon Parfumerie teinte Orange Blossom que j'ai pensé à ce titre, une référence littéraire. La couleur est vraiment très jolie, et comme le orange va être très tendance cet été mais que tous ne sont pas réussis, je vous conseille celui-ci en particulier. 

Avec un bémol : c'est un vernis parfumé et comme tous vernis parfumés jusqu'à présent, la couvrance n'est pas complètement homogène. Même après deux couches. Mais sinon il tient bien, le manque d'homogénétité ne sera perçu que par vous-même, le flacon est tout mignon, et aucun problème d'application malgré l'embout boule pour celles qui se poseraient la question.

(ahem, oui je l'ai posée comme une enfant de 8 ans, j'étais pressée, désolée ;)) 
(mais en même temps ça colle bien avec la suite du billet, vous verrez.. :))

"Mon Bel Oranger", ça vous parle ?

C'est le roman d'un auteur brésilien, José Mauro de Vasconcelos, un bouquin que j'ai dévoré quand j'avais une dizaine d'années, et qui m'a complètement bouleversée. Si vous l'avez lu, vous savez de quoi je parle.
Très sincèrement, je ne me souviens plus trop de l'histoire, voire pas du tout, à part qu'il s'agissait d'un petit garçon prénommé Zézé, qui n'avait pas une vie facile et qui trouvait du réconfort auprès d'un oranger, auquel il parlait. Et que c'était tellement triste... Est-ce qu'il y a un mort à la fin ? Je ne me souviens même plus, mais il me semble bien qu'il n'y a pas de happy ending. C'était siiiii triste....


 (l'illustration de la couverture du Bel Oranger de mon enfance)

Quelques jolis (tristes) extraits trouvés sur le Net pour que vous vous fassiez une idée de la (triste) poésie de ce roman :
« La fabrique était un dragon qui avalait des gens chaque jour et les vomissait très fatigués le soir. »
« Maman est très gentille avec moi, vous savez ? Quand elle veut me battre, elle prend de petites branches de guanxuma au jardin et elle n’attrape que mes jambes. »

« Maintenant, je savais vraiment ce que c'était que le douleur. La douleur, ce n'était pas se faire battre à s'évanouir. Ce n'était pas se couper le pied avec un morceau de verre et se faire mettre des points à la pharmacie. la douleur, c'était cette chose qui vous brise le cœur et avec laquelle on devait mourir sans pouvoir raconter son secret à personne. une douleur qui vous laissait sans forces dans les bras, dans la tête, sans même le courage de tourner la tête sur le traversin. »

L'autre bouquin triste de mon enfance, c'était "Tistou les Pouces Verts" de Maurice Druon. Vous connaissez ?


(la couverture du Tistou de mon enfance)

Là non plus, je ne me souviens plus trop de l'histoire, outre que c'était un petit garçon qui, quand il posait son pouce sur la terre, engendrait la pousse de fleurs. Et qui parlait aux animaux. Et c'était triste, tellement triste. Je crois qu'il meurt à la fin. Ou pas, je ne sais plus. Il semble me souvenir que c'était un ange (?). En tous cas pas de happy ending là non plus, c'était siiiii triste.

Quelques extraits de Tistou les Pouces Verts :
« - Mais puisqu'on n'avait pas mis de graines, Monsieur Moustache, d'où viennent ces fleurs ? - Mystère... mystère..., répondit Moustache. Puis, brusquement, il prit entre ses mains rugueuses les petites mains de Tistou, en disant : - Montre-moi donc tes pouces ! Il examina attentivement les doigts de son élève, au-dessus, au-dessous, dans l'ombre et dans la lumière. - Mon garçon, dit-il enfin après mûre réflexion, il t'arrive une chose aussi surprenante qu'extraordinaire. Tu as les pouces verts. »

« Les grandes personnes ont, sur toute chose des idées toutes faites qui leur servent à parler sans réfléchir. Or, les idées toutes faites sont généralement des idées mal faites. »

« Tistou entoura de ses bras le cou du poney et pleura un long moment dans sa crinière. - Pleure, Tistou, pleure, disait Gymnastique. C’est nécessaire. Les grandes personnes s’empêchent de pleurer ; elles ont tort, parce que leurs larmes se gèlent à l’intérieur et c’est ce qui leur fait le cœur si dur. »

Tistou et Zézé ont un peu des cousins du Petit Prince, vous l'aurez compris.

C'est drôle comme les romans qui ont le plus marqué mon enfance sont des récits dans lesquels les petits héros ont des vies difficiles, et pour lesquels il n'y a pas de fin heureuse comme dans la plupart des livres pour les petits. 

Des romans très poétiques, métaphoriques, mais avec des personnages qui semblent si réels. C'est comme si tout d'un coup, au même âge qu'eux, on se prenait une certaine réalité dans la face, comme si l'on devenait un peu adulte tout d'un coup, que l'on se rendait compte de notre chance à nous, que l'on découvrait la souffrance de moins heureux...

Il est probable que ces bouquins, en plus de mon éducation, ont forgé ma personnalité, mon ouverture d'esprit, mon intérêt pour le bien-être de l'Autre quel qu'il soit. Qu'ils m'ont permis de prendre du recul sur ma propre existence, de relativiser mes petits soucis quotidiens, de commencer à savoir ressentir une véritable compassion.

Il faudrait que je relise ces romans avec mon regard d'adulte. Je suis sûre que j'ai loupé plein de choses, des références, des critiques, des métaphores, une certaine poésie... Je n'avais que 8 ou 10 ans.

... Et donc nous sommes toujours sur un blog beauté :), mais ça m'a fait plaisir d'aborder, même très succinctement, un tout autre sujet. Merci Revlon de m'avoir (bien involontairement) rappelé tous ces souvenirs de livres pleins de couleurs...

Et vous, avez-vous eu des livres qui vous ont autant bouleversés, enfants ?

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26 commentaires:

  1. le_pinceau_masqué2 juin 2014 à 11:54

    ces 2 livres ont marqué mon début d'adolescence également
    rien que d’évoquer mon bel oranger , petit moment de tristesse ( il y a bien un mort son ami Portugas, l'homme à la belle voiture et ensuite il est malade de ce décès )
    et
    il y a une suite
    "Allons réveiller le soleil"


    je ne me souviens absolument pas de la fin de Tistou par contre
    y a que le coté pouces qui permettait de mettre des fleurs partout qui me faisait rêver

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    1. Ah il y a une suite ? Je cours l'acheter ! (bon il faut que je relise Mon Bel Oranger avant pour me le remémorer)

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    2. C'est un roman (enfin, une série de romans) autobiographique, hein. ;)

      (ça ne finit d'ailleurs pas très bien - il n'y a qu'à relire la dédicace de Mon Bel Oranger pour s'en prendre un bon coup dans les dents)

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  2. Salut !
    Je suis une folle du orange (oui carrément je commence comme ça mes commentaires oui), et ce vernis est juste sublime!
    Voilà, bonne semaine à toi! : )

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    1. Tu as de la chance, il va y en avoir plein cet été, à la fois sur les ongles et (si tu oses) sur les lèvres !

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  3. Lorsque tu as fait référence à l’œuvre de José Mauro de Vasconcelos, j'ai éprouvé le besoin de le lire à ma fille ainée. Elle sait lire mais j'ai vraiment envie de le lui lire moi ; il y a des choses qui ne s'expliquent pas.
    Je dois le recevoir demain :)
    Merci pour ce petit rappel au goût d'enfance.

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    1. Oh, ravie d'avoir suscité cette envie chez toi :).

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  4. Un sac de billes de Joseph Joffo et Les allumettes Suédoises de Robert Sabatier m'ont marqué quand j'étais enfant, ce sont des romans qui sont toujours actuels, vu que cela parle de l'enfance, de la difficulté de grandir, je les ai toujours dans ma bibliothèque et j'espère que mes enfants les liront bientôt ! ^^

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    1. Ah oui Les Alumettes Suédoises !! M'en souviens plus très bien non plus. Et Un Sac de Billes je ne l'ai jamais lu, tiens.
      Je me souviens d'un autre aussi : Les Ritals de François Cavanna.
      Et d'un affreux que j'ai lu un peu plus tard, ado, qui m'avait choquée : Les Noces Barbares de Queffelec.

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  5. Je me souviens aussi de Mon bel oranger, pas de l'histoire mais de son infinie tristesse. Nous le lisions en classe en 5e, quelle torture pour retenir ses larmes ! Comme Spookey j'ai aussi été marquée par Un sac de billes (3e) et aussi par Le grand Meaulnes, si romanesque (en 4e). Quant à Maurice Druon, j'ai dévoré les 7 tomes des Rois maudits, mais bien plus tard.
    Sinon j'adore le orange, plus assorti à ma carnation que le rose et le rouge, cette saison je suis gâtée !

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    1. Aaaah, le Grand Meaulnes !! Plutôt un souvenir d'ado, oui. J'étais au collège Alain Fournier, on n'y a pas coupé ;). Faudrait que je le relise celui-ci aussi. Son auteur était si jeune...
      Les Rois Maudits on ne m'en a dit que du bien, à lire à l'occasion :).

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  6. Je ne connais pas le bel oranger... Mais tistouuuuu !! J avais bcp aimé ce livre que j avais lu au primaire.. En revanche c est marrant car je ne m en souvenais pas comme une histoire triste mais plutôt bucolique ( ça doit être les fleurs) il faudrait que je le relise aussi tiens... =)

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    1. Si ça se trouve ce n'était pas si triste que ça, sincèrement je ne me souviens plus. Ceci dit en faisant quelques recherches de citations, j'ai compris qu'il y avait un mort, le jardinier Moustache. Donc c'est forcément triste pour une enfant de 8 ans. :)

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  7. Moi le roman qui m'a marqué c'était la Vallée des Rubis de Joseph Kessel. Une grande tristesse rien que d'y penser, mais une chose est certaine c'est le roman qui m'a donné l'envie de voyager et de découvrir le monde et en particulier Myanmar (le vrai nom de la Birmanie).
    Mais j'avoue Tistou je l'avais lu aussi mais je n'en garde aucun souvenir. En général quand un livre me marque, je me débrouille pour l'acheter même 20 ans plus tard, j'ai ainsi deux livres d'enfants qui ont rejoint ma bibliothèque lorsque je les sis croisés en magasin, impossible de faire autrement ça me rappelait trop de bons souvenirs liés à l'époque de leur lecture.

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    1. Ma tante voulait absolument que je lise Le Lion de Kessel quand j'étais ado. Je ne l'ai jamais fait. Je devrais.
      C'est fou comme on s'est attaché à ces vieux bouquins et au souvenir des émotions qu'ils nous avaient procurés...

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  8. Les mêmes que toi... et Un sac de Billes et la saga des enfants Tillermann ...et Viou et aussi, Fleurs captives (et suites..)... que de souvenirs...

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    1. Connais pas les Tillermann, jamais entendu parler. Ni Viou, ni les Fleurs Captives ! J'ai l'impression d'être inculte là ;).

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    2. viou , d'henry troyat , trilogie superbe

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  9. Tistou les pouces verts, j'ai du le lire pour l'école en CE2, que de souvenirs :)

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    1. J'ai l'impression que j'ai ravivé de jolis souvenirs à pas mal de monde avec ce post ;).

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  10. J'avais adoré le petit prince même si je n'en avais que de vagues souvenirs comme toi. Mais en le relisant avec un de mes élèves de français, je me suis rappelée à quelle point c'était triste. Un autre livre si triste et marquant de mon enfance a été Vipère au poing. Pauvre Brasse-bouillon ! L'histoire avait l'air tellement vrai (parce qu'elle l'est d'ailleurs).

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    1. Tu sais quoi ? Je n'ai jamais lu Le Petit Prince. C'est fou, non ?
      Et oui, Vipère au Poing, ma mère me disait toujours de le lire et je ne l'ai pas fait. Elle me parlait de Poil de Carotte aussi, dans le genre méchantes mères.
      Je sais ce que je vais lire cet été, moi : tous ces romans incontournables que vous me citez en commentaire !

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  11. On a tous lu ce fameux Tistou les Pouces Verts, que de souvenirs qui remontent à l'esprit en y repensant... Nostalgie, nostalgie...

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  12. Hello les filles !

    J'aurais besoin de votre aide. Dans le cadre de mon mémoire, je dois réaliser un questionnaire sur les marques de cosmétiques et leurs stratégies de communication.
    Pourriez-vous prendre 10min pour y répondre ?

    https://www.sondageonline.com/s/e4db26f

    Merci d'avance pour votre aide !

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  13. Il n'y a que toi pour relier un vernis à des livres pour enfants !!
    Les vernis Revlon me font de l'oeil, mais je dois avouer que c'est surtout pour leur joli packaging^^
    Sinon, j'ai lu ces deux livres à peu près au même âge que toi. Mon bel oranger ne m'a pas tant marqué que ça, par contre j'avais adoré Tistou les pouces verts ! Et je ne rappelais pas du tout qu'il finissait mal ! Ce qui m'est resté c'est lorsqu'il fait pousser des tonnes de plantes par magie autour de lui. Je l'avais tellement aimé que je l'avais lu 3 ou 4 fois (malgré ça j'ai une mémoire de poisson rouge^^).
    Il y a une autre histoire triste que j'ai adoré étant petite.Ce n'est pas un roman mais un conte : La petite fille aux allumettes. Il est hyyyyyper triste mais tellement bien raconté ! La fin est tellement féerique qu'on ne ressent pas la tristesse.
    Et en effet, bizarrement, ce sont les histoires tristes qu'on retient...

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    1. :) Parfois j'aimerais vous parler d'autre chose que de beauté, j'avais même commencé un 2è blog il y a 2-3 ans mais je n'avais pas le temps de le tenir, déjà que je n'arrive pas à aller aussi vite que je veux sur (dé)maquillages... :)
      Oui la Petite Fille aux Allumettes, c'est tellement triste... #snif

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