En général, ce genre de reportages est bourré d'erreurs et de clichés (généralités, raccourcis, sur-valorisation du Bio, médiatisation de polémiques qui n'ont pas lieu d'être...), plutôt à charge contre l'industrie cosmétique (qui vendrait "du vent" - ou "du rêve" quand le journaliste est plus sympa) et contre les angoissés de la vieillesse (interviews de français obsessionnels castés pour faire passer les consommateurs de cosmétiques anti-âge pour des idiots narcissiques), avec un côté forcément racoleur (tout le monde ou presque rêve de jeunesse et de beauté) - mais avec cependant un certain nombre de réalités qui du coup font passer les bêtises pour des vérités.
Ce nouveau reportage sur l'industrie de l'anti-âge cosmétique n'échappe pas à la règle : que des critiques négatives disséminées tout au long du reportage, rien de positif sur l'industrie cosmétique. Mais on va dire que c'est "moins pire" que d'habitude au niveau des erreurs et il y a même quelques critiques que je partage tout à fait.
Alors, tout d'abord, si vous souhaitez voir ou revoir ce reportage - et je vous le conseille, car il est instructif, vous avez une semaine top chrono avant son éviction de "Pluzz", le site web qui vous permet de visionner ce que vous avez raté sur France Télévision. Un petit clic par ici et RV dans 52 minutes 33 secondes.
J'ai trouvé le reportage plutôt pas mal sur un certain nombre de points :
- L'arnaque au caviar : vous faire croire qu'une crème au caviar est forcément plus efficace qu'une crème à la pomme de terre et vous la vendre 350€ les 50 ml, c'est effectivement excessif. J'avais déjà évoqué le sujet sur (dé)maquillages, je vous invite donc à relire ce post. Argument appuyé par INC Que Choisir qui a testé plusieurs crèmes anti-âge et montré qu'une crème Les Cosmétique (marque de distributeur Carrefour) à 5€ pouvait être aussi efficace qu'une crème de luxe.
- La pression des annonceurs sur les journalistes beauté qui ne peuvent plus désormais écrire de critiques négatives sur les crèmes de beauté, parfums et autres rouges à lèvres. Deux autres billets à relire ici et là à ce sujet.
- La valorisation des tests de satisfaction au détriment des vrais tests instrumentaux, puisque -15% de rides mesurées par un logiciel 3D, ce sera toujours "moins impactant" d'après les marketeurs que 87% de satisfaction antirides (= des volontaires qui testent le produit puis cochent des cases "oui, j'ai l'impression que mes rides ont vaguement été lissées"). Personnellement, j'espère bien que cette surenchère à la promesse chiffrée va se calmer et que l'on va arriver à des revendications plus réalistes. La partie du reportage où la testeuse remplit son questionnaire est assez édifiante - je tiens cependant à préciser que pour les tests consos, il y a souvent plus de choix de réponses que dans ce cas précis du reportage. Et attention, je ne dis pas qu'un questionnaire de satisfaction n'apporte pas d'informations essentielles - le plus important étant finalement la satisfaction de la consommatrice quelle que soit l'efficacité du produit, mais bon, vous avez compris la nuance.
- Les retouches d'images à outrance : avec notamment l'interview de cette députée qui propose non pas de bannir l'utilisation de Photoshop (il faut quand même "faire rêver"), mais de rendre obligatoire la mention "Photo retouchée" sur les publicités ayant eu recours à cette méthode. Moi, je suis pour. J'avais évoqué le sujet ici, là et là, d'ailleurs.
- Les méthodes de formation des vendeuses qui pour la plupart ne font que répéter "bêtement" le discours que les marques leur ont appris. En même temps, on ne peut pas leur en vouloir, ce ne sont pas des scientifiques avec une solide formation en chimie et biologie cutanée, et elles sont bien employées pour convaincre, vendre du rêve et du produit tout court, les clientes le savent malgré tout. Entre nous, même la formatrice du reportage dit des choses très approximatives ("ça hydrate instantanément grâce à des micro-gouttelettes d'eau micronisées qui quand elles rentrent dans la peau, plouf, ça fait un effet gonflant". Euh, la dame doit confondre avec une molécule comme l'acide hyaluronique qui va se gorger d'eau à l'intérieur de la peau et la retenir, parce que l'eau qui gonfle toute seule, c'est pas possible, hein).
- La partialité des vendeuses : la formation à laquelle on assiste dans le reportage est destinée à des vendeuses multi-marques d'une enseigne et bien sûr, ce sont les crèmes les plus chères, donc les plus rentables, qui sont mises en valeur par la formatrice. Il n'a par contre pas été évoqué dans le reportage les histoires de challenges ou incentives, ces techniques de vente qui permettent aux vendeuses, sur une période donnée, de gagner quelques euros ou cadeaux si elles vendent telle référence plutôt qu'une autre. Impartialité quasi nulle. Et c'est la même chose chez votre pharmacien je vous préviens.
- Les sommes astronomiques à dépenser pour un nouvel entrant souhaitant se faire connaître rapidement : et là, c'est le dirigeant de Astalift, marque cosmétique lancée par Fujifilm (souvenez-vous), qui nous dit qu'il a dépensé pour sa communication pour le lancement (presse, cadeaux, publicité, égérie en la personne de Naomi Watts...) tenez-vous bien, plusieurs millions d'euros !!! Il a raison, il n'a pas le choix pour s'imposer - surtout qu'il veut aller vite, lui, il veut être dans le Top 10 des marques cosmétiques en France dès 2013. Et là je pense à toutes mes petites marques de niche amies (ou pas) qui sont ultra-sincères dans leur démarche mais n'ont pas un kopeck ou presque... Heureusement, on peut réussir en partant de presque rien, je pense par exemple à Garancia, mais ce genre d'exemple est très rare.
Et puis, il y a eu quelques âneries disséminées ci et là au cours du reportage :
- La pharmacologue (ou la dermato, je ne me souviens plus bien, il y avait 2 intervenantes différentes) qui dit que seuls 3 actifs ont prouvé leur efficacité : la vitamine A (ou ses dérivés comme le rétinol), la vitamine C et les acides de fruits (comme l'acide glycolique ou citrique). Mais elle vit à quelle époque, cette dame ? En 1981 ? Non parce que quantités d'actifs ont fait leurs preuves depuis, hein !!! J'imagine que mes confrères des laboratoires de matière premières ont dû enrager. N'est-ce pas Xavier, Gérald, Myriam, Seb, Lionel... ? Vous vendez du vent, c'est la dame qui l'a dit. Tous les tests que vos laboratoires effectuent, et tous ceux réalisés par les marques elles-mêmes sont un ramassis de mensonges. Vos actifs n'ont pas fait la preuve de leur efficacité. Franchement, je crois que c'est la déclaration la moins renseignée, la plus énervante du reportage.
- Contrairement à ce qui a été dit, l'acide hyaluronique n'est plus extrait de la crête du coq depuis des années. Il est fabriqué par biotechnologie (des petits microorganismes qui le synthétisent). Heureusement, car il y en a dans presque toutes les crèmes anti-âge et hydratantes ;).
- La journaliste beauté interviewée (celle qui a eu l'honnêteté de parler de la pression des annonceurs) se plante complètement en disant que les emballages coûte entre 20 et 45% du prix des produits. Ça peut être le cas pour des parfums avec un emballage très spécial, et encore... Dans ce reportage, on parle de crèmes anti-âge et la plupart de ces produits sont conditionnés dans des emballages standard (ou standard améliorés - d'ailleurs, pour son information, le verre dépoli c'est du standard, ça ne coûte pas plus cher que du verre lisse). Cette journaliste a été mal renseignée et peut diviser les chiffres annoncés par 5 ou 10, ce sera plus proche de la réalité. Les packs ne coûtent pas plus cher que les frais de marketing et la publicité, les frais de développement (tests etc), la formule elle-même (pour les marques qui proposent des produits efficaces), les frais généraux... Et surtout, il ne faut pas oublier que c'est le point de vente qui prend la plus grande part du gâteau sur le prix que vous, client, allez payer. 50% environ. En général, il reste à la marque moins de 50% du prix public, voire 25% quand elle passe par des intermédiaires. Et je vous invite à relire à ce sujet ce billet.
Bon, au final, on va dire que si ce reportage ne m'a pas trop énervée, il a dû en énerver beaucoup, par contre (par rapport aux points que j'ai listés comme "positifs" ;)).
En revanche, comme d'habitude, il présente un manque d'objectivité certain : celui de ne parler QUE des points critiquables de l'industrie cosmétique, en faisant des généralités alors que les acteurs de ce secteur sont très différents les uns des autres, et sans une seule fois en montrer un seul des aspects positifs. Alors qu'il y en a, des points positifs. Je suis bien placée pour le dire. Et puis vous aussi, vous le savez, à force de me lire. J'aimerais bien que la prochaine fois, les journalistes aillent aussi interviewer des marques cosmétiques 100% sincères et positives.
Très intéressant article, plus que le reportage en fait ! J'ai trouvé perso qu'on ne montrait pas que les journalistes avaient la pression des annonceurs, mais je n'ai vu que la moitié du reportage. La journaliste disait "oui c'est cool, je reçois plein de produits à tester", et c'est tout. Elle ne disait pas qu'elle avait la pression.
RépondreSupprimerPour les emballages ça me paraissait effectivement louche comme prix...
Si si, la journaliste a bien dit qu'elle avait la pression des annonceurs car la presse va mal et qu'elle ne survit (presque) que grâce aux annonceurs. Ce que j'ai trouvé très honnête.
SupprimerJe ne l'ai pas vu mais je vais le regarder du coup. Le problème c'est que les journalistes n'ont pas de formation scientifique (c'est bien ce que tu dis) et sans cela on ne peut pas réellement comprendre certaines choses. On a beau lire 10 bouquins sur la crise de foie, ce n'est pas pour autant qu'on en devient médecin. Elles sont obligées de répéter ce que les marques leur disent ou ce que quelqu'un d'autre (un dermato "indépendant" leur dit) mais elles ne peuvent pas pour autant aviser d'elles mêmes (ton exemple avec "l'eau qui gonfle" illustre parfaitement qu'il n'y aucune compréhension réelle du phénomène). D'où ce yo-yo entre les articles sur les crèmes "miracles" et les reportages sur "tout est l'arnaque". Pour cette raison ils n'arrivent pas à trouver le juste milieu ce qui est fort dommage
RépondreSupprimerSi, Kleo, certain(e)s journalistes ont des formations scientifiques, mais si un journaliste casse du sucre sur le dos des marques, ça ne passe pas, soit auprès des marques, soit auprès de son rédac chef qui lui dit de tempérer un peu ses propos ;-) je n'ai pas vu le reportage, hélas, mais généralement à la TV, je les trouve moins consensuels qu'en presse mag.... à voir donc ;-)
SupprimerKléo, pour l'histoire de l'eau c'était une formatrice, qui par définition est là pour faire vendre donc n'a aucun recul p/r à ce qu'on lui dit, contrairement aux journalistes qui peuvent se montrer plus critique. :)
SupprimerEt oui, on ne devient pas un expert en cosméto et industrie cosmétique juste en lisant des bouquins et en écoutant des experts qui souvent ne sont pas indépendants. ;)
Sinon, je suis totalement d'accord avec toi sur le manque de "juste milieu" : soit les reportages sont à charge contre "l'arnaque cosmétique", soit c'est un papier dithyrambique sur des crèmes miracle. C'est du binaire. Toujours un parti pris.
Versper L., il y a quand même peu de journalistes qui ont une formation scientifique. Certaines deviennent assez expertes cependant, à force de se pencher sur le sujet, mais personnellement, je vois aussi pas mal d'inexactitudes passer dans leurs papiers. Je suis d'accord avec toi sinon sur le fait qu'en TV les journalistes sont moins consensuelles (forcément, la pression annonceurs beauté n'est pas la même qu'en presse féminine) et ce reportage en est un bon exemple. :)
le souci c'est que dans pas mal de reportages/ articles on peut lire des choses qu'une personne qui a une formation ne dira jamais (des bêtises quoi :)). Il ne s'agit donc pas du "casser du sucre" mais des fautes d'incompréhension flagrantes.
SupprimerAprès je t'accorde bien volontiers qu'il y a des journalistes très pro et heureusement! Mais forcement ils se "perdent" en quelque sorte dans tout ce flux de anneries qu'on reçoit ... Je n'aurais pas du généraliser et je comprends parfaitement que cela puisse te vexer!
En tant qu'universitaire, je travaille régulièrement (et bénévolement, bien sur) avec quelques journalistes TV ou papier qui me demandent des conseils, des relectures, des avis objectifs pour éviter les bourdasses. Ceux qui veulent être justes du point de vue scientifique le peuvent.
Supprimer(Par contre j'ai jamais d'échantillons moi, je me fais avoir é_è)
Heureusement qu'il y a des journalistes qui ont la présence d'esprit d'aller voir des personnes à priori expertes et indépendantes comme toi ! :)
SupprimerMoi, il m'a énervé ce reportage. Beaucoup d'imprécisions.
RépondreSupprimerL'histoire des 3 actifs, l'acide hyaluronique dans la crête de coq...mon dieu...
Mais c'est vrai qu'il était un peu moins énervant que d'autres reportages du même genre ("les parabènes vont vous donner le cancer! Faites vos crème dans votre cuisine!!"
Le coup des actifs, ça m'a tuée, d'autant plus que c'était une pharmacologue ou dermatologue "indépendant" ! On se demande comment elle se renseigne.
SupprimerQuels sont les principes actifs qui marchent ?
Supprimer@ Anonyme : je ne peux pas te répondre comme ça, il y en a des centaines et tout dépend de leur dosage et également de leur biodisponibilité, c'est compliqué. Par ex, pour reprendre un exemple du reportage, la vitamine A si elle est peu dosée et/ou mal conservée, elle ne sert à rien, et si elle est trop dosée, elle est agressive pour la peau.
SupprimerMerci pour cette réponse rapide (Anonyme) !
SupprimerPetite question : que penses-tu des techniques de pincement de la peau pour relancer la production de collagène ?
Ça ne va rien relancer du tout à part la microcirculation sanguine et lymphatique, ce qui est déjà pas mal quand elle est paresseuse pour raviver l'éclat de ton teint pendant quelques heures et/ou améliorer (un peu) l’absorption de certains actifs cosmétiques, mais sur la synthèse de collagène, non, il faut stimuler le code "collagène" de l'ADN des fibroblastes et ça ne se fait pas mécaniquement (ou alors qu'on me prouve le contraire, car je ne vois pas comment, là...). ;)
Supprimerje crois que c'est pour ça que je préfère lire des blogs beauté (dont le tien), on est plus à même de se faire une idée des produits par le vécu des blogueuses
RépondreSupprimerPas vu non plus mais ça donne envie. Et c'est très agréable de lire ton avis ! Merci beaucoup =)
RépondreSupprimerTrès sympa ton compte-rendu, et très juste. Je partage ton irritation sur les pratiques "approximatives" des vendeurs.
RépondreSupprimerJ'aurais aussi aimé que le journaliste prenne position, et conclue sur un "oui, ca marche" ou un "non, c'est du pipeau, laissez tomber" bien franc.
Moi j'aurais préféré que la journaliste dise la vérité, cad : parfois c'est du pipeau, parfois ça marche vraiment, parfois ça marche un peu, ça dépend des marques et des produits. Et justement ne pas faire de conclusion unilatérale car dans l'industrie cosmétique, il y a de tout : du sérieux, du moyen sérieux un peu tiré par les cheveux, du foutage de gueule. On ne DOIT PAS faire d'amalgames ! :)
SupprimerJe ne sais pas si j'aurais le temps de regarder ce reportage mais il m'intéresse.
RépondreSupprimerTu as raison quand tu dis que la formation des vendeuses ne leur permet pas d'avoir un discours scientifique : je crois qu'effectivement elles ne sont pas formées pour ça et que cela barberait très rapidement les clientes si elles devaient tenir ce genre de discours... Et puis il faudrait les payer un peu plus cher aussi...
Moi je n'ai rien contre le savoir approximatif des vendeuses en matière scientifique, chacun son métier, et ce ne serait pas possible de les former vraiment, ça prendrait trop de temps. Elles sont là pour vendre, c'est ça qu'on leur demande.
SupprimerAprès, il faut que les clients en aient bien conscience et ne les prennent pas pour des conseillères expertes (ce qu'on essaye souvent de nous faire croire) et ne se fassent pas avoir par les dires de la vendeuse, que ce soit délibérément (cf. les challenges ou fausses promesses qu'elle peut sortir pour faire son chiffre) ou de manière involontaire (quand la vendeuse croit tout ce que lui dit la marque et le répête).
Bon, et puis il y a aussi des marques qui sont très justes dans leurs formations. Encore une fois, pas de généralités ! ;)
Je tiens à réagir à ton article (je vais aller voir ensuite le reportage, si internet le veux bien ^^.... et si je le vaux bien ,y'a rien de moins sur... vive l'ère numérique dans les grandes villes dans les zones non dégroupées vivant à l'ère des dinosaures internautesques... ça c'est dit ^^)
RépondreSupprimerConcernant les tests de satisfaction, je suis inscrite sur plusieurs sites de tests (y'en a qu'un seul pour le moment qui m'a retenu pour 2 tests ... en 3 ans ^^). Bref, ils envoient le produit au domicile du testeur, puis lui laissent 21 jours pas plus pour ce faire une idée du produit, de ses qualités et défauts. Ensuite, nous avons droit à un petit questionnaire plutôt restrictif sur oui ça marche, non ça marche pas, avec quasi impossibilité de dire notre avis réel sur le produit. Il est vrai que j'ai une formation scientifique, et donc j'ai le recul nécessaire pour donner mon avis avec précision, d'autant plus que j'ai co-dirigé des expérimentations. Le questionnaire est dans la parfaite lignée de ce que tu décrit.
Je pense en particulier à un produit illuminateur que j'ai eu à tester.. pour illuminer, il illuminait... sans blague avec tout le nacre contenu, c'était couru d'avance... un cache misère comme je les appelles, et non pas un soin 'traitant'.
Heureusement, il y a d'autres sites, sur lesquels il est possible de donner un réel avis, avec des mots et des phrases complètes.
Quand aux vendeuses, j'ai la chance d'avoir discuté avec certaines (dans mes 2 magasins références), et elles n'essayent même plus de me vendre les produits à carottes..., j'ai mis les points sur les "i", et elles le respectent. Surement aussi à cause de mes connaissances scientifiques qui m'ont permis d'argumenter, aussi bien sur l'efficacité que sur la description de certains problèmes que j'avais eu.
Je m'arrête là pour l'instant, ^^ encore un énorme pavé..... je file charger la vidéo, e reviens dans 3 ou heures (temps de chargement et visionnage ^^)
Merci pour ton témoignage de testeuse volontaire !
Supprimerbravo pour ce billet! je ne peux pas voir la video car je ne suis pas en France mais ton billet me suffit!!!
RépondreSupprimerje vais d´ailleur le partager sur mon FB!
Oui j'ai aussi trouvé le reportage plutôt à charge contre l'industrie cosmétique même si je trouve quelquefois que certains arguments sont abusifs. Et je ne comprends pas pourquoi lorsqu'il s'agit de l'industrie automobile par exemple on reconnaît qu'il y a eu de sacrées avancées et quand on parle de produits cosmétiques on part du principe qu'il ne doit pas y avoir de bien grands progrès sans toujours comparer ce qui est comparable et qu'a tout de même évoqué la dermato : le mode de vie de l'utilisatrice (fumeuse...).
RépondreSupprimerJ'ai d'ailleurs trouvé la dermato assez pessimiste. Elle constate les méfaits de l'âge, du soleil, etc. sur les "modèles" en disant qu'il n'y a plus rien à faire alors qu'une peau soignée et entretenue avec de bons produits peu restée jolie même avec des rides. Je le constate sur ma grand-mère âgée de 102 ans.
En cosmétique, on parle rarement des avancées (ou alors si : des pseudos avancées marketing martelées par certaines marques) et des effets positifs sur le bien-être et l'estime de soi, par exemple (cf. ce qui est fait dans les centres qui traitent le cancer ou pour les femmes en grande précarité, et sans aller jusque là, j'ai déjà eu des dizaines de témoignages de personnes lambda qui se sentaient vraiment mieux dans leur peau grâce à des produits).
SupprimerEt bien sûr que ça sert à "réparer" aussi un peu les dégâts, les produits de soin cosmétique, même si la prévention est effectivement plus importante (pas trop d'exposition au soleil, éviter de fumer, bien manger, avoir une bonne hygiène pour sa peau, hydrater...). Après, il y a aussi une question de gènes et ta grand-mère doit en avoir de très bons à ce niveau-là ! ;)
perso je n'ai vu que le debut du reportage (ou jusqu'a la moitié ?), et je comprends mieux maintenant les mentions "80% des utilisatrices sont contentes" :-o ... pas tjrs facile de repondre à un questionnaire (surtout s'il est -certainement?- "orienté" pour conduire plutot vers des reponses positives) ...
RépondreSupprimerpour la question des retouches d'images à outrance, perso je serai pour qu'il n'y en ait plus du tout : faudrait pas nous prendre pour des imbeciles, on peut tout a fait rever, meme avec une jolie fille presentant qqs imperfections (perso, jsuis pas dermato, ni bloggeuse beauté ;-), donc à moins de big boutons ou défauts, j'y verrai que du feu) ... ou bien qu'ils soient capables de se limiter uniquement au rendu general (lumieres/ombres/intensités des couleurs) plutot qu'a la forme des corps/visages ou uniformisation de grain de peeau, par ex ...
j'adore tes articles tres bien détaillés et documentés ♥ on sent la pro ;-)
Moi je crois que Photoshop est important quand même pour faire rêver - car on a envie de rêver et la consommation en est un moyen, que ce soit avec des produits de beauté, des vêtements (portés par des filles élégantes et fraîches), des voitures (toujours mises en scène dans des décors sublimes) ou un voyage au bout du monde (belles plages de sable fin etc). C'est normal d'utiliser plutôt de jolies femmes que des femmes laides (quoique la laideur est toute relative ;)), et de faire quelques retouches. J'ai bien dit "quelques", des boutons, des cernes, des brillances etc, comme tu le dis, mais sans exagération.
SupprimerC'est vrai que le reportage est vraiment à charge et finalement je n'ai rien appris de fabuleux...le coup des 3 seuls actifs qui marchent c'était moyen !
RépondreSupprimerPour l'histoire des pots j'étais aussi assez septique surtout que cette journaliste là était spécialiste en économie et non en beauté donc cassait pas mal de sucre sur le dos des industriels.
A près ça me gonfle toujours que les femmes présentées passent pour la moyenne des acheteuses de crèmes anti ages. Non nous ne sommes pas toutes obsédées et futiles !
Déjà il ne nous ont pas fait le coup des produits hyper toxiques et qu'il fallait en revenir au mélange à base d’œufs et huiles essentielles dans la cuisine !
Et encore, là, la femme qu'on voyait au début avait l'air normal, même si elle avait quand même 1200€ de produits dans sa salle de bain. Le mec, un peu trop obsessionnel, mais bon, rien de pathologique non plus. Les reportages sur le sujet nous ont habitué à bien pire, je me souviens par ex il y a qq années d'une femme qui petit-déjeunait de dizaines de pilules anti-âge !!
SupprimerJ'avais pas fait gaffe que la journaliste était spécialiste en économie, il me semblait qu'elle l'était en beauté.
Et puis les produits toxiques, c'est un autre sujet, heureusement qu'ils n'ont pas tout mélangé...
tu sais quoi So, cette nana qui déjeunait de pilule, je m'en rappelle aussi très bien. Tu sais pourquoi? C'est la responsable de la bibliothèque de mon ancienne école ^^.
SupprimerMais nan !!! ^^
SupprimerChouette billet ! On sent la pro :)
RépondreSupprimerJ'en ai fait un aussi ce matin, bon, plus tourné vers la dérision... tu n'as pas noté les fautes de français de la journaliste ? Je ne sais pas si c'était le trac face caméra !
Quant aux contenants c'est vrai que la journaliste éco ne connait pas bien son sujet. Je viens de bosser trois mois pour une société qui lance sa marque et le prix des pots (classique) est dérisoire.
J'ai lu ton billet, très juste, complémentaire au mien car on n'a pas forcément parlé des mêmes choses.
SupprimerPar ex, j'aurais pu ajouter ici que une crème composée de 95% d'eau, 4.999% de gras et 0.001% d'actif peut être tout à fait efficace si cet actif est par exemple un peptide. Le % d'actifs dans la formule ne veut rien dire, ça dépend de l'actif.
Sinon, j'avais entendu le coup de la "testrice", oui, ça avait heurté mon oreille !!
Je n'ai pas vu le reportage mais j'ai envie de réagir par rapport à la partialité des vendeuses... j'avais découvert ça quand je travaillais pour une marque, les petits cadeaux aux pharmaciennes à partir d'un certain nombre de produits vendus. En tant que cliente, je trouve ça super énervant ! Chaque fois qu'on me propose tel ou tel produit j'ai toujours ça en tête et je me demande si le conseil de la professionnelle est bien motivé par mes besoins et son expertise ou pas... Cela dit, pour avoir déjà fait la cliente mystère en mission vérification pour une marque qui faisait un jeu de ce type auprès de ses points de vente : échec total, la pharmacienne ne m'a même pas parlé de la marque ! Donc ça dépend vraiment...
RépondreSupprimerEncore une fois : ne faisons pas de généralités, et cette pharmacienne en est le parfait exemple ! :)
SupprimerPas vu ce reportage, mais je remarque que souvent, les documentaires ou reportages sur les produits de beauté sont la plupart du temps des idées préconçues et qu'on a pas réellement de réponses à nos questions... apparemment c'est encore le cas dans celui-ci...
RépondreSupprimerC'est vrai. Là il y a quelques réponses et même des réponses justes. Par contre, rien de positif, rien pour rééquilibrer, du coup c'est encore un reportage dont la conclusion est "la cosmétique, c'est du vent, et les industriels ne sont là que pour vous arnaquer". Ou presque.
SupprimerEt bien! Article super intéressant, je m'ne vais de suite regarder ce fameux reportage!
RépondreSupprimerje te remercie pour cet article je t'invites à lire ce ci http://quebecbeautyblogs.blogspot.ca/2012/04/le-must-de-la-semaine.html
RépondreSupprimerMerci pour le lien.
SupprimerAh je me disais...que tu ne pourrais QUE faire un post concernant ce reportage ( Que j ai vu )
RépondreSupprimerComme souvent la vision est tronquée et on souligne les mauvais côtés mais certaines choses étaient pas mal tout de même ( que ferait on sans arte =p
Ton blog à l avantage que la presse beauté n a pas.. Donner un avis objectif sur les choses sans craindre la censure des annonceurs... =)))
Ah, tu me connais TROP bien ! ;) Tu ne me connais que virtuellement, mais tu lis en moi comme dans un livre ouvert !!
Supprimerj'ai regardé ce reportage que j'ai trouvé très intéressant, j'en ai fait d'ailleurs une brève critique sur mon blog. Tu m'a apporté tes lumières sur l'histoire du coût des emballages sur un produit, moi qui ai cru largement à ce qui a été dit. Je trouve ta critique très intéressante et pertinente. Merci.
RépondreSupprimerTon article fais parti de la sélection de Share the Paper de Dimanche 15 Avril.
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